Claude-Marie Vadrot
En supprimant les financements publics, en faisant pression sur les
scientifiques, en menaçant les mécènes du climat, le président américain
affiche sa négation des désordres du climat.
Discrètement, et sans autoriser les responsables de la NASA à en
expliquer les raisons politiques et idéologiques, le président américain
vient de faire supprimer un programme scientifique destiné à surveiller
et à mesurer l’évolution des proportions de gaz carbonique et de
méthane présents dans l’atmosphère de la terre. L’administration
présidentielle, poursuivant l’organisation de la négation du
réchauffement climatique, a mis fin au Carbon Monitoring System qui
devait permettre à la NASA, grâce à ses mesures, de modéliser
l’évolution des gaz à effet de serre et leurs effets à venir sur le
climat si les émissions ne sont pas rapidement stabilisées ou réduites.
Ce programme, dont tous les climatologues attendaient les résultats,
ne représentait pourtant qu’une modeste dépense d’une dizaine de
millions d’euros ; mais elle illustre la suppression silencieuse et
progressive de tous les programmes et de toutes les recherches liés à
l’évolution du climat. Même lorsque cela concerne le territoire des
États-Unis. Non seulement Donald Trump est sorti de toutes les
obligations de l'accord de Paris, mais son gouvernement ne participe
plus au financement du GIEC qui connaît, en conséquence, des difficultés
de fonctionnement. D’autant plus que la plupart des scientifiques
américains qui y contribuent, de façon bénévole comme tous les autres,
subissent des pressions de plus en plus fortes de la part de
l’administration fédérale, notamment de l’Agence pour l’environnement
toujours dirigée par un climato-sceptique notoire.
Au moins 20 universités sanctionnées
Une vingtaine d’universités américaines, dont la plupart des
spécialistes du climat sont entrés en rébellion contre les théories
officielles, se sont vues mettre le marché en main : ou elles renoncent à
financer ou à aider les programmes de recherche sur la climatologie, le
réchauffement et ses conséquences, ou bien elles verront leurs
financements réduits ou supprimés. Des pressions efficaces s’exercent
aussi sur les mécènes qui participent à ces financements par le biais de
leurs Fondations. Des chantages qui commencent à toucher tous les
laboratoires, officiels ou privés. Notamment ceux qui se préoccupent de
la montée du niveau des mers et du recul des côtes. Y compris ceux qui
affectent déjà, depuis la Floride jusqu’aux États nord est du pays, des
centaines de kilomètres de rivages qui subissent des inondations marines
quasi permanentes. En fait, pour le président Trump, la question
climatique ne doit plus exister puisqu’il s’agit d’une « invention ».
Pour éviter les paniques ressenties par les habitants de ces États
américains menacés, les informations prévisionnelles encore fournies par
des centres de recherche, ne sont plus publiées. En outre, le programme
de mesure de l’évolution des quantités de gaz à effet de serre émis par
les industries américaines ne fonctionne plus, considéré comme «
inutile ». En fait, tout un pan de la recherche du pays, qu’il concerne
seulement les USA ou le reste du monde, est en train de disparaître.
Situation qui remet en cause toute la recherche climatique à laquelle
les savants américains consacraient de gros efforts depuis des années.
...Et la France ne dit plus grand chose
L’administration américaine est efficacement secondée, dans cette
disparition de la préoccupation climatique, par les parlementaires
Républicains, au Sénat et à la Chambre des représentants qui, procèdent
régulièrement à des coupes ou des gels dans tous les programmes
scientifiques. Cette négation de l’importance de la recherche,
climatique ou autre, ne sera pas compensée par l’accueil de quelques
savants organisé par le président français dont la préoccupation sur le
réchauffement est en train de faiblir comme le montrent les discussions
en cours à Bonn pour préparer la prochaine conférence sur le climat qui
se tiendra cet automne en Pologne.....
.... Avec la complicité des autorités
polonaises qui ne tiennent pas à ce que leur recours grandissant au
charbon soit remis en cause.
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