Il faut toujours se méfier de ceux et celles qui affichent « Je Suis Charlie ».
L’expérience a maintes fois démontré que cette profession de foi
obstinée recèle le plus souvent un sectarisme et une intolérance envers
toute opinion qui diverge peu ou prou de la leur. Et la leur est
quasi-systématiquement alignée sur le discours dominant. Faut-il s’en
étonner ? C’est comme toutes les affirmations du genre « Nous sommes
bons, parce que nous sommes l’Amérique » - ou parce que nous sommes l’Europe, ou l’Occident, ou Israël, ou blancs de peau, ou Chrétiens, ou boy-scouts... Ou parce que nous ne portons pas de voile.
La relation de cause à effet étant en soi
tellement distendue qu’on ne peut que sombrer dans un abîme de
perplexité. C’est comme dire « ce que je suis en train de dire est
faux ». L’affirmation contient en elle-même sa propre dénégation et du
coup... argh, mon cerveau disjoncte.
Voilà donc que l’UE envisage d’interdire l’accès aux médias russes
pour cause de mise en péril de la liberté d’expression, pardon, pour
cause de « propagande ». Voilà qui est croustillant, après les
tombereaux de merde déversés par les médias occidentaux et débusqués,
notamment, grâce aux médias alternatifs (au sens le plus large). Et on
peut parier sans risque qu’il en reste encore beaucoup à débusquer.
L’oligarchie occidentale avance-t-elle de moins en moins masquée ou est-ce le masque qui devient de plus en plus visible ?
En
attendant, et comme prévu, « Je Suis Charlie » n’est plus qu’un simple
slogan, c’est devenu une posture adoptée par toutes les oligarchies en
fin de course et joyeusement - ou inconsciemment - relayée par tous
leurs larbins.
Théophraste R.
Fermement campé sur une place rouge. (Non, pas celle-là.)
Le Grand Soir
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