lundi 21 octobre 2024

Soudan : entre richesses et souffrances

Mustapha Stambuli

Le Soudan, terre aux richesses inestimables, est aujourd'hui plongé dans une crise humanitaire dévastatrice. Comment un pays avec un tel potentiel peut-il être le théâtre de tant de souffrances ? Quels sont les enjeux qui alimentent le conflit et comment les Soudanais, malmenés par la pauvreté et la guerre, peuvent-ils espérer un avenir meilleur ?

Cet article explore les atouts stratégiques du Soudan, les causes profondes de son instabilité, et propose une réflexion sur les voies possibles vers la paix. Pour compléter cette analyse, un poème poignant évoque la réalité quotidienne de ce peuple résilient, appelant à la solidarité et à l'empathie. Quelles leçons pouvons-nous tirer de cette situation tragique et comment pouvons-nous agir pour faire entendre la voix de ceux qui souffrent ?

Introduction

Le Soudan, situé à la croisée des chemins entre l’Afrique et le Moyen-Orient, possède des atouts stratégiques considérables qui le placent au centre de l’échiquier régional. En plus de ses vastes ressources naturelles tels que le pétrole, l’or et des terres arables fertiles, le pays dispose également d’autres richesses tels que le cuivre, le fer et le gaz naturel, faisant de lui une destination attrayante pour les investisseurs internationaux. De plus, le Soudan bénéficie d’une main-d’œuvre abondante et relativement peu coûteuse, ce qui en fait un lieu propice pour le développement industriel et économique.

Sa position géographique privilégiée en tant que carrefour commercial entre l’Afrique et le monde arabe en fait un point névralgique pour les échanges commerciaux internationaux. Les routes commerciales historiques traversant le Soudan lui confèrent une importance stratégique dans le commerce transcontinental, attirant l’attention des acteurs économiques du monde entier.

En outre, le Soudan possède un riche patrimoine culturel et historique, avec des sites archéologiques fascinants telles que les [pyramides de Méroé-https://fr.wikipedia.org/wiki/Méroé], qui témoignent de la grandeur passée de ce pays. Cette richesse culturelle attire les touristes du monde entier et offre des opportunités de développement dans le secteur du tourisme.

En somme, le Soudan est un pays dont les nombreux atouts naturels, géographiques, économiques et culturels devraient un acteur clé non seulement dans sa région, mais également sur la scène internationale. Son potentiel de croissance et un rôle dans les échanges commerciaux mondiaux en feraient un partenaire précieux pour les puissances étrangères cherchant à renforcer leur présence et leur influence dans la région.

Contexte du Conflit

La crise actuelle au Soudan continue de ravager le pays, avec des répercussions dévastatrices sur la population. La lutte pour le pouvoir entre les généraux rivaux Abdel Fattah al-Burhan et Mohamed Hamdan Dagalo, également connu sous le nom de Hemedti, a plongé le pays dans un conflit fratricide sans fin. Les racines de cette lutte sont profondes, en raison d’un contexte politique chaotique où les efforts de transition vers un régime civil ont échoué, laissant le pays dans un état de désarroi.

En arrière-plan de ce conflit, on trouve également des intérêts étrangers qui exacerbent la situation. Des pays comme l’Égypte, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis interviennent en soutenant différents acteurs au Soudan, dans le but de favoriser leurs propres agendas stratégiques. L’Arabie Saoudite et les Émirats cherchent à contrer l’influence de l’Iran dans la région et à établir des alliances économiques et militaires pour consolider leur pouvoir.

L’Égypte est également impliquée dans la crise, car elle cherche à maintenir la sécurité de sa frontière sud et à prévenir une crise migratoire qui pourrait affecter sa stabilité. Sissi soutient des clans pour garantir un gouvernement qui lui est favorable, tout en essayant de stabiliser la région pour éviter des répercussions sur son propre pays.

En plus des luttes de pouvoir entre factions rivales, le Soudan est également aux prises avec des milices et des groupes armés, tels que les Janjawids, qui poursuivent leurs propres intérêts au détriment de la population civile. La combinaison de rivalités internes, de facteurs socio-économiques tels que la pauvreté et le chômage, crée un climat propice aux affrontements violents et à l’instabilité politique.

Dans ce contexte de chaos et de conflit, la population soudanaise continue de subir les conséquences tragiques de cette crise prolongée, avec des pertes en vies humaines, des déplacements massifs de populations et une détérioration de la situation humanitaire. Il est impératif que la communauté internationale s’engage sérieusement pour trouver une solution pacifique et durable à la crise du Soudan, afin de mettre fin à la souffrance du peuple soudanais et de restaurer la stabilité dans la région.

Conclusion

Au cœur de cette tragédie, environ 18 millions de Soudanais souffrent d’insécurité alimentaire aiguë, conséquence directe de la violence et de l’instabilité. Cependant, une esquisse de sortie de crise soutenue par la communauté internationale pourrait émerger par le biais d’un dialogue inclusif entre les différentes factions, Des initiatives de médiation, associées à des efforts pour améliorer les conditions socio-économiques jointes à la promotion des droits humains pourraient ouvrir la voie à une paix durable. Le potentiel stratégique du Soudan, s’il est correctement exploité, pourrait également jouer un rôle clé dans la reconstruction du pays et sa réintégration au sein dans la communauté internationale.

Le drame au Soudan n’est pas simplement un conflit pour le pouvoir, il s’agit également d’une crise humanitaire qui requiert une réponse immédiate de la part de la communauté internationale. Face à cette réalité poignante, il est crucial de susciter la compréhension et l’empathie. Afin de mieux appréhender la douleur et l’espoir de ce peuple, voici un poème qui illustre sa lutte quotidienne, ses aspirations déchues, mais aussi la lueur d’un avenir prometteur.

Soudan, Terre de Larmes

Dans les plaines dorées où le Nil s’étire,
Un peuple rêve, mais la guerre le déchire.

Des cris de détresse, des cœurs en émoi,
Sous le poids des conflits, ils cherchent la foi.

Les enfants jouent, mais leurs rires s’éteignent,
Leurs yeux, des miroirs où la peur se traîne.

La pauvreté danse, spectre affamé,
Dans les ruelles sombres, l’espoir émoussé.

Des familles déracinées, en quête d’un abri,
Errent sans repos, la nuit comme un cri.

Des rêves brisés, des souvenirs envolés,
Dans ce chaos cruel, que reste-t-il à aimer ?

Les terres jadis fertiles, aujourd’hui désolées,
Rendent hommage aux âmes qui ont tant pleuré.

Au cœur de la tempête, qu’une lumière jaillisse,
Appel à l’union, à la paix qui se tisse.

O monde, entends-tu ces voix qui s’élèvent ?
Unissons nos forces, pour que l’espoir s’achève.

Pour ce Soudan meurtri, pour son avenir,

Que la solidarité puisse enfin fleurir.

Le Grand Soir

« Abrogation de la réforme des retraites : le problème ne se résoudra pas au Parlement »

Anasse Kazib

Anasse Kazib revient sur le débat suscité par une tribune publiée dans le Média appelant la gauche institutionnelle à voter le texte d’abrogation de la réforme des retraites déposé par le RN. La discussion passe outre un constat central : le Parlement ne permettra pas de faire tomber la contre-réforme.

Depuis 24h, le débat sur le fait de voter ou non la loi d’abrogation de la réforme des retraites proposée par le RN, qui sera examinée à l’Assemblée le 31 octobre, est lancé. Celui-ci a été alimenté par une tribune publiée cette semaine dans le Média, dans laquelle différents intellectuels et militants appellent à « voter l’abrogation de la réforme des retraites avec le RN » pour « vaincre le RN et la Macronie. »

Abrogation de la réforme des retraits : un vote tactique

Comme beaucoup, et comme les auteurs du texte, je trouve qu’il y a un problème avec la position morale qui explique qu’il ne faudrait pas voter ce texte car il a été présenté par le RN. La réalité c’est que la loi d’abrogation en tant que telle ne pose pas de problème. Il n’y a rien de raciste ou d’inacceptable dedans. Surtout, ce n’est pas la première fois que le RN et la gauche institutionnelle votent ensemble.

Depuis 2022, pour ne pas remonter plus loin, la gauche a eu besoin du RN plusieurs fois sur des textes ou amendements. Penser que si le texte avait été proposé par la gauche et voté grâce à l’appui du RN la situation ne poserait aucun problème, mais que l’inverse est inacceptable montre une forme de posture. Avec une telle logique, il faudrait boycotter n’importe quel texte au Parlement, puisqu’aucun ne peut être adopté uniquement avec les voix de la gauche.

Or, si on va sur le terrain de la morale, on peut se poser la question de savoir si voter avec ceux qui ont imposé la loi séparatisme, la loi immigration ou encore défendu la déchéance de nationalité est beaucoup plus moral. En tant que militant d’une gauche révolutionnaire qui n’est pas représentée aujourd’hui à l’Assemblée, mais qui considère qu’il faut utiliser le Parlement pour faire de la politique, je crois qu’il n’y a pas de problème à utiliser des ruses parlementaires pour appuyer sur des contradictions du régime ou de ses partis.

De façon tactique, les travailleurs et les classes populaires ne comprendraient pas une seconde que la gauche ou d’hypothétiques députés révolutionnaires ne votent pas la fin de la réforme des retraites à 64 ans pour des questions morales. Peut-être qu’une petite poignée serait d’accord, mais pas la vaste majorité. Cela profiterait inévitablement au RN. Cependant, une fois qu’on a dit ça, le problème n’est pas entièrement résolu. Car la véritable question de fond, et le point aveugle de la tribune publiée dans Le Média comme des débats qu’elle a suscités, c’est que c’est une erreur de penser que le vote à l’Assemblée pourrait permettre de retirer la réforme.

Un dilemme loin de résoudre le problème stratégique de la lutte contre la réforme des retraites

En effet, soyons clairs, le texte en question n’a aucune chance d’être validé au Sénat et le gouvernement aura donc la possibilité de le noyer dans les navettes parlementaires. Dans le pire des cas, la convocation d’une Commission mixte paritaire, où les macronistes, leurs alliés et LR sont majoritaires, permettrait de liquider la proposition. 14 jours de grève interprofessionnelles massives en 2023, des millions de personnes dans la rue, des raffineries à l’arrêt n’ont pas permis de faire retirer un texte central pour la bourgeoisie. Penser qu’un vote suffirait, qu’il serait possible de prendre les classes dominantes par surprise au Parlement, c’est se mettre le doigt dans l’œil.

Je suis d’accord avec les auteurs de la tribune du Média sur le fait que l’abrogation pose des contradictions importantes pour le RN. Mais pour les approfondir, voter leur texte, sur le terrain des institutions qui est leur terrain de parti bourgeois, est loin de suffire. Pire, cela tend à se maintenir sur un terrain qui leur est aujourd’hui favorable. Ce qu’il faudrait, c’est être conséquent, et faire de la discussion sur l’abrogation un pont vers la nécessité d’un plan de bataille réel par la grève et la rue.

Non seulement c’est comme ça qu’on peut réellement faire retirer le texte, mais ce sont également ces méthodes qui permettent le mieux de se délimiter de l’extrême-droite, allergique aux grèves et à la lutte des classes. Pour arracher les ouvriers des griffes de l’extrême-droite, il faut l’unité de notre camp social dans la lutte : pas autour de journées isolées comme en 2023, mais d’une véritable grève reconductible généralisée.

En ce sens, la discussion parlementaire peut se retourner contre Macron et le RN, car elle peut redonner l’espoir dans le fait d’imposer le retrait. Mais pour que ce soit le cas, il faut discuter de la construction d’une grève massive. Le macronisme est en crise, le gouvernement est le plus fragile de l’histoire de la Vème République. Un mouvement de masse, avec un plan de grève pourrait faire retirer la réforme, mais également aller au-delà, parler des salaires, des plans sociaux et même plus, c’est à dire poser même la démission de Macron et du gouvernement.

Tactiquement ce serait donc une erreur de ne pas voter cette loi, cela pousserait encore plus les classes populaires vers le RN. Néanmoins, la réforme ne peut tomber que par la grève et jamais le RN sur ce terrain ne suivra, c’est une certitude. 

Or c’est par-là que se trouve le chemin du retrait et de la lutte contre le RN.

Révolution Permanente

Un drone du Liban cible et frappe la résidence de Netanyahu à Césarée

Al Mayadeen

Un drone non détecté lancé depuis le Liban s’est écrasé dans un immeuble de Césarée où réside Netanyahu, tandis que les médias sont censurés et qu’il leur est interdit de divulguer des informations concernant l’impact.

Un drone aurait touché directement le lieu de résidence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Césarée, dans le sud de Haïfa, ont rapporté les médias israéliens, notant que lui et sa femme « n’étaient pas présents sur les lieux ».

Les détails disponibles ont révélé que le drone a pu frapper directement sa cible, causant des victimes après la détonation. Les forces d’occupation israéliennes ont admis que les défenses aériennes n’ont pas pu intercepter le drone alors qu’il traversait les territoires occupés.

Les médias israéliens ont signalé un échec majeur dans une opération d’interception, alors qu’un drone infiltré a volé juste à côté de l’hélicoptère militaire qui le recherchait à la périphérie de Haïfa occupée.

Trois drones se sont dirigés du Liban vers Haïfa, et seulement deux ont été détectés et interceptés, selon l’armée israélienne. Le troisième, cependant, a frappé avec précision un immeuble à Césarée, qui a été confirmé plus tard comme étant la résidence de Netanyahu. Des témoins oculaires ont confirmé que l’explosion était énorme.

Le drone a volé à environ 70 kilomètres du Liban et a directement frappé un bâtiment à Césarée, des éclats d’obus atteignant un bâtiment voisin, selon Yedioth Ahronoth.

Les sirènes ont retenti dans les bases militaires de la colonie de Glilot, dans le nord de Tel-Aviv, après que le drone soit entré dans l’espace aérien occupé. Cependant, pour la première fois, les sirènes ont retenti à Tel-Aviv sans être activées sur l’application mobile du front intérieur. Ainsi, les colons n’ont pas été informés d’un quelconque ordre d’évacuation.

Les médias israéliens stupéfaits

L’armée d’occupation israélienne a également noté que le drone a continué à planer au-dessus de la tête pendant une heure avant de frapper le bâtiment, décrivant l’événement comme « une matinée difficile ».

Plus tard, les médias israéliens ont rapporté que l’armée d’occupation israélienne a ouvert une enquête sur l’échec du système de défense aérienne à intercepter le drone qui a ciblé la résidence de Netanyahu, ainsi que sur l’échec à activer les sirènes.

Pendant ce temps, Maariv a déploré qu’il s’agisse du troisième incident en une semaine environ au cours duquel un drone en provenance du Liban a pu atteindre les profondeurs d'”Israël”.

Commentant le ciblage de la résidence de Netanyahu, Kan a rapporté que le Hezbollah développe sa méthode de lancement de plusieurs drones ensemble pour rendre difficile leur interception par les systèmes de défense aérienne.

Le Hezbollah a porté ses opérations à un niveau supérieur, a ajouté Kan, qualifiant ce qui s’est passé de « incident très dramatique ». La police israélienne s’est donc précipitée pour bloquer les routes du secteur et a empêché les médias d’approcher du site de l’impact.

Dans le centre de la Palestine occupée, les systèmes GPS ont également été perturbés.

https://x.com/QudsNen/status/1847516067343532462

Plus d’un million de colons se sont précipités vers des abris au cours de la dernière heure, tandis que les sirènes retentissaient dans les colonies du nord, jusqu’à Hod HaSharon.

Jusqu’à présent, le bureau de Netanyahu refuse de révéler l’endroit où se trouvait le Premier ministre au moment de l’explosion du drone à Césarée, selon Yedioth Ahronoth.

Le journal israélien a déclaré qu’il n’était toujours pas clair si Netanyahu se trouvait dans sa résidence privée à Césarée ce matin lors de l’explosion du drone, et son bureau s’abstient de commenter où il se trouvait.

Cela survient alors que la Résistance islamique au Liban, Hezbollah a juré d’intensifier ses opérations en réponse à l’assaut brutal d’Israël sur le Liban et au génocide à Gaza. Le Hezbollah a mené sans relâche des opérations critiques sur le front nord, qui vont de la confrontation avec les soldats de l’occupation israélienne essayant de s’infiltrer dans le sud libanais, à la destruction de leurs Merkavas et à la frappe de bases militaires dans le nord occupé et au plus profond des territoires occupés.

Une récente déclaration publiée par la salle des opérations du Hezbollah a annoncé la transition vers une nouvelle phase d’escalade dans la confrontation avec l’ennemi israélien, dont les détails seront dévoilés dans les prochains jours.

Article original en anglais surAl Mayadeen

Traduction : MR

ISM France

Intempéries médiatiques

fedetlib

Citation de Maria Zarajova

Le cynisme particulier des États-Unis est que, durant toute l’existence de Cuba révolutionnaire, ils ont délibérément cherché une stratégie pour étrangler le pays, discriminer son peuple et détruire l’économie.

Maria Zarajova (porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères de Russie).

dimanche 20 octobre 2024

Comment s'en mettre plein les poches quand on travaille pour le boy de Rothschild ?

Bernard Gensane

Trois ministres, douze députés et six sénateurs actionnaires de TotalEnergies selon des révélations de Mediapart.
De nombreux élus de la majorité, dont la présidente de l'Assemblée nationale mais aussi LR, RN, socialistes posséderaient des actions Total dans leur déclaration de patrimoine. Trois ministres figurent sur cette liste : Pap Ndiaye, Amélie Oudéa-Castéra et Agnès Firmin Le Bodo.
Douze députés (en grande partie issus des rangs de la majorité), six sénateurs et trois ministres seraient actionnaires de TotalEnergies, selon des révélations du site Mediapart, qui a épluché les déclarations de patrimoine des responsables politiques. Le poids de leurs actions serait variable, allant de quelques centaines d'euros à plusieurs dizaines de milliers d'euros.
La moitié de ces élus sont macronistes, modem ou horizons, six sont membres du parti Les Républicains (LR), deux du parti socialiste (PS), un du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT), et le dernier est apparenté Rassemblement national (RN).
Une seule députée de notre région figure sur la liste de Mediapart : Laurence Cristol, députée de l'Hérault (Renaissance).
En photo : Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, qui aime tant faire la leçon aux députés.

Bernard Gensane

Euronaval : volte-face de la France, carpette de Netanyahou

Europalestine

Le gouvernement français a assuré vendredi soir que les entreprises israéliennes seront les bienvenues au salon de marchands de mort Euronaval, début novembre.

Suprême hypocrisie, il est quand même poliment demandé aux génocidaires de ne pas y présenter « des équipements utilisés dans le cadre d’opérations offensives dans la bande de Gaza et au Liban ».

« Il n’a jamais été question d’interdire la participation des entreprises israéliennes à des salons commerciaux en France. Les entreprises israéliennes qui le souhaitent pourront évidemment accéder à Euronaval », a affirmé l’exécutif dans une déclaration écrite transmise à l’Agence France-Presse. À noter toutefois que la dépêche de l’AFP évoque un texte de « l’exécutif », sans préciser s’il s’agit de l’Élysée ou de Matignon.

« Il n’y a rien dans la position du gouvernement français qui puisse être assimilé à un boycott à l’encontre des entreprises israéliennes à Euronaval », poursuit-il, soulignant que le soutien de la France à Israël dans son droit à se défendre « n’a jamais souffert aucune exception ni équivoque ». Et de citer la décision de maintenir l’exportation de composants pour le Dôme de fer, le système de protection aérienne contre les tirs en provenance de Gaza, du Liban et d’Iran.

Les organisateurs du salon Euronaval avaient pourtant annoncé mercredi qu’à la demande du gouvernement français, il n’y aurait ni stands ni matériels israéliens lors de sa prochaine édition, du 4 au 7 novembre à Villepinte (région parisienne). D’ailleurs, le site officiel du salon, consulté vendredi soir, ne faisait toujours pas état d’entreprises israéliennes dans sa liste de 470 exposants.

Mais Israël a rappelé Macron à l’ordre, et ce dernier a manifesté une nouvelle fois sa servilité.


CAPJPO-EuroPalestine