Vu sur ma page Facebook et sur mon fil Twitter les attaques d’un certain Christian Schoettl,
maire de Janvry (91), contre le supposé népotisme de Jean-Luc Mélenchon
au profit de sa fille Maryline. Je publie ici la réponse de cette
dernière et préviens que tous mes “amis” Facebook et Twitter qui ont cru
bon de me relayer ce tissu de saloperies ont été virés sans sommations
ni appel. Décidément, cette présidentielle sent vraiment la merde et
vomit ses merdeux.
(Les intertitres sont de moi-même.)
Je suis contrainte, par cette voie, de réagir à une attaque ignoble
dont j’ai été l’objet. Ces mots seront les premiers et les derniers
publiés à ce sujet. En effet, l’affaire est devant la Justice. J’ai été
autorisée, par une Ordonnance d’un juge au TGI de Paris, à assigner
Christian Schoettl en « référé d’heure à heure » pour diffamation. C’est
une procédure exceptionnelle, prévue pour les cas où le préjudice est
grave et imminent. La démarche a pour objet de faire cesser un trouble
manifestement illicite.
Les accusations d’un élu condamné à un an d’inéligibilité par le Conseil d’État
Dans une vidéo que M. Schoettl a publiée sur son compte YouTube
spécialement créé à cet effet puis dans une interview au site Capital,
le Maire de Janvry (Essonne) me traîne dans la boue en m’associant à
l’affaire Fillon et en m’accusant de bénéficier de népotisme. C’est
clairement fait pour me déshonorer, ainsi que mon père, je ne suis pas
dupe. Et c’est d’autant plus insupportable de la part d’un élu qui s’est
fait remplacer par son fils dans son siège de conseiller général après
avoir été condamné à un an d’inéligibilité par le Conseil d’État.
L’idée que j’aie pu bénéficier de privilèges dus à la personnalité de
mon père m’est proprement insupportable. Les préjugés ont la vie dure,
mon nom m’a plus souvent fermé des portes qu’il m’en a ouvert, d’autant
que je n’ai jamais cherché à tirer profit de ce nom. Je suis
fonctionnaire territoriale. J’ai passé le concours d’adjoint
administratif (catégorie C) dans les mêmes conditions que les autres
candidats et, évidemment, Jean-Luc n’avait aucun pouvoir sur ma réussite
ou non au concours.
M. Schoettl affirme que j’ai déménagé de Lyon à l’Ile-de-France parce
que j’avais perdu « lamentablement » une élection. C’est totalement
faux. En réalité j’ai été élue aux municipales de 2008 et contrainte de
démissionner en 2009. Je voulais revenir chez moi en Essonne car le père
de mon enfant de 18 mois s’y trouvait et que notre famille était
éclatée par la distance.
Du népotisme pour un salaire mensuel de 1300 euros !
J’ai été recrutée au Conseil général par voie de mutation selon les
règles normales de la fonction publique territoriale. Dès mon
recrutement M. Schoettl avait pourtant indiqué dans une note de blog le
numéro du standard du département en demandant à ses lecteurs d’appeler
pour se faire expliquer les missions qui étaient les miennes à l’époque.
J’étais donc allé voir la standardiste pour m’excuser par avance auprès
d’elle des appels supplémentaires à venir qu’elle devrait me transférer
afin que je puisse renseigner les curieux sur mes missions. Il n’y en
eut pas un, mais passons. M. Schoettl sait très bien, également, qu’au
moment de ma mutation, Jean-Luc n’est plus élu au Conseil général depuis
plus de 5 ans et qu’il a déjà quitté le PS qui gère cette collectivité.
Je récapitule. En novembre 2009, après avoir envoyé des lettres de
candidatures spontanées dans plusieurs communes, et avoir échangé avec
plusieurs anciens collègues, je suis reçue pour un entretien d’embauche
sur un poste administratif au Conseil départemental de l’Essonne.
L’entretien se passe bien et je suis recrutée au 1er décembre 2009 par
voie de mutation puisque c’est la règle pour les fonctionnaires
titulaires de la fonction publique territoriale. Au 1er décembre donc,
je quitte les effectifs de la Région Rhône-Alpes pour intégrer ceux du
Département de l’Essonne. Comme c’est la règle, je suis rémunérée
conformément à mon grade : 1 300 €.
En 2010 je réussis l’examen professionnel de Rédacteur (catégorie B).
Fin 2012, mon compagnon et moi avons l’envie de prendre l’air et
reconstruire autre chose ailleurs. Cette fois, c’est le Jura qui nous
attire. Pendant l’année 2013, je vais postuler sur 9 postes différents,
et participer à au moins 4 entretiens d’embauche avant finalement de
décrocher un poste au sein du Conseil départemental du Jura. J’ai donc
quitté les effectifs du conseil départemental de l’Essonne et intégré
par voie de mutation les effectifs du Conseil départemental du Jura.
« J’aimerais qu’on me laisse en paix »
J’ai la chance d’avoir appris très jeune à cloisonner mes activités.
Aussi, la couleur politique de mon employeur ne m’empêche pas de donner
le meilleur de moi-même. Je travaille pour l’intérêt général, au service
du public. Je sais d’expérience que, quels que soient mes efforts à ne
devoir rien à personne, je ne peux pas lutter contre la force des
préjugés. Je ne suis ni présidente de l’EPHAD, ni sur un emploi fictif à
forte rémunération. Je suis rédacteur de la FTP, je gagne 1600€ net par
mois, je bénéficie d’un 13e mois, j’ai 23 jours de RTT, 27 jours de
congés et une conscience professionnelle développée. Hormis mon compte
Facebook, je ne participe pas à la vie publique. Je m’applique dans mes
engagements personnels, professionnels et militants.
Et j’aimerais qu’on me laisse en paix.
Je suis absolument désolée qu’un élu essonnien, pour exister sur la
scène nationale, se serve de moi pour attaquer le candidat de la France
Insoumise en me diffamant. Je m’étonne que des médias aient relayé ces
mensonges, sans aucune précaution par rapport au personnage, ni souci de
vérifier les faits.
Chaque choix de ma vie est fait avec à l’esprit qu’il engage plus que
moi. Ma conduite est respectueuse des règles, et des lois. Je voudrais
assurer tous les insoumis du fait qu’ils peuvent continuer à être fiers
de leur mouvement, et de leur candidat.
Le Yéti
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire