Débarrassés des sondages, nous voici enfin avec des faits et des chiffres qui parlent, après cinq ans de Gochmole aux affaires.
Votant Jadot, je n’ai aucun conflit d’intérêt.
1/
François Hollande était au théâtre pour le deuxième débat de la
primaire, et il a réussi à s’inventer un voyage au Chili pour ne pas
voter à cette primaire. Pas un mot, pas le moindre signe d’intérêt d’un
ministre influent,… sauf Ségolène Royal pour dire tout le bien qu’elle
pense de Macron. Pas un leader PS ne s’est mobilisé pour la primaire.
2/
Pour le premier tour de la primaire de Droite, la participation avait
été de 4,3 millions de personnes ; hier soir, nous avions une fourchette
entre 1,5 et 2 millions. Donc en toute hypothèse 50% de moins qu’à
Droite. Dont acte.
3/
Montebourpif se prend une ramassée de première, avec 17% des voix, et
c’est un vrai bonheur pour un blog qui a toujours critiqué ce phraseur
inconsistant, fruit d’une bulle médiatique quand son ex-beau frère
magouillait au Monde de Plenel. Il y a cinq ans, il avait fait
le même score, pour ensuite appeler à voter pour Hollande qu’il n’avait
cessé d'insulter,… et ce pour empêcher la victoire d’Aubry. Il voulait
rendre Hollande redevable, afin de mieux le manipuler… Et en 2009, il a
manœuvré avec Hamon pour faire nommer Valls premier sinistre, afin de
mieux le manipuler… La défaite de cet usurpateur est une joie profonde.
4/
Voyant la primaire comme une formalité, El Blanco s’était tout de go
présenté comme candidat à la présidence de la République. Le voilà
qualifié pour un deuxième tour qui signera sa défaite avec un score
genre 75/25. El Blanco est une pure création de Hollande. C’est Hollande
qui est allé chercher ce sarkozyste, qui a alors détruit les politiques
de Gauche sur la République, l’ordre public et la laïcité, toutes
choses auxquelles il ne comprend rien. Dans les jours qui viennent, il
va voir cet électorat sur lequel il comptait faire sa rente filer direct
chez Macron. El Blanco a été la plus grave faute de Hollande.
5/
Vifs remerciements au philosophe Peillon, sorti de sa retraite par de
soudaines envies présidentielles. 6%, c'est pas fort, mais ces 6% ont
empêché Valls de tourner en tête au premier tour. Peillon dans le rôle
de l’idiot utile, un destin.
6/
Hamon, le prof sympa, fait une belle opération, et va gagner haut la
main la primaire. Mais pour faire quoi ensuite ? A Gauche, il ne va rien
prendre à Mélenchon, ce ne sont pas les mêmes électeurs. Et à Droite ?
Sa victoire va jouer comme un appel d’air pour Macron, et les premiers à
y aller vont être les électeurs d’El Blanco. Donc, que vaudront ces 75%
face aux deux blocs que sont Mélenchon et Macron, dopé par la défaite
d’El Blanco ?
7/
Tout va se jouer chez les parlementaires. Hollande, Royal et tant
d’autres jouent ouvertement la défaite du PS, pour s’en débarrasser.
Hollande l’avait clairement expliqué dans le livre Un président ne devrait pas dire ça…,
expliquant qu’il fallait en finir avec le PS pour faire un « Parti du
progrès », qui allait piquer au Centre et à Droite, et il déplorait que
Cambadélis dise oui, mais ne fasse rien. C’est donc en réalité l’heure
de Cambadélis. En
un, le clan Hamon, qui vise moins la présidence de la République que le
contrôle du PS, va vite lui faire savoir que ses jours sont comptés. En
deux, la Hollanderie fera tout pour accélérer sa défaite, avec un
discours tout simple : « Il faut éviter un second tour Fillon/Le Pen, et
la seule solution c’est Macron ». Donc la primaire, on s’en
contrefiche, et le PS avec.
C’est
du côté des députés que ça va bouger le plus vite. Macron a ouvert les
investitures, et il est prêt à accueillir les gentils députés qui
votaient ses projets de loi et n’écoutaient pas les frondeurs de Hamon… à
condition qu’ils renoncent à l’investiture du PS. Alors, perdant avec
le PS ou gagnant avec Macron ? Vous choisiriez quoi ? Sachant que le
choix du droitier Fillon donne de l’espace à Macron, surtout si Bayrou
ne se présente pas.
8/
Hamon sait qu’il ne sera pas président, mais il se rêve premier
secrétaire du PS, mais c’est trop tard. Il ne sera que le syndic de la
faillite de ce parti qui a remplacé l’idéologie par un moralisme gluant,
et qui voit se détourner de lui un brave électorat qu’il croyait
éternellement captif.
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