Un
ministre de l’intérieur qui démissionne, en période d’état d’urgence,
de « guerre contre le terrorisme », et à deux mois des élections
présidentielles, c’est qu’il se passe quelque chose de grave.
Ce
quelque chose de grave, c’est cette conviction profonde qui s’enracine
dans le pays et façonne le vote Le Pen : « tous pourris ».
Le
Roux, un poids lourd du PS, a, quand il était député, employé ses
filles, alors lycéennes puis étudiantes, en cumulant 14 et 10 CDD entre
2009 et 2016, ce pour un montant total de quelque 55.000 euros. Lors des
premiers contrats, les stagiaires n’avaient que 15-16 ans.
Et quelques contrats, reconnus par Le Roux, posent de sérieux problèmes : le fraudeur con, c’est celui qui se fait prendre, air connu...
La
fille aînée a été engagée par Papa, et payée par nos impôts, du 10 juin
au 9 septembre 2013… alors que dans le même temps, elle était en stage
chez Yves Rocher à Tournai en Belgique. Oki ?
La benjamine
a été engagée par Papa, et payée par nos impôts, entre 20 avril et le
22 mai 2015, alors qu’elle était en congé du 18 avril au 4 mai 2015,
mais reprenait les cours les 5 mai. Oki ?
Et
pour quel travail ? « Quand il faut faire du classement, quand il faut
faire un certain nombre de tâches parlementaires, je trouve que c’est
une bonne école de faire ça ». Donc 55.000 euros de job d’été pour
classer des dossiers.
Premières à réagir, les associations professionnelles expliquant
que le rôle de l’assistant parlementaire n’est pas de faire du
classement mais d’aider le parlementaire dans l’élaboration de la loi.
Je ne cesse de défendre le rôle de la loi, garantie contre la violence
dans la société, et voir comment ce parlementaire en vue, président du
groupe socialiste à l’assemblée avant d’être nommé ministre de
l’intérieur, se contrefiche travail parlementaire est un fait majeur.
L’autre
volet, c’est l’écœurement populaire. Vous savez la galère pour trouver
les stages ? Vous savez l’importance de ces stages comme ouverture de
l’esprit, et vu ce que ça compte sur un CV ? Vous savez l’exploitation
des stagiaires, à qui on donne un véritable travail sans aucune paie ?
Et voilà Monsieur le ministre de l’Intérieur, avec son petit sourire
socialiste, qui nous explique comment il recruté ses filles pour des
brûlots illusoires, grassement payés avec nos impôts.
Franchement, c’est l’écœurement.
Conseil de prudence : ne regardez les infos que si vous avez à portée de main un peu de primpéran, très actif pour la prévention des nausées.
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