jeudi 23 juin 2016

CIA : La médecine tortionnaire

7c7c522c-e35f-43b9-acc9-a2da467065cb-620x372.jpegGilles Devers


Voici une saine lecture pour qui s’intéresse aux valeurs de l’Occident, quand elles sont mises en œuvre par la sympathique CIA : « Guide de l’équipe médicale sur le soutien médical et psychologique à l’extradition, l’interrogatoire et la détention de détenus ».

Une lecture effroyable. 35 pages pour expliquer le rôle de nos médecins des valeurs dans la pratique des traitements inhumains et dégradants, bref la torture, parmi d’autres documents tout aussi accablants que la CIA a été obligée de déclassifier, suite aux actions des activistes étasuniens, my friends... Prenez le temps de lire. Là, c'est du vrai de vrai, les documents à l'état brut. 

« Les terroristes capturés transmis à la CIA pour interrogatoire peuvent être soumis à un large éventail de techniques autorisées par la loi, toutes utilisées par l’armée américaine dans leur programme d’entrainement. Elles visent à "disloquer" psychologiquement le détenu, maximisant sa sensation de vulnérabilité et d’impuissance et réduisant ou éliminant sa volonté à résister à nos efforts pour obtenir des renseignements essentiels. Elles incluent : le rasage, le déshabillage, l’aveuglement, l’isolement, le bruit de fond ou la musique forte (à un niveau de décibels élevé sans endommager l’audition), la lumière ou l’obscurité continue, l'atmosphère inconfortable, le changement des habitudes alimentaires, l'entravement, la privation de sommeil, les coups sur le visage, les coups sur les abdominaux, les jets d’eau, les positions inconfortables, le walling [méthode consistant à pousser violemment un détenu contre un mur], le confinement étroit et la simulation de noyade. »

Le Guardian explique le rôle décisif des médecins pour permettre de pousser au plus loin ces méthodes. Dans le «guide», les médecins reconnaissent que la simulation de noyade « comporte des risques potentiels, particulièrement lorsque la procédure est répétée » mais ils autorisaient des sessions s'étalant sur deux heures, jusqu'à deux fois par jour.


C’est l’une des règles les plus sûres du droit international : la torture, en toute circonstance, est un crime. Vivement qu’on colle ces salopards – les médecins et leurs commanditaires – au trou. Ces salopards qui faisaient même de l’expérimentation humaine… Des crimes d'une extrême gravité.

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