Ça vient de tomber : le président Hollande
vient de décider la création d’une Garde nationale pour, dit-il,
« lutter contre le terrorisme ». Pure bêtise d’un président complètement dépassé ou réflexe de survie d’un pouvoir aux abois ?
15 000 réservistes, plus 28 000
titulaires d’un contrat d’engagement, plus 10 000 retraités de la
gendarmerie repêchés, contre quelques dizaines de terroristes tout au
plus, sûr que ça va impressionner le camp des fous d’en face !
Au fait, à quel niveau va-t-elle intervenir, cette Garde nationale ?
Avant les attentats, ou juste après ? Aujourd’hui, c’est surtout juste
avant que l’on aurait eu besoin de bras armés et surtout de cerveaux
perspicaces. Parce qu’après ce qui ont eu lieu, les effectifs de police
déjà disponibles n’ont eu aucun problème pour neutraliser les
assaillants… et ramasser leurs victimes.
La seule chose dont nous ayons vraiment besoin est d’un service de
renseignement affûté, d’une police réactive capable d’intervenir à temps
pour détecter et neutraliser les candidats terroristes, tenir au moins
en respect ceux qui sont déjà fichés ou même assignés à résidence sous
surveillance électronique comme l’était l’un des égorgeurs de
Saint-Étienne du Rouvray.
Mais ce n’est pas à ça qu’est destinée une Garde nationale. Outre la
pure esbroufe patriotarde qui préside à l’annonce de sa création, une
Garde nationale sert d’abord à sauver un ordre établi menacé et encore
plus ceux qui en sont (en principe) les garants.
Tout aussi inopérante face au terrorisme que l’état d’urgence (qui
servit d’abord à juguler la fougue de syndicalistes anti-loi Travail),
la création d’une Garde nationale relève d’abord d’un réflexe désespéré
de survie pour un régime débordé, discrédité et détesté de sa propre
population.
Le Yéti
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