Benoît Hamon a fait connaitre les points programmatiques
de son accord avec Yannick Jadot. Ces points d’accord peuvent d’autant
plus séduire à gauche qu’ils paraissent tout droit sortir du programme L’Avenir en commun
présenté par Jean-Luc Mélenchon. Pourtant Benoît Hamon sait
parfaitement qu’aucun de ces points n’a la moindre chance d’être mis en
oeuvre.
Pour deux très bonnes raisons :
- Benoît Hamon sait parfaitement qu’il n’a aucune chance de devenir président de la République en mai prochain,
ni même de parvenir au second tour de l’élection. Il n’était d’aucun
risque pour lui de présenter des points qui auraient fait frémir le
gouvernement et les députés socialistes du quinquennat Hollande.
- Même si Benoît Hamon devenait président de la République par le plus miraculeux des hasards, jamais les ministres et les députés socialistes du quinquennat Hamon ne lui laisseraient mettre un tel programme en pratique. Et ça aussi, le candidat socialiste le sait parfaitement.
La saison 2 d’une série lamentable intitulée « La finance, mon ennemie »
Vous les voyez, vous, les Valls, Cazeneuve, Sapin, Rebsamen, Royal,
Le Drian, Le Foll, Touraine, accepter soudainement ce qu’ils refusaient
totalement hier :
- la sortie de l’état d’urgence,
- la fin du nucléaire,
- l’abrogation de la loi Travail,
- le refus du CETA et du TAFTA,
- ou même la simple ouverture de discussions sur la validité de projets tels que l’aéroport de Notre-Dames des Landes ou la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin ?
La perspective est tellement invraisemblable, incongrue, grotesque,
que le projet d’accord Hamon-Jadot apparaît pour ce qu’il est : une
basse manœuvre électoraliste sans risque pour sauver les meubles (et les
postes) socialistes face à la France insoumise, une saison 2 d’une
lamentable série commencée en 2012 et intitulée alors « La finance, mon
ennemie ».
Le Yéti
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire