Vous n’aurez pas été sans le remarquer :
les appels à une union de la gauche hamon-jadot-mélenchon se multiplient
fébrilement dans les médias et sur les réseaux sociaux… mais
proviennent toujours des deux premiers camps, jamais de celui de la
France Insoumise.
Il faut dire, Jadot est dans les
choux, la machine Hamon peine à démarrer malgré les efforts des sondeurs
pour annoncer sa « percée », et entendre le souffreteux PCF appeler à « sortir de l’immobilisme » est à mourir de rire.
Je ne le répéterai jamais assez : à mes yeux, les seuls enjeux de la prochaine confrontation électorale sont de :
- promouvoir une nouvelle République ;
- se débarrasser de toutes les reliques de la précédente.
Si le slogan “qu’ils dégagent tous” a un sens
Que les croûtons de l’ancien régime, sentant le sapin s’approcher à
grands pas, tentent de raccrocher leur tombereau à la locomotive
Mélenchon est chose compréhensible. Mais que le candidat de la France
Insoumise cède à leurs sirènes d’outre-tombe serait proprement absurde
et suicidaire (ou alors pour leur administrer l’extrême-onction !).
Absurde, parce que les projets respectifs de ces différentes forces
sont totalement antagonistes. Suicidaire, parce qu’il est clair que
cette union contre nature (derrière quel candidat, au fait ?)
n’entraînerait pas l’addition des voix de leurs électeurs respectifs. Et
à raison ! Alors que ceux-ci manifestent de plus en plus ouvertement
leur ras-le-bol des appareils et de leurs petites magouilles, voilà que
ceux-là leur en re-proposent une du même tonneau que celle qui a vu le
PCF torpiller allègrement le Front de gauche de 2012.
Allons quoi, “qu’ils dégagent tous” était le slogan fondateur de la
France Insoumise et l’on voudrait que celle-ci rattrape ces boulets aux
abois pour des motifs électoralistes idiots ? Je ne sais si, comme le
clament certains, Mélenchon n’a aucune chance de gagner seul, mais je
suis persuadé qu’il serait perdant à coup sûr en se compromettant avec
ces zombies. Et les électeurs avec !
Photo : Jean-Luc Mélenchon à Strasbourg : « Quand bien même en faudrait-il une [candidature unique à gauche], je propose la mienne. »
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