Voici une saine lecture pour qui s’intéresse aux valeurs de l’Occident, quand elles sont mises en œuvre par la sympathique CIA : « Guide de l’équipe médicale sur le soutien médical et psychologique à l’extradition, l’interrogatoire et la détention de détenus ».
Une
lecture effroyable. 35 pages pour expliquer le rôle de nos médecins des
valeurs dans la pratique des traitements inhumains et dégradants, bref
la torture, parmi d’autres documents tout aussi accablants que la CIA a
été obligée de déclassifier, suite aux actions des activistes étasuniens, my friends... Prenez le temps de lire. Là, c'est du vrai de vrai, les documents à l'état brut.
« Les
terroristes capturés transmis à la CIA pour interrogatoire peuvent être
soumis à un large éventail de techniques autorisées par la loi, toutes
utilisées par l’armée américaine dans leur programme d’entrainement.
Elles visent à "disloquer" psychologiquement le détenu, maximisant sa
sensation de vulnérabilité et d’impuissance et réduisant ou éliminant sa
volonté à résister à nos efforts pour obtenir des renseignements
essentiels. Elles incluent : le rasage, le déshabillage, l’aveuglement,
l’isolement, le bruit de fond ou la musique forte (à un niveau de
décibels élevé sans endommager l’audition), la lumière ou l’obscurité
continue, l'atmosphère inconfortable, le changement des habitudes
alimentaires, l'entravement, la privation de sommeil, les coups sur le
visage, les coups sur les abdominaux, les jets d’eau, les positions
inconfortables, le walling [méthode consistant à pousser violemment un
détenu contre un mur], le confinement étroit et la simulation de
noyade. »
Le Guardian
explique le rôle décisif des médecins pour permettre de pousser au plus
loin ces méthodes. Dans le «guide», les médecins reconnaissent que la simulation de noyade
« comporte des risques potentiels, particulièrement lorsque la procédure
est répétée » mais ils autorisaient des sessions s'étalant sur deux
heures, jusqu'à deux fois par jour.
C’est l’une des règles les plus sûres du droit international : la torture, en toute circonstance, est un crime. Vivement qu’on colle ces salopards – les médecins et leurs commanditaires – au trou. Ces salopards qui faisaient même de l’expérimentation humaine… Des crimes d'une extrême gravité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire