Fallait bien que le champion de la nécrophilie et de la commémoration
pluvieuse mette une touche finale à son grand oeuvre.
Hollande donc, en
tournée d’adieu au Chili, pourra dès son retour déposer une gerbe sur
le parti socialiste français qu’il contribua si brillamment à pulvériser
avec l’aide de quelques disciples valeureux ni de gauche ni de gauche.
Qu’il en soit ici chaleureusement remercié.
Si le fin tacticien qui se prit même, parait il, pour un pur génie de la stratégie
à été largement favorisé par le cours de l’histoire, puisque grosso
merdo toute la sociale démocratie européenne (voire plus) après avoir
mis le petit doigt dans l’engrenage du libéralisme y laissa tout le
restant pour finir pasokifié, n’empêche, difficile de lui retirer tout
génie dans cette sublime dissolution.
L’art de la triangulation poussé à cette perfection, jusqu’à ne plus
distinguer sa main droite de sa main gauche et inversement, cette
manière de mépriser si parfaitement ses électeurs jusqu’à les traquer au
dernier, ne peut que provoquer l’admiration et le respect : quelle
maestria !!!
Car, en détenant pour la première fois de son histoire absolument
tous les leviers du pouvoir, arriver à ce stade d’idéale décomposition
ne peut reposer uniquement sur l’incompétence, la maladresse, ou la
médiocrité. Une telle radicalité ne peut tenir que de la performance.
Et si, par le plus grand des hasards, ce n’est véritablement par la
quête absolue, l’ambition obstinée de réaliser une oeuvre d’art, une
création fulgurante, qu’est ce donc ?
On peut toujours tenter une explication paranoïaque et complotiste et
décréter que depuis le début Hollandréou a pour mission de détruire le
parti solférinien, qu’il roule pour une puissance étrangère ou des
intérêts privés (lesquels ? quels sont leurs réseaux ?) et allons y tout
de go puisque c’est assez tendance ces temps-ci y voir la papatte
poilue de l’ours Poutine.
Mais est-ce bien raisonnable ?
Au delà du conspirationisme débridé, on peut tenter d’y voir aussi la main invisible du marché,
le désir inconscient de se venger de s’appeler Pays Bas plutôt que De
Gaulle, ou la fibre humanitaire de Flanby, résolu à mettre un terme aux
souffrances du parti solférinien en l’euthanasiant.
Mais est ce bien probant ?
On peut explorer même d’autres hypothèses toutes aussi saugrenues et loufoques :
1/ Hollande n’a jamais été de gauche (pas tellement saugrenu en fait)
2/ il a des ordres
3/ ça le fait marrer
4/ c’est un pari fait avec Ségolène en état d'ébriété
5/ il est un dangereux activiste nihiliste
6/ c’est un artiste
La dernière proposition me parait de loin être la plus enthousiasmante dans une perspective esthétique post moderne.
On lui confie le PS dans un état plus ou moins avancé et tel Cesar,
il en fait une compression, l’a signe, et se barre au Chili refaire sa
vie avec Julie.
En tout cas quelles que soit ses réelles motivations, devant cette
admirable décomposition, on ne peut qu’applaudir et s’esbaudir :
- chapeau l’artiste !!!
rue-affre
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