La guerre en Syrie donne lieu à propos d’Alep à une campagne d’enfumage
médiatique digne des plus grandes manipulations orchestrées par l’OTAN
depuis la chute du mur de Berlin, de la guerre en Yougolsavie aux armes
de destruction massive imaginaires de Sadam Hussein.
La nouveauté est
que la France est désormais en première ligne de cette guerre de
l’information, en rupture avec toute son histoire d’indépendance par
rapport aux logiques de guerre entre blocs. Les
victimes civiles d’Alep servent ainsi de prétexte à nous faire prendre
partie dans un conflit armé dont la ligne de front passe actuellement à
travers cette ville. Or il n’y a pas des civils victimes qu’à Alep Est.
Ceux d’Alep Ouest, sous administration syrienne, subissent depuis des
mois le feu djihadiste depuis Alep Est, notamment nourri d’armes lourdes
américaines livrées en masse à la « rébellion » syrienne depuis 2013.
Le contexte syrien et régional plus large est tout autant occulté. La
Turquie a envahi le nord de la Syrie, et les USA y construisent un
aéroport militaire, avec comme unique boussole le tracé des oléoducs et
gazoducs, dans l’illégalité internationale la plus totale. Quant à la
France, elle bombarde la banlieue de Mossoul, ville irakienne de 1,2
millions d’habitants, et y déploie de l’artillerie au sol en vue d’une
offensive de tous les dangers pour les civils. Américains et russes se
livrent donc à une course de vitesse sur les fronts syriens et irakiens
dont les civils sont partout les victimes innocentes.
Les campagnes occidentales pour les civils d’Alep sont d’autant plus hypocrites que les pourfendeurs des crimes de guerre en Syrie sont aussi ceux qui les pourvoient dans d’autres pays de la même région au même moment. France et États-Unis cautionnent ainsi depuis deux ans la guerre des monarchies du golfe contre la rébellion yéménite. Le bilan s’élève à 10 000 morts selon l’ONU, dont 3 900 civils tués, notamment par des Mirage 2000 et des chars Leclerc livrés aux pays du golfe par la France. Le week-end où Hollande dénonçait des crimes de guerre à Alep, 150 civils étaient tués par un missile tiré sur un mariage au Yemen.
Aucun défenseur de la paix ne doit donc être dupe de ces dénonciations à géométrie variable. Aucune solution de paix ne pourra être construite sans regard indépendant de celui des belligérants. Les civils syriens, irakiens et yéménites auraient tous à gagner à ce que s’affirme le nouvel indépendantisme français défendu par Jean-Luc Mélenchon.
Les campagnes occidentales pour les civils d’Alep sont d’autant plus hypocrites que les pourfendeurs des crimes de guerre en Syrie sont aussi ceux qui les pourvoient dans d’autres pays de la même région au même moment. France et États-Unis cautionnent ainsi depuis deux ans la guerre des monarchies du golfe contre la rébellion yéménite. Le bilan s’élève à 10 000 morts selon l’ONU, dont 3 900 civils tués, notamment par des Mirage 2000 et des chars Leclerc livrés aux pays du golfe par la France. Le week-end où Hollande dénonçait des crimes de guerre à Alep, 150 civils étaient tués par un missile tiré sur un mariage au Yemen.
Aucun défenseur de la paix ne doit donc être dupe de ces dénonciations à géométrie variable. Aucune solution de paix ne pourra être construite sans regard indépendant de celui des belligérants. Les civils syriens, irakiens et yéménites auraient tous à gagner à ce que s’affirme le nouvel indépendantisme français défendu par Jean-Luc Mélenchon.
La
France arrêterait ainsi d’attiser des guerres (Libye, Syrie, Mali, etc.)
qui lui échappent et lui coûtent cher financièrement et humainement
jusque sur son propre territoire. Cet effort d’indépendance n’est pas
que l’affaire de l’État et de ses dirigeants mais commence aussi pour
chaque citoyen dans son nécessaire rapport critique à l’information.
heuredupeuple.fr
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