Le blog est tout à fait en phase avec les manifestants répondant à l’appel des centrales syndicales (CGT, SUD-Solidaires, FSU) pour
la protestation sociale contre la réforme du Code du travail. La
politique est en vrille, et heureusement il nous reste les syndicats.
Cette
réforme du Code du travail est profondément antidémocratique. Dans un
État moderne, la base de la démocratie, ce sont les élections
législatives et le parlement. Je suis résolument opposé à l’importance
qu’a prise l’élection présidentielle, surtout depuis que Jospin a placé
les législatives à la remorque des élections présidentielles. Il n’est
pas besoin de changer de République, ni de nous saouler avec les
diverses sixièmes républiques : il suffit de changer de calendrier. Le
principal rendez-vous doit être celui des élections législatives, sur
une base proportionnelle, la seule qui permette une véritable
représentation démocratique du pays. Les législatives à la
proportionnelle, c’est enfin le pays qui parle. C’est compliqué, bien
sûr, mais c’est la réalité, il faut savoir faire avec le réel. Nous ne
pouvons accepter qu’un texte aussi important que le Code du travail soit
modifié de A à Z sans un seul débat parlementaire crédible. On nous
critique car nous ne votons plus aux élections, mais ce sont eux qui
tuent la réalité démocratique avec ce genre de pratique. Et au total, ça
ne les emmènera pas loin. Un gang d’encravatés a rédigé un texte
pendant le mois d’août, et avec ce parlement sans honneur la loi sera
votée. S’il connaissait son pays, le Prince se rappellerait que la
France est un pays qui produit 365 fromages, et vouloir gérer le social
par ordonnance va le placer dans une confrontation brutale : avec la
société.
Cette
réforme est celle de la casse sociale, alors que la grande force de la
France est sa stabilité sociale par ses mécanismes de solidarité. Bien
sûr que c’est lourd, et la petite entreprise que je suis connait très
bien la question du paiement des charges sociales. Alors, il faut
toujours améliorer, bien sûr, mais la véritable prouesse de la France
d’être parvenue à être sixième puissance économique du monde avec un
système social remarquable, qui permet de faire face à tous les
accidents de la vie, et qui tient un système de santé faisant des
envieux dans le monde entier. C’est ça que le Prince est en train de
casser, et c’est une catastrophe. La France est pleinement entrée dans
le XXIe siècle, et chaque jour elle s’adapte aux défis de demain, avec
des réussites humaines, intellectuelles, économiques, industrielles dans
tous les domaines. La France n’est pas un pays où se côtoient « ceux
qui ont réussi et ceux qui ne sont rien ». C’est un pays solidaire. Ce
système lourd et coûteux, à amender en permanence, est la véritable
force de la France. C’est ce qui nous permet d’obtenir les prêts et des
logements, car le banquier et le propriétaire savent qu’en cas
d’accident, il existe des mécanismes qui ne nous mettrons pas dans la
ruine. Et cette stabilité, c’est la garantie pour l’éducation des
enfants et la vie digne des personnes âgées. Alors pour quels avantages
réels faut-il casser ces mécanismes exemplaires de solidarité ? Au
bénéfice de qui ?
- Tu te crois fort, mais as-tu pensé que demain tu peux avoir un genou à terre ? Crois-tu que s’est réservé aux autres ?
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