Le divorce était dans l’air depuis quelques mois, précisément du jour où Duterte avait traité Obama de « fils de pute ». Mais la rupture est désormais complètement consommé et Duterte enfonce le clou :
« Que ce soit dans le domaine militaire ou économique, l’Amérique a perdu. »
Problème, les Philippines était un maillon indispensable à l’Oncle Sam — qui y avait installé nombre de ses bases militaires — dans l’épineux conflit dit de la mer de Chine méridionale et de ses petites îles stratégiques revendiquées par tous les gros riverains du coin.

Duterte est même allé plus loin dans l’affront à Washington et au Pentagone en annonçant à ses hôtes chinois son désir de se rapprocher du président russe Vladimir Poutine :
« Je me suis réaligné sur votre position idéologique et peut-être vais-je aussi aller en Russie pour parler à Poutine et lui dire que nous nous sommes désormais trois contre le monde : la Chine, les Philippines et la Russie »