Comme vous le savez, je suis avec une grande attention les
bouleversements du marché du travail liés à l’arrivée massive d’une
robotique qui atteint une efficacité décuplée par la convergence des
technologies (informatique, intelligence artificielle, technique
robotique pure, etc...).
Économiquement, le grand débat est double. Il y a le fait de produire
dans notre pays pour que la richesse produite le soit sur notre sol et
donc ne nécessite pas par exemple d’importations de l’étranger, ce qui
vient évidemment nous appauvrir collectivement par le transfert de flux
monétaires.
Il y a aussi le fait que la robotique c’est évidemment autant de
boulots en moins dans une économie qui ne sait répartir la richesse
globalement qu’à travers le travail.
À un moment où Trump parle de « relocaliser » et de « protectionnisme
», ce qui se passe autour du déploiement massif de la robotique dans
les usines, y compris chinoises où pourtant les coûts de la main-d’œuvre
sont faibles, risque d’être l’obstacle majeur que rencontrera le
président américain dans sa promesse de recréer du travail massivement
aux États-Unis.
Aujourd’hui, quand on relocalise une usine, aux USA ou en Europe, on relocalise une production mais peu ou pas d’emplois !
Logique car cette relocalisation s’accompagne d’une automatisation à
outrance et, désormais, les niveaux de possibilités et de qualité
atteints par les nouvelles technologies permettent très clairement de
s’affranchir pour l’essentiel des ouvriers.
« Une usine à Dongguan, en Chine, a remplacé la plupart de ses
employés par des robots. Le taux de productivité a considérablement
augmenté.
Selon Monetary Watch, l’entreprise Changying Precision Technology
Company qui assemble des smartphones employait 650 employés. Désormais
seules 60 personnes travaillent sur le site. Luo Weiqiang, le directeur
général, indique que le nombre d’employés devrait à termes tomber à 20.
Foxconn est déjà passé à cette étape l’an passé et avait déjà remplacé
60 000 salariés par des robots. »
Plus inquiétant encore un « rapport de l’université d’Oxford
mentionne qu’il y a plus de 90 % de chances que les robots se
substituent aux employés d’une longue liste de métiers dont des maçons,
des bouchers, des vendeurs au détail, des techniciens géologiques et
pétroliers, des horlogers, des secrétaires juridiques, des caissiers,
des courtiers immobiliers, des prothésistes dentaires, des cuisiniers.
Pour les pharmaciens, bien sûr, cela a déjà commencé »…
Bref, c’est tout le monde du travail qui va se trouver
considérablement changé par cette nouvelle révolution, la révolution
robotique !
Comment en profiter, comment s’en protéger ?
C’est les deux questions essentielles qui se posent logiquement à
nous. Comment en profiter ? En achetant par exemple les actions
d’entreprises qui sont très bien positionnées pour en bénéficier. Mais
ce n’est là qu’un exemple.
Comment s’en protéger ?
Il y a deux niveaux de réflexion. Le premier c’est à titre collectif et le deuxième, à titre individuel.
À titre collectif, il sera difficile, voire bien entendu impossible,
d’éviter ces pertes massives d’emplois. Il faudra inventer de nouvelles
formes de répartition et aussi d’occupation, et c’est tout le sens
autour du débat concernant le « revenu universel » auquel je suis
profondément opposé car ce système fait l’impasse et sur la nécessité
d’incitations positives au niveau de la société toute entière mais
également sur la nécessité d’avoir un sens à chaque journée, sens qui
passe par une activité réelle de production, de création, d’aide de
l’autre, peu importe. D’où l’idée que je porte qui est plutôt celle d’un
« droit opposable au travail ».
À titre individuel, c’est très différent car en fonction de votre
stratégie personnelle, vous pourrez non seulement éviter les écueils de
cette « robolution » mais aussi en tirer parti. Tout dépendra de votre
façon de vous former et des savoir-faire que vous saurez acquérir.
Saurez-vous vous préparer ou au contraire, allez-vous tout subir ?
Dans tous les cas, il s’agit là de grands sujets que je vais aborder de façon régulière, que ce soit dans mes lettres STRATÉGIES
bien sûr ou comme aujourd’hui, dans le cadre de mes articles
accessibles à tous sur Insolentiae. Je vous invite donc, pour celles et
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