C’était la blague du week-end : François et Marine demandent le statut de réfugié politique pour ne plus être persécutés par cette odieuse et dictatoriale justice de la République française.
Alors
qu’ils briguent la présidence de la République, ils vomissent sur les
services publics de la police et de la justice… rejoignant Hollande qui a traité les juges de lâches.
Je
rassure François et Marine : nous sommes dans un État de droit, avec
des juges indépendants dans toutes les villes, et des garanties
internationales importantes avec la Cour de justice de l’Union
européenne, la Cour européenne des Droits de l’Homme et le Comité des
Droits de l’Homme de l’ONU. C’est-à-dire qu’avec un avocat pas trop
manchot, vous avez la possibilité d’exercer des recours efficaces à tous
les degrés et tous azimuts.
Tout
le problème est qu’il faut avoir quelque chose à dire, en droit, pour
sa défense, défense qui peut être virulente si elle est argumentée, mais
qui sombre lorsqu’elle devient haineuse, discréditant les
fonctionnaires. Car bien entendu nous ne sommes ni dans un film, ni en
Égypte, mais dans la réalité française : les fonctionnaires appliquent
la loi, avec scrupule. Dans une société civilisée, tout passe par le
droit, et on n'attaque la loi qu’au nom des principes du droit. Sinon,
c’est l’oubli de la loi, et on bascule dans la violence.
Le
plus grotesque est cette affirmation partagée par François et Marine :
« Du moment que je m’adresse aux électeurs pour être élu, la justice ne
peut plus s’occuper de moi ».
- Trêve de mes deux !
Vous déconnez, mes très chers. Comme vous avez la prétention de gouverner le pays, nous avons le droit de savoir
si oui ou non vous avez détourné de l’argent public, en embauchant
votre femme pour un emploi fictif financé par les contribuables
français, ou votre collaboratrice du parti politique pour un emploi
fictif financé par les contribuables européens.
J’espère que la justice va aller vite et loin,
bouleversant son calendrier pour que nous puissions voter en
connaissance de cause, sur la manière dont ces gens-là manient l’argent
public.
S’ils
veulent desserrer l’étreinte de la justice, c’est simple : il leur
suffit de s’expliquer. À longueur de journée, ces bavards impénitents
nous saoulent de discours sur tout et sur rien, mais quand ça les
concerne, ils n’ont plus rien à dire et préfèrent jouer les victimes
outragées pour déposer leur dossier de réfugié politique, contre cette
justice dictatoriale… qui ne fait qu’appliquer la loi.
Comme plus personne ne croit en la politique, je compte sur les juges pour que l’on puisse encore croire en la justice.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire