mercredi 14 octobre 2015

Ne pensant pas voter pour lui, le blog fait quand même campagne pour Alain Juppé !

le-fort-de-la-derniere-chance-guns-of-fort-pettitcoat-04-1957-1-g.jpgGilles Devers

Salut Alain,
Tu dois être aware. Le truc de voter contre celui qu’on ne peut pas piffrer, parce qu’il est moins pire que l’autre… genre l’andouille est un barrage contre un ectoplasme... ça, c’est fini.

Chirac pour bloquer Le Pen, Ségo pour barrer Sarko, Hollande parce qu’il est moins pire que Sarko… Une autre époque. On préfère l’abstention.
Ce mois d’octobre 2015, le décor des présidentielles de 2017 est planté.
Le retraité Sarko est aux pâquerettes, sorte de pitoyable canadair cherchant à éteindre l’incendie Morano… qu’il a lui-même allumé… et qui va lui zigouiller la primaire. Moins 3% à la primaire, et il est dead. Merci Sandrine de ce cadeau de race blanche.
Nos médias chéris mettent en lumière un cornichon et une cornichonne se dodelinant de bonheur : Hollande et Le Pen s’idéalisent comme acteurs du second tour de la présidentielle de 2017, et ils arrangent leur bal... Quelle misère ! Ces deux enfoirés rêvent d’un vote qui leur donnerait l’illusion de peser sur l’histoire de la France… alors qu’ils ont perdu contact avec la vraie société. Voir ces duettistes au Parlement de Strasbourg, puis Hollande continuant son jeu au camp des Milles, à Aix-en-Provence… Non, ça c’était trop ! Qu’il respecte moins l’histoire, et préserve de ces vilaines manips des faits aussi importants. Qui connait les réalités du camp des Milles? 
Hier matin, cela été le pire moment de ce quinquennat pourri. Je pèse mes mots : le pire… Un communiqué, fuité par le ministère de la Défense, revendiquait une attaque des Rafale visant des compatriotes français… Le retour de la peine de mort pour le crime de terrorisme, mais sans prendre la peine d’un jugement… Quelques heures plus tard, sont venus les premiers démentis, dévitaminés... Comme si le JDD de Lagardère pouvait balancer de telles infos sans des contacts au plus haut niveau… La brave France, s’arrogeant un droit de légitime défense qui n’existe pas en pratique, et qui ouvre vers des suites terribles...
Soyons réalistes, car il est clair que le gouvernement se contrefiche de ce qui se passe en Syrie ou en Irak et ne s’intéresse qu’à un seul point : la réélection de François Hollande en 2017.
Aussi, je dois être clair. Le gouvernement PS, pas à pas, prépare l’abolition de la peine de mort pour le crime de terrorisme. Comme vous, je rejette de A à Z de tout ce qui s’approche du terrorisme, mais je sais qu’une société se perd quand elle renonce à affronter ses défis internes sous l’angle de la loi, pour préférer la logique de la violence. Trois ans de régime Hollande, et voilà où nous en sommes. Un pays en perdition.
Alors, mon cher Alain, il en faudra beaucoup pour que le blog appelle à voter pour toi,… car cette si réductrice campagne présidentielle conduit à trop de compromis, et je redoute que ça coince là. Pour le moment, c'est nickel, tu es le seul à avoir toujours défendu des positions de respect vrai, de condamnation de toutes les formes de racisme, et tu as toujours manifesté une attitude sincère pour défendre les droits de la communauté musulmane.
Tu dis que la société est forte, que tout se passera bien. Chaque jour je constate aussi de vraies solidarités mais attention... on est en train de nous filer de la pourriture par perfusion, et les belles paroles ne suffiront pas.
Alain est le seul à dire des choses raisonnées, et il est le seul à pouvoir créer un peu de distance avec les États-Unis (Amérique du Nord, territoire indien occupé). Aussi, je reproduis bien volontiers son dernier, de ce 10 octobre.

*   *   *
(Ici commence le territoire d'Alain)

Faisons-nous confiance

Piquer une bonne colère est parfois salutaire. Et aujourd’hui les raisons d’être en colère ne manquent pas !
Contre l’abaissement du débat public, la course à la vulgarité, la recherche du bon mot, ou mieux encore du gros mot qui fera la une des médias … et en même temps nourrira la dérision quotidienne que ces mêmes médias entretiennent avec délectation au détriment des hommes politiques.
Contre le nouveau « politiquement correct » que nous serinent à longueur de bavardages télévisés les chantres du déclinisme, les nostalgiques d’un prétendu « âge d’or », les Cassandre qui annoncent l’effondrement de la civilisation occidentale.
Contre les partis qui jouent sur les peurs des Français et dessinent le visage d’une France ratatinée dans ses égoïsmes, frileuse devant le monde global, barricadée dans d’illusoires frontières nationales, prête à jeter aux orties l’union construite si patiemment avec nos voisins européens.
Contre les falsificateurs qui diffusent le mensonge sur les réseaux sociaux et profitent d’un lâche anonymat pour attiser les haines.
Contre la sottise qui inspire la caricature d’une France de race blanche et insulte du même coup les Français de Guadeloupe, les Français de Martinique, les Français de Guyane, la belle société multiraciale de la Réunion, je n’oublie pas les Polynésiens, les Calédoniens de toutes origines, nos compatriotes venus d’Asie, du Vietnam par exemple… pardon de ne pas citer tous les Français qui savent que la patrie française ne se définit pas par la couleur de la peau mais par le partage du bien commun que constituent les valeurs de la République, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, l’égalité entre les femmes et les hommes, le respect de la laïcité.
Contre l’arrogance des bien-pensants qui se réclament bruyamment des racines chrétiennes de la France sans y être vraiment fidèles. Certes notre pays a des racines chrétiennes, ce qui ne veut pas dire qu’elles soient exclusives ! J’ai été élevé dans la religion catholique et j’y demeure attaché. C’est pourquoi j’ai retenu des Evangiles, des Pères de l’Eglise, de l’enseignement des papes que les valeurs chrétiennes, c’est l’amour du prochain, l’accueil de l’étranger, le respect de l’autre, l’attention porté au plus petit, au plus faible, au plus pauvre.

Voilà, j’avais envie de vous dire tout cela. Naturellement, on se calme. J’ai une confiance inébranlable dans le bon sens des Français. Alors, ensemble, résistons aux vents mauvais. Faisons-nous confiance.

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