La révolution Trump est en route et n’en déplaise à tous ses
détracteurs, il risque de vraiment faire ce qu’il avait dit qu’il
ferait…
Ne voyez pas mon enthousiasme comme du « trumpisme » béat. Vous le
savez, Trump est le président des Américains. Certainement pas des
Français.
Si je suis aussi passionné par ce qu’il se passe outre-Atlantique,
c’est parce que pour une fois, nous avons un laboratoire grandeur nature
de ce que peut-être une alternative à la globalisation actuelle et ce
qui pourrait être une autre mondialisation. Et quel laboratoire mes
amis, les États-Unis d’Amérique, première puissance économique
mondiale : avouez que ce n’est tout de même pas rien et qu’il y a là de
quoi renvoyer paître nos europathes béats en cas de succès. Voilà
pourquoi je trouve cela économiquement et politiquement passionnant !
Contrairement à ce que la propagande vous raconte (et cela ne présage
en rien de l’efficacité de la politique menée ou de la réussite de son
projet politique et économique) en expliquant que Trump sera obligé de «
mettre de l’eau dans son vin » et de revenir sur ses propositions, la
réalité c’est qu’il pensait vraiment ce qu’il a dit. Et ce qu’il a dit
c’est que la mondialisation débridée a été pour tous les pays
occidentaux un carnage économique.
Les traités de libre-échange, que de très nombreuses personnes
dénoncent, ne pouvaient être remis en cause que par un « transgresseur »
comme Trump. Quelques heures après sa prise de fonction, que fait-il ?
Il annule le traité transpacifique qui était le précurseur du tout
aussi terrible projet de traité transatlantique que nous étions si
nombreux à redouter.
Mais il ne s’arrête pas là : il remet aussi en cause un accord plus
tout jeune, qui est celui de l’Aléna, et cet accord de libre-échange
nord-américain est un peu l’équivalent de notre « union économique
européenne ».
Mais vient-il de l’annuler d’un seul trait ? Non, il a
décidé de le renégocier. Trouver un nouvel accord moins défavorable à
son pays.
Accusant l’accord Aléna d’encourager l’exode d’emplois américains
vers le Mexique, Donald Trump s’apprête à réviser ses conditions,
menaçant même de s’en retirer.
Le président américain Donald Trump a déclaré dimanche qu’il allait
prochainement renégocier l’accord de libre-échange nord-américain
(Aléna, ou NAFTA en anglais) avec les dirigeants canadien et mexicain,
Justin Trudeau et Enrique Peña Nieto.
« Nous allons rencontrer le premier ministre du Canada et le
président du Mexique et nous allons commencer des négociations liées à
l’Aléna », a indiqué M. Trump lors d’une cérémonie à la Maison-Blanche.
La rencontre avec M. Peña Nieto à la Maison-Blanche a été fixée au 31
janvier. La date de la rencontre avec M. Trudeau n’a pas encore été
annoncée.
La nouvelle administration républicaine a averti que si ses
partenaires refusaient une négociation « qui apporte aux travailleurs
américains un accord équitable », les États-Unis quitteraient l’Aléna,
nous informe l’AFP.
L’accord Aléna, entré en vigueur en janvier 1994, réunit les
États-Unis, le Canada et le Mexique dans une zone de libre-échange.
Donald Trump l’accuse d’avoir encouragé l’exode d’emplois manufacturiers
américains vers le Mexique.
Selon les statuts de l’accord, l’une des parties peut notifier aux
autres son intention de le quitter, ouvrant alors une période de 180
jours pour entamer de nouvelles négociations. Si aucun nouvel accord
n’est conclu, l’ancien est alors dissous.
Trump obtiendra un nouvel accord plus favorable, un meilleur « deal » !
Il n’y a aucune raison que Trump n’obtienne pas un meilleur accord
car il a suffisamment de pouvoir et de mesures de rétorsion possibles
pour être pris au sérieux. Il prouvera donc rapidement que l’on peut
faire mieux, sans s’aliéner le monde entier, ni se transformer en Corée
du Nord !
Je suis en train de terminer les différents ouvrages écrits par Trump
en anglais dans le texte afin de vous en faire un résumé en dehors de
toute propagande et idéologie. J’y reviendrai donc longuement dans la
lettre STRATÉGIE du mois prochain.
Je maintiens que Trump va constituer une véritable rupture avec le
mondialisme que nous avons vécu jusqu’à présent et que les impacts
économiques seront majeurs.
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction
en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à
sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat
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