Jean-Luc Mélenchon
Le jeudi 10 janvier se tenait un sommet des États de l’Union
européenne méditerranéens : France, Italie, Grèce, Portugal, Espagne,
Chypre et Malte.
Emmanuel Macron aurait pu saisir cette opportunité pour
proposer une réforme de la zone euro favorable aux peuples européens et
surtout à ces pays qui ont le plus souffert des traités budgétaires. Il
n’en a rien fait. La déclaration finale se contente de phrases creuses
sur ce sujet. À aucun moment elle ne remet en cause les dogmes
budgétaires européens, cause des malheurs des peuples, de l’explosion de
la pauvreté et du délabrement des services publics sur le vieux
continent.
En annonçant que la France et l’Allemagne auraient la même position,
quoiqu’il arrive, sur la zone euro, Emmanuel Macron a choisi de
s’enfermer dans un tête à tête avec l’Allemagne. La proposition de résolution pour un nouveau traité franco-allemand
montre cette vision d’une Europe rabougrie, enfermée dans ses dogmes
libéraux et totalement intégrée aux délires belliqueux de l’ OTAN.
Sur les politiques migratoires, la déclaration finale du sommet de
Rome fait référence à « la pleine mise en œuvre » de l’accord avec la
Turquie qui confie le traitement des demandeurs d’asile à un régime
dictatorial. De son côté, Emmanuel Macron poursuit la fuite en avant sur
les conditions d’accueil des réfugiés. Pendant ce temps, l’Union
européenne continue de pousser les populations africaines au départ en
forçant les États à signer des accords de libre-échange. Et la
Méditerranée continue d’être un cimetière pour des milliers de femmes et
d’hommes.
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