(Version française et espagnole)
(Pérez Esq
uivel)
Alfonsin, le premier président constitutionnel de l’Argentine après la dictature militaire dont a souffert le pays, vient de mourir. On lui rend un hommage officiel et le peuple lui témoigne sa reconnaissance pour son savoir-faire politique. Des voix s’élèvent pour rendre hommage à sa gestion et d’autres voix s’opposent fermement à la politique mise en place sous son gouvernement.
Nous prenons congé d’un ex mandataire qui a dû assumer un rôle historique dans la transition qu’a vécu le pays et dont le gouvernement a subi une forte pression militaire et des conditionnements économiques et politiques à l’intérieur du pays mais venant aussi de l’extérieur.
Je me souviens qu’une fois je l’ai rencontré à la Maison du Gouvernement et il m’a dit que la seule chose que lui avait laissé la dictature, c’était un trousseau de clés et qu’il ne savait toujours pas quelles portes elles ouvraient. Ils avaient même emporté les machines à écrire. La dévastation du lieu était vraiment totale.

Alfonsin, le premier président constitutionnel de l’Argentine après la dictature militaire dont a souffert le pays, vient de mourir. On lui rend un hommage officiel et le peuple lui témoigne sa reconnaissance pour son savoir-faire politique. Des voix s’élèvent pour rendre hommage à sa gestion et d’autres voix s’opposent fermement à la politique mise en place sous son gouvernement.
Nous prenons congé d’un ex mandataire qui a dû assumer un rôle historique dans la transition qu’a vécu le pays et dont le gouvernement a subi une forte pression militaire et des conditionnements économiques et politiques à l’intérieur du pays mais venant aussi de l’extérieur.
Je me souviens qu’une fois je l’ai rencontré à la Maison du Gouvernement et il m’a dit que la seule chose que lui avait laissé la dictature, c’était un trousseau de clés et qu’il ne savait toujours pas quelles portes elles ouvraient. Ils avaient même emporté les machines à écrire. La dévastation du lieu était vraiment totale.
(Premières Juntes : Les dictateurs ont laissé un pays complétement détruit et avec beaucoup de souffrance.)
Les dictateurs ont laissé un pays complétement détruit et avec beaucoup de souffrance. Il fallait tout recommencer et récupérer les institutions de l’Etat complétement effondrées : le pouvoir judiciaire avec des juges corrompus, qui pour beaucoup d’entre eux avaient été complices de la dictature, et des moyens de communication qui cherchaient à cacher systématiquement tous les crimes commis.
Après la déroute des Malvinas et avec la résistance des organisations des droits humains et des secteurs sociaux, la situation était complexe et difficile. Les militaires ne pouvaient plus gouverner et le gouvernement des Etats-Unis a imposé une rapide démocratisation du continent avec des démocraties restreintes et conditionnées. Leur Doctrine de la Sécurité Nationale, basée sur la confrontation Est-Ouest n’avait plus cours. En fait, la guerre des Malvinas a été une confrontation Nord-Sud.
Après la déroute des Malvinas et avec la résistance des organisations des droits humains et des secteurs sociaux, la situation était complexe et difficile. Les militaires ne pouvaient plus gouverner et le gouvernement des Etats-Unis a imposé une rapide démocratisation du continent avec des démocraties restreintes et conditionnées. Leur Doctrine de la Sécurité Nationale, basée sur la confrontation Est-Ouest n’avait plus cours. En fait, la guerre des Malvinas a été une confrontation Nord-Sud.
Les militaires voulaient bien remettre le gouvernement au nouveau président, mais pas le pouvoir. Beaucoup de dirigeants politiques, radicaux ou péronistes, ont dû négocier avec les militaires pour parvenir à des accords où ils devaient accepter l’impunité des crimes commis. C’était le prix à payer pour pouvoir participer à des élections. Un des axes fondamentaux dans ces négociations a été la politique des droits humains.
La transition devait se faire sans jugement des responsables. Le discours officiel était alors: “il faut oublier le passé”, “il faut regarder vers l’avenir”, “tout cela a été très douloureux, mais maintenant, il nous faut construire le futur”. Même la hiérarchie de l’Eglise affirmait la nécessité de faire voter la “loi de l’oubli et de la réconciliation”. L’impunité marquait déjà le chemin du futur. Il ne fallait pas parler de certains problèmes ; tout le monde était dominé à la fois par la peur et par l’opportunisme.

La transition devait se faire sans jugement des responsables. Le discours officiel était alors: “il faut oublier le passé”, “il faut regarder vers l’avenir”, “tout cela a été très douloureux, mais maintenant, il nous faut construire le futur”. Même la hiérarchie de l’Eglise affirmait la nécessité de faire voter la “loi de l’oubli et de la réconciliation”. L’impunité marquait déjà le chemin du futur. Il ne fallait pas parler de certains problèmes ; tout le monde était dominé à la fois par la peur et par l’opportunisme.

(Alfonsin - Jusqu’à aujourd’hui, tous les gouvernements qui lui ont succédé ont fait de même et on continue à payer cette dette avec la faim et le sang du peuple.)
La dictature militaire a laissé derrière elle bien des morts et des destructions, mais aussi une dette extérieure immorale qui ne peut être payée et, malheureusement, Alfonsin l’a assumée sans en rechercher l’origine et la légitimité. Jusqu’à aujourd’hui, tous les gouvernements qui lui ont succédé ont fait de même et on continue à payer cette dette avec la faim et le sang du peuple. C’est une dette dont le paiement pèse chaque jour davantage sur la vie des secteurs les plus pauvres de la nation.
Beaucoup d’Argentins et moi-même nous avons crû à Alfonsin et nous avons voté pour lui en espérant qu’il agirait en toute clarté et avec beaucoup de courage politique et qu’il serait à la hauteur des défis et des réclamations du pays en retrouvant la confiance et les droits du peuple.
Les organisations des droits humains, nous étions alors très préoccupés par les actions des dirigeants politiques et par les erreurs qu’ils pourraient commettre. C’est pourquoi nous avons soutenu la candidature du Dr. Augusto Conte comme député national pour qu’il impulse une politique des Droits Humains au Parlement, qu’il réclame le retour en vie des disparus et qu’il exige de savoir ce qui leur était arrivé. Nous avons proposé la formation d’une Commission composée avec des parlementaires des deux chambres pour faire des recherches sur les crimes de la dictature.
Au lieu de créer cette commission, Alfonsin a décidé de faire passer ces demandes de mise en jugement au Conseil Suprême des Forces Armées pour qu’elles les jugent elles-mêmes, ce qui évidemment n’arriva jamais. Les militaires ne pouvaient être à la fois juges et partie. Pendant plus de deux années, l’unique cas qu’ils ont consenti à mettre en jugement fut celui du capitaine Alfredo Astiz, ce sinistre répresseur qui, à ce jour, attend toujours d’être jugé.
Beaucoup d’Argentins et moi-même nous avons crû à Alfonsin et nous avons voté pour lui en espérant qu’il agirait en toute clarté et avec beaucoup de courage politique et qu’il serait à la hauteur des défis et des réclamations du pays en retrouvant la confiance et les droits du peuple.
Les organisations des droits humains, nous étions alors très préoccupés par les actions des dirigeants politiques et par les erreurs qu’ils pourraient commettre. C’est pourquoi nous avons soutenu la candidature du Dr. Augusto Conte comme député national pour qu’il impulse une politique des Droits Humains au Parlement, qu’il réclame le retour en vie des disparus et qu’il exige de savoir ce qui leur était arrivé. Nous avons proposé la formation d’une Commission composée avec des parlementaires des deux chambres pour faire des recherches sur les crimes de la dictature.
Au lieu de créer cette commission, Alfonsin a décidé de faire passer ces demandes de mise en jugement au Conseil Suprême des Forces Armées pour qu’elles les jugent elles-mêmes, ce qui évidemment n’arriva jamais. Les militaires ne pouvaient être à la fois juges et partie. Pendant plus de deux années, l’unique cas qu’ils ont consenti à mettre en jugement fut celui du capitaine Alfredo Astiz, ce sinistre répresseur qui, à ce jour, attend toujours d’être jugé.
J’ai demandé alors que les mises en jugement soient présentées à la Justice Fédérale et non à la Justice Militaire, mais Alfonsin a refusé. En réalité, il y avait des accords secrets passés entre le président et les forces armées pour que les militaires ne soient pas jugés. La forte pression nationale et internationale a cependant obligé le gouvernement à présenter enfin ces mises en jugement devant le Conseil Suprême. C’est ainsi qu’a pu commencer le procès historique des trois Premières Juntes Militaires qui a abouti à la condamnation des commandants de ces trois juntes. Pendant le Procès, le Procureur général a pu s’exclamer en disant: “Nunca Más!” - (“Plus Jamais!”). C’était le premier pas dans la lutte contre l’impunité.
La situation économique était angoissante et ce fut une tâche énorme et très difficile de récupérer les institutions de l’Etat. Il faut reconnaître tout cela et bien évaluer ce qui a été positif dans ce gouvernement radical d’Alfonsin pour rétablir les relations de fraternité avec les autres pays du continent. Il lui fallait rechercher la participation démocratique qui était en fait plus formelle qu’effective. Ce gouvernement radical avait un très fort soutien de la part du peuple et de beaucoup de pays qui le trouvaient sympathique. C’est après qu’arriva le pire avec les lois sur l’impunité et le blocage des procès judiciaires. On assista alors au faux pas de la Semaine Sainte avec les déclarations tragi-comiques qui résultaient des négociations avec les oppresseurs. On se souvient de la célèbre phrase d’Alfonsin: “La maison est en ordre.” Alors que le pays se retrouvait avec les “quatre fers en l’air”. Alfonsin par la suite a toujours affirmé qu’il l’avait prononcée pour éviter un bain de sang.

Par la suite, Alfonsin a dû abandonner son gouvernement avant de terminer son mandat. L’opposition péroniste, syndicale et politique, n’a pas aidé à reconstruire le pays et s’est opposée férocement pour faire tomber le gouvernement. L’arrivée de Menem, grâce au péronisme le plus rétrograde, a fini par remettre la souveraineté nationale entre les mains des grandes entreprises étrangères et à soumettre le pays aux exigences des Etats-Unis en privatisant les entreprises nationales et les ressources de l’Etat. Et pour couronner le tout, Alfonsin négocia avec Menem le “Pacte de Olivos” qui a facilité la réélection de ce dernier. La conséquence de cette réforme constitutionnelle, c’est qu’aujourd’hui, nous sommes toujours un pays sans souveraineté.
Je me souviens de Monseigneur Jaime de Nevares qui a renoncé à participer à la Constituante. Quand je l’ai rencontré à Neuquen, je lui ai demandé pourquoi il avait démissionné de la Constituante et il m’a répondu: “C’était comme si j’avais dû fumer un cigare allumé à ses deux extrémités”. Aujourd’hui, ce cigare brûle toujours.
Je crois que de nombreux secteurs du peuple espéraient beaucoup qu’Alfonsin réalise des changements profonds dans la vie institutionnelle du pays. Mais son gouvernement est resté très modéré ; c’était un gouvernement de transition qui manquait de clarté dans ses décisions politiques. Alfonsin a crû qu’il pourrait contrôler et neutraliser les forces armées, mais il n’y est pas parvenu. En fait, il croyait davantage dans ses capacités de manoeuvre que dans le peuple. Aujourd’hui nous saluons son départ et nous espérons que la mémoire de ce qu’il a fait nous aidera à illuminer le présent. L’histoire a toujours des pages entre lumière et ombre qui ne seront jamais écrites, mais qui restent dans la mémoire du peuple et se tranmettent de main en main, de regard en regard, aux nouvelles générations. Une chose est ce que l’on veut faire et une autre ce que l’on peut faire.
Ce qui a manqué à Alfonsin, c’est de faire un grand saut de créativité et de courage. “Soyons réalistes, demandons l’impossible”. (Traduction: Francis Gély)
Adolfo Pérez Esquivel est prix Nobel de la Paix 1980
Source : http://alainet.org/active/29825
* * *
El legado de Alfonsín
Por Adolfo Pérez Esquivel
Falleció el primer presidente constitucional que tuvo este país, después de la última dictadura militar que sufrió el país. Se le rinde homenaje oficial y el pueblo le brinda reconocimiento a su hacer político. Se alzan voces a favor de su gestión y otras en fuerte oposición sobre la política implementada durante su gobierno.
Despedimos a un ex mandatario que tuvo un rol histórico en la transición que vivió el país; un gobierno que soportó fuerte presión militar y condicionamientos económicos y políticos, tanto en el país como del exterior.
Recuerdo, entre las pocas veces que nos vimos personalmente en la Casa de Gobierno, que dijo que lo único que le dejó la dictadura fue un manojo de llaves y que no sabía que puertas abría. Se llevaron hasta las maquinas de escribir. La devastación fue total.
Dejaron un país destruido y mucho dolor. Había que comenzar todo de nuevo, recuperar las instituciones del Estado colapsadas, el poder judicial con jueces corruptos, muchos de ellos cómplices de la dictadura y medios de comunicación que buscaban tapar los crímenes cometidos.
El escenario después de la derrota en Malvinas y la resistencia de los organismos de derechos humanos y sectores sociales era complejo y difícil. Los militares ya no podían gobernar y el gobierno de los EE.UU. impulsó una rápida democratización del continente, con democracias condicionadas y restringidas. Se les cayó la Doctrina de Seguridad Nacional basada en la confrontación Este-Oeste. La guerra de Malvinas fue la confrontación Norte-Sur
Los militares estaban dispuestos a entregar el gobierno pero no el poder. Muchos dirigentes políticos negociaron con los militares, tanto del radicalismo como del peronismo para alcanzar acuerdos y lograr la impunidad de los crímenes cometidos. El precio era el llamado a elecciones. Uno de los ejes fundamentales en esas negociaciones fue la política de derechos humanos.
La transición debía darse sin juicio a los responsables; el discurso fue: “lo pasado olvidado”, “hay que mirar para delante”, “todo fue doloroso, pero hay que construir el futuro”. Desde la jerarquía eclesiástica se afirmaba la necesidad de sancionar la “ley del olvido y la reconciliación”. La impunidad marcaba el derrotero de lo por venir. Algunos problemas no había que tocarlos, estaban dominados por el miedo y el oportunismo.
La dictadura militar dejó muerte y destrucción y una deuda externa inmoral, impagable que lamentablemente Alfonsín asumió sin investigar su origen y legitimidad. Hasta el día de hoy los gobiernos que le sucedieron , tampoco lo han hecho; continúan pagándola con el hambre y sobre la sangre del pueblo. Es una deuda pendiente que pesa cada día más sobre la vida de los sectores más empobrecidos.
Muchos creímos en Alfonsín y lo votamos, me incluyo, esperábamos que actúe con claridad y coraje político y que estaría a la altura de los desafíos y reclamos del país para recuperar la confianza y el derecho del pueblo.
Los organismos de DD.HH. teníamos preocupación por dirigentes políticos y sus claudicaciones y apoyamos la candidatura del Dr. Augusto Conte para diputado nacional para impulsar la política de DD.HH. en el Parlamento, y reclamar la aparición con vida de los desaparecidos y saber que había pasado con ellos. Los organismos de DD.HH. propusimos formación de una Comisión Bicameral para investigar los crímenes de la dictadura.
Alfonsín creo la CONADEP, en lugar de la Comisión Bicameral. Decidió pasar las causas al Consejo Supremo de las Fuerzas Armadas, para que se juzguen a si mismos, cosa que nunca ocurrió. Los militares no podían ser juez y parte. Durante mas de dos años lo único que hicieron fue sobreseer por plazos vencidos al entonces capitán Alfredo Astíz, siniestro represor que hasta el día de hoy espera ser juzgado.
Para integrar la CONADEP puse como condición fundamental que las causas pasen a la justicia federal y no a la justicia militar. Alfonsín se negó. Había acuerdos entre el presidente y las fuerzas armadas de no juzgar a los militares. La grave situación del Consejo Supremo de las FF.AA. y la fuerte presión nacional e internacional, obliga al gobierno a sacar las causas al Consejo Supremo e iniciar el histórico juicio a las tres Primeras Juntas Militares; con la condena a los comandantes y el clamor que el Fiscal Julio Strassera expresara en el NUNCA MAS durante el juicio, fue un primer paso en la lucha contra la impunidad.
La situación económica era angustiante y recuperar las instituciones del Estado fue una tarea enorme, plagada de dificultades. Hay que reconocer y evaluar del gobierno radical lo positivo en restablecer relaciones de hermandad con países del continente. Buscar la participación democrática, aunque la misma fue más formal que efectiva. El gobierno tenía fuerte apoyo del pueblo y de muchos países que veían con simpatía al gobierno radical. Después llegó lo peor, las leyes de impunidad y el bloqueo a las causas judiciales. La claudicación en la Semana Santa con sus declaraciones tragicómicas, negociando con los represores y su célebre frase “La casa está en orden”, cuando el país estaba “patas arriba”. Siempre afirmó que fue para evitar un derramamiento de sangre.
Tuvo que dejar el gobierno antes de concluir su mandato. La oposición peronista - sindical y política no ayudó a reconstruir el país, se puso en férrea oposición para desgastar al gobierno. Con la llegada de Menem, de manos del peronismo más recalcitrante se terminó de entregar la soberanía nacional a manos de las grandes corporaciones extranjeras y el sometimiento a los Estados Unidos, privatizando las empresas y recursos del Estado y como broche de todo eso, Alfonsín terminó negociando con Menem en el Pacto de Olivos y facilitando su reelección. La reforma constitucional tiene consecuencias. Hoy somos un país sin soberanía.
Recuerdo a Monseñor Jaime de Nevares que renuncia a la Constituyente y cuando lo veo en Neuquén, le pregunto las causas de su renuncia y dijo: “Fue como fumarse un cigarrillo encendido por las dos puntas”. Todavía quema.
Creo que muchos sectores del pueblo no esperábamos de Alfonsín cambios profundos en la vida institucional del país. Su gobierno fue moderado, de transición, al que le faltó claridad en las decisiones políticas. Alfonsín creyó que podía controlar y neutralizar a las fuerzas armadas, no pudo hacerlo; creía más en su capacidad de maniobra que en el pueblo. Hoy lo saludamos en su partida y esperamos que la memoria ayude a iluminar el presente. La historia tiene páginas entre luces y sombras que nunca serán escritas, pero que están en la memoria del pueblo y se transmiten de mano en mano, de mirada en mirada a las nuevas generaciones. Una cosa es lo que se quiere y otra lo que se puede.
Le faltó dar el salto de creatividad y coraje: “seamos realistas, pidamos lo imposible”
- Adolfo Pérez Esquivel es Premio Nóbel de la Paz 1980.
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