Avant de s’engager dans les chemins,
Qui, vertueux, devraient être,
Pour mandat obtenir
Ils sont, pourquoi
le nier,
Citoyens intègres,
altruistes,
Dévoués à la cause
commune, désintéressés,
Ayant parfois fortes et belles idées,
Souci de l’éthique,
Respect pour la parole donnée.
Sains, certes, mais point Saints.
Pour les consciences malléables,
L’approche du pouvoir vicie.
Aussi, dés lors qu’ils entrent en
Cour
A l’oligarchie
appartiennent,
Sans pour autant être passés par
l’ENA,
Officine
parasitaire s’il en est,
Robotisés, ne s’appartenant déjà
plus,
Ils sont enivrés par les obséquieux
hommages
Rendus à leur grandeur naissante
Par la militante piétaille courtisane,
Chercheuse d’une once de privilèges
Et autres passe-droits.
Oublieux de l’hier,
D’une charge, point ne se suffisant,
Ils se mettent, boulimiques,
En quête d’autres....et d’autres
encore,
Liant leur sort, peu regardants,
Le temps d’un scrutin,
En de douteuses alliances.
Rapidement, en chemin, perdent,
Bon sens, dignité, moralité,
Sourds aux souhaits des humbles,
Au rappel de leurs promesses
fallacieuses,
Dont ils savent qu’à les tenir
Point sont tenus
Car, de valeur elles n’ont,
Que pour ceux qui les écoutent.
De myopie civique sont atteints
Témoins d’exactions, de turpitudes
Et autres forfaitures, appartenant à
la meute,
Ne voulant pas manquer la curée
Détournent la tête pour ne point
voir,
Font silence et taire conscience,
Complices passifs deviennent,
Ils vous parlent de Démocratie
Ne sont que médiocratie
En bandes organisées,
Se gavent de prébendes.
Ils votent en
faveur
De leurs pairs
condamnés,
Voleurs,
blanchisseurs,
Hommes de peu,
ripoux,
Et autres
justiciables,
Des lois pour les
blanchir
Et, dans le même
temps,
D’autres,
nombreuses,
Contre les
citoyens,
Pour les
encadrer,
Mettant à mal
leurs libertés,
Les protéger
disent-ils.
Dans un Monde où les humbles,
Les laissés pour comptes
Ont, de moins en moins,
Eux veules, en veulent plus,
Toujours plus.
Plus la situation
pour le Pays est critique
Plus la
conservation du confort acquis,
Pour eux, devient
addiction
Oublieux de
Démocratie,
Dont, en un temps
éloigné,
Ils ont entendu
parler,
Pour voir gonfler
plus encore,
Un Paris
pantagruélique,
Charcutant les
Régions auxquelles ils appartiennent,
Niant la richesse
de la diversité des langues, des cultures,
Ils mènent la
France,
Vaisseau
millénaire de l’Histoire,
Vers le naufrage,
le néant.
Pour sauver leur
statut, leurs privilèges
Indécents,
gangrénés,
Eux, politiciens
professionnels,
Sourds à toutes
réformes qui les concernent,
Insulte faite aux
électeurs qui,
Echaudés, ont
perdu toute confiance,
Pas informés ou
ayant, masochistes,
Les yeux de
Chimène,
Pourtant,
aveuglés, en redemandent,
Et vont là où
on les mène,
Eux, qui en sont
les détrousseurs, en appellent
Aux valeurs de la
République,
Que depuis
longtemps, ils bafouent,
Qui gisent, de
leur fait, dans la fosse commune
Des illusions
perdues.
Pour eux, le
monde serait paradisiaque
Si de Citoyens il
n’y avait.
Pour les Citoyens
cela le sera
S’ils le
veulent.
Gérard Gautier -
Saint-Brieuc 28 septembre 2016 -
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