vendredi 8 décembre 2023

Qui sont les groupes d’extrême droite qui tentent de prendre la rue ?

Antoine Weil

De la ratonnade de Romans à la manifestation au Panthéon, l’extrême-droite tente de reprendre la rue. Si la frange la plus extrême autour de la Division Martel a retenu l’attention, les groupes issus de Génération Identitaire sont particulièrement à l’offensive, entretenant des liens importants avec Reconquête.

La tentative échouée de ratonnade à Romans-sur-Isère et la marche raciste Place du Panthéon ont ponctué une séquence d’offensive de l’extrême-droite et de ses groupes les plus violents. Mais au cours de la campagne raciste initiée avec l’instrumentalisation médiatique du meurtre de Thomas, notamment par Reconquête, des secteurs divers de l’extrême-droite, des anciens de Génération Identitaire aux néo-nazis, semblent avoir participé. Ces derniers entretiennent une porosité importante avec le parti d’Eric Zemmour et des liens avec des collaborateurs du Rassemblement National.

Quels groupes d’extrême-droite ont participé aux ratonnades et marches racistes ?

Dans la ratonnade mise en échec à Romans-sur-Isère, le groupuscule aux sympathies néo-nazies « Division Martel » dirigé par Léo Rivière-Prost dit « Gros Lardon » est apparu au cœur de la débâcle. Il semble cependant que d’autres groupuscules aient joué un rôle important dans cette opération raciste. D’après un agent du renseignement interrogé par Libération « sur les 80 à 100 participants, le gros des troupes et l’initiative étaient clairement d’obédience identitaire », en référence au courant Génération identitaire (GI), dissous en mars 2021.

Depuis l’interdiction de cette organisation, le collectif s’est principalement recomposé autour de sections locales et partiellement autonomes mais se revendiquant toutes de la mouvance identitaire. Plusieurs d’entre elles étaient présentes à Romans sur Isère le 25 novembre comme « Les Remparts » de Lyon, ou « La  bastide bordelaise », et plusieurs sympathisants d’ « Argos », organisation nationale fondée par d’anciens de Génération Identitaire et reprenant sa communication, faite de « campagnes » chocs. Ce soir-là à Romans étaient également présents d’autres groupes plus hétérogènes idéologiquement comme Meduana Noctua situé à Laval ou l’Oriflamme de Rennes, issu de l’Action Française.

La mouvance identitaire était également à l’initiative du rassemblement raciste sur la Place du Panthéon ce vendredi. Appelés par « Les Natifs », regroupant d’anciens de Génération Identitaire basés à Paris, et Argos, la marche a regroupé quelques 200 personnes. Malgré le faible nombre de présents, la tenue de ce rassemblement dans lequel on a pu entendre des chants racistes anti-migrants « Français réveille toi, tu es ici chez toi » et « La racaille en prison, clandestins dans l’avion » a marqué une réussite après la débâcle de Romans sur Isère et confirme la volonté de l’extrême-droite de reprendre la rue. Si on note la présence du GUD, de « saluts de Kühnen », un geste à trois doigts utilisé pour déguiser un salut nazi, les groupes identitaires organisant le rassemblement ont semblé chercher lui donner une tournure plus « respectable », empêchant l’expression des slogans les plus outrancièrement racistes. À cet égard, étaient présents des représentants de secteurs plus institutionnels de l’extrême-droite, comme le groupe de jeunes pro-Zemmour GZ et des cadres de Reconquête, avec lequel la mouvance identitaire entretient des liens étroits.

Un an et demi après la dissolution de Génération Identitaire, ces éléments renseignent sur l’inquiétante vitalité du courant identitaire, avec de nombreuses déclinaisons locales et des actions choc - auxquelles on peut ajouter la déambulation aux cris de « Islam, hors d’Europe » du groupe « Les Remparts » de Lyon le 27 novembre - avec sans doute davantage d’hétérogénéité idéologique en son sein à la suite de l’éclatement de la mouvance en groupes locaux, comme le pointait StreetPress en avril dernier. Quoi qu’il en soit, ces groupuscules sont au cœur de l’offensive d’extrême-droite, tandis que leurs liens avec la formation Reconquête d’Eric Zemmour semblent perdurer.

Des actions violentes des anciens de Génération Identitaire appuyées par la campagne raciste de Zemmour

Si l’ensemble de la droite et l’extrême-droite a participé à la campagne de désinformation qui a accompagné l’instrumentalisation raciste du meurtre de Thomas, cette dernière a avant tout été lancée à l’initiative de Reconquête. D’emblée, la formation d’Eric Zemmour a cherché à instrumentaliser le drame pour avancer son discours sur une guerre civile imminente, ce dernier déclarant le 20 octobre, « nos martyrs sont des victimes innocentes de la guerre de civilisation » quand Marion Maréchal y voyait le signe « d’une guerre ethnique, d’une guerre civile en gestation ». S’en est suivi une campagne active de communication, appelant directement à l’action contre ce qui est décrit comme un « francocide », expression illustrant la prétendue « guerre raciale » qu’il cherche à imposer : « Hier Lola, aujourd’hui Thomas, demain toi ? Jeunesse, bats-toi pour ton avenir ».

Dès lors, les dirigeants de Reconquête ont logiquement refusé de condamner la ratonnade de Romans-sur-Isère, Zemmour évoquant un « écran de fumée ridicule » et Marion Maréchal la « soi-disant menace de la gigadroite » responsable d’« aucune violence réelle », même si leurs méthodes « évidemment ne sont pas les siennes ». Dans le même temps, Zemmour a revendiqué l’ancien groupe Génération identitaire, composé selon lui de « gens qui voulaient défendre la France ». Des déclarations qui sonnent comme une couverture de la tentative avortée à Romans, et renseignent sur les actions que Reconquête est capable de cautionner, participant officiellement aux rassemblements organisés par les anciens de Génération Identitaire comme au Panthéon, et se délimitant sans les condamner lorsqu’il s’agit des actes les plus violents, au cours desquelles les identitaires font le coup de poing au côté de groupes néonazis.

En apparence, le Rassemblement National a adopté un ton plus modéré, se délimitant de la ratonnade décrite comme une « expédition punitive » et refusant de participer à l’action au Panthéon vendredi. Malgré cette attitude, conséquence de la pression du parti à s’institutionnaliser et apparaitre comme respectable, certains représentants du RN n’ont pas pour autant coupé avec les groupuscules violents. Une enquête de StreetPress révèle ainsi qu’une dizaine de militants de ces groupes sont salariés de députés RN. Ces derniers, souvent passés par l’organisation étudiante La Cocarde, sont actifs dans Nemesis, le groupe lié au GUD Luminis, ou encore la formation néonazi Zoulous Nice. StreetPress souligne la proximité de ces derniers avec des membres de la section jeunesse du RN, dont le patron Pierre-Romain Thionnet a adopté un discours reprenant la thématique de la guerre de civilisation, opposant les « jeunes de Crépol et de la Drôme des collines » et « la violence sauvage des autres ». Malgré cette porosité qui reste importante entre RN et groupes ultras, le parti a surtout en ligne de mire les élections européennes, comme le témoigne la visite de Bardella en Italie auprès de Mateo Salvini. C’est la frange pro-Zemmour qui semble surtout capitaliser sur la séquence pour se recomposer et encourager les actions violentes de rues.

En effet, des médias et personnalités proches de Reconquête ont joué un rôle très actif pour accompagner la tentative de ratonnade, puis après son échec pour essuyer les plâtres et préparer la suite. Damien Rieu, ancien de Génération Identitaire et candidat pour Reconquête aux législatives de 2022 a ainsi couvert la marche raciste dans le quartier populaire de La Monnaie, interpellant l’Etat sur l’intervention des CRS, après avoir divulgué les prénoms des jeunes inculpés pour le meurtre de Thomas, vraisemblablement informé par une source policière. Livre Noir, média proche de Zemmour a aussi couvert la ratonnade, se rendant « en immersion » en amont dans la cité de La Monnaie, puis diffusant un appel à s’organiser d’un militant d’extrême-droite présent, pour remobiliser les troupes après la débâcle.

L’extrême-droite radicale veut surfer sur l’offensive islamophobe et anti-migrants

Entre le rôle joué par les membres de Reconquête pour instrumentaliser cette affaire, et par des personnalités qui gravitent autour de l’organisation afin d’encourager les actions violentes, la séquence marque le retour au premier plan de l’extrême-droite zemmourienne. Marginalisée par sa défaite électorale à la présidentielle puis aux législatives de 2022, Reconquête a réussi à faire imprimer sa lecture, raciste et particulièrement mensongère comme le confirme encore les nouveaux éléments de l’enquête, du drame de Crépol, et à en faire un événement national.

Une réussite favorisée par le climat réactionnaire ambiant, marqué par le soutien au massacre colonial mené par Israël et la criminalisation de la solidarité avec la Palestine. À cet égard les pro-Zemmour insistent tout particulièrement sur la guerre en Palestine, pour la faire résonner avec leur thématique d’une « guerre de civilisation », comme l’indique la mise en scène par Zemmour de son voyage en Israël, martelant sur place : « Aujourd’hui, chacun doit choisir son camp. En France, deux civilisations cohabitent sur le même sol. Elles seront bientôt face à face ». Un rapprochement également fait par Livre Noir qui titre : « Une terre deux peuples ».

L’offensive autoritaire et la surenchère islamophobe du gouvernement suite à la guerre en Palestine donne ainsi des prises à l’extrême-droite pour lancer une campagne raciste, qui mêle discours de « guerre civile » décomplexé et actions de rue.

Alors que Reconquête et les identitaires ne comptent pas s’arrêter là, le mouvement ouvrier doit réagir, contre ses attaques et les mesures du gouvernement qui les favorisent, de la criminalisation du soutien à la Palestine jusqu’à la loi immigration.

Révolution Permanente

L'UE, un État ?

Antoine Manessis

Super Mario a frappé. À la veille de élections européennes, Mario Draghi l’ancien Premier ministre italien, ex-président de la Banque centrale européenne (BCE), vice-président pour l'Europe de Goldman Sachs de 2002 à 2005, bref un bankster et maffieux de haut vol et très distingué, se lance dans des prospectives pour le moins fumeuses.

Il exprime le souhait de voir l'Union Européenne devenir un État.

Le journal d'extrême-droite, le mal nommé Front Populaire du libelliste Michel Onfray, dénonce Draghi  qui "ne cherche même plus à cacher son fédéralisme" et "veut la mort des États souverains européens". 

Le journal de "tous les souverainistes" d'extrême-droite montre le bout de son sale museau en écrivant : "Au moment où les mouvements souverainistes prennent de l’ampleur sur le Vieux Continent, les technocrates européens s’enfoncent dans leur fuite en avant". Ah tient ? La vague néo-fasciste qui frappe l'Europe se transforme en "mouvements souverainistes qui prennent de l'ampleur". Comme Draghi, Front Populaire "ne cherche même plus à cacher" son néo-fascisme.

Du coté de la Jdanovie on lit : "Le Saut Fédéral Européen : Menace pour la Souveraineté Française".(sic. Majuscules incluses). Un vocabulaire au relent nationaliste qui devrait faire sursauter les stalinoïdes les moins figés dans la naphtaline. Les élections européennes seraient "une caution «démocratique» à la substitution officielle à la République française sociale, souveraine, laïque, une et indivisible et censément «sociale» encore plus ou moins officiellement en place des États-Unis d’Europe, dont Olaf Scholz a fait le centre de son discours d’investiture devant le Bundestag. Passons sur la syntaxe...mais quel désastre en terme d'analyse de la situation ! 

Si celle-ci était juste cela voudrait dire que les mouvements progressistes, de la gauche de gauche, les partis communistes, ceux en particulier ayant encore une relative audience, qui participent aux Européennes sont des "cautions" à l'anéantissement de la République, de la langue et de la souveraineté française...pire qu'en 1940. Faut-il pleurer, faut-il en rire...

Quant aux vœux de Draghi on peut s'interroger sur leur signification.

Qu'est-ce que veut dire que l'UE devienne un État ? On peut supposer qu'il s'agit d'un État fédéral. Mais dans ce cas, cela supposerait des institutions et une Constitution...et on se souvient de ce qu'il est advenu de la tentative de 2005. Or, depuis, l'UE est encore plus divisée comme l'affaire ukrainienne ou le conflit en Palestine le démontre. Certes, tous les pays de l'UE sont capitalistes. Mais les contradictions, divergences, rivalités sont telles, les intérêts et les conceptions tellement contraires, qu'on voit mal comment pourrait se constituer un tel État à peu prêt cohérent. Comment les pays membres de l'UE pourraient s'entendre sur un exécutif et un législatif, sur le dépassement des "fragmentations réglementaires" et que dire d'un éventuel élargissement quand l'actuelle UE est incapable de se fixer une politique commune en aucun domaine ?  

Bref, les Européennes seront, ou plutôt devraient être, surtout l'occasion de renforcer la composante de gauche du parlement européen qui est très faible face au bloc PPE (droites) et PSE (sociaux-libéraux). Et à la menace que fait peser la progression du néo-fascisme.

Antoine Manessis

Dictature du numérique, dictature tout court ?

Bernard Gensane

Une correspondante me fait observer que les services publics vont dans le sens du tout numérique, tout comme les banques d’ailleurs. 


Sont toujours plus exclus de la marche de la société les “ illectroniques ” et les non connectés, les illettrés et analphabètes, et tout une partie des allophones qui peinent à apprendre le français écrit. La France du boy de Rothschild ne se cache plus d’être carrément discriminante et exclusive.

 

Ainsi, la municipalité de Lyon, quelques mois après celle de Paris, va supprimer en février 2024 les tickets de métro et d’autobus papier vendus à l’unité ou à la dizaine. Il faudra recharger un coupon en carton, ou encore une carte bancaire ou une carte TCL (Transports en Commun Lyonnais). Un djeuns ne pourra plus prêter un ticket à un copain un peu tête en l’air qui a oublié les siens. Des parents ne pourront plus partager un carnet entre leurs enfants. Quand on se fera voler dans le métro son téléphone ou son portefeuille (ce qui n’est pas rare), il ne restera que la possibilité de passer les bornes en infraction.

 

Dans un autre domaine, nos résultats médicaux atterrissent directement sur un compte santé “ ameli ” (l’assurance maladie en ligne) auquel on ne peut accéder qu’avec trois codes mais que les médecins peuvent se partager sans problème. Le corps médical peut ainsi savoir tout sur nous tous, sans qu’on le sache.

 

Nous sommes de plus en plus mentalement encasernés, infantilisés, déresponsabilisés, domestiqués, soumis au nom du progrès numérique. 


Nous ne pourrons bientôt plus payer en espèces, donc par exemple donner 1 euro au SDF en bas de chez nous sans avoir rempli un formulaire en quatre exemplaires et sans avoir reçu l’autorisation de l’administration fiscale.

Bernard Gensane 

Greta Thunberg : « Nous ne cesserons de dénoncer les souffrances à Gaza : il n’y a pas de justice climatique sans droits humains. »

Greta Thunberg et Fridays 

Les jeunes militants et militantes pour le climat ne se sont pas «radicalisé.e.s» – la solidarité avec les personnes marginalisées a toujours été au cœur de notre message. 

Plus de 15 000 personnes  dont au moins 6 000 enfants. C’est le nombre de personnes qu’Israël aurait tuées dans la bande de Gaza en quelques semaines, et ces chiffres continuent d’augmenter. Israël a bombardé des infrastructures sociales de base et des cibles civiles telles que des hôpitaux, des écoles, des abris et des camps de réfugiés. Israël a imposé un siège, empêchant aux 2,3 millions de Palestiniens et Palestiniennes piégé.e.s dans la bande de Gaza occupée l’accès à la nourriture, aux médicaments, à l’eau et au carburant, une situation qui a conduit Oxfam à accuser Israël d’utiliser « la famine comme arme de guerre ».

Des dizaines d’ experts des Nations Unies ont décrit la situation comme « un génocide en devenir », des centaines d’universitaires internationaux ont mis en garde contre un génocide en cours et l’éminent expert israélien du génocide Raz Segal l’a qualifiée de « cas d’école de génocide ». Mais la plupart des pays du monde, en particulier ceux que l’on appelle « le Nord », en détournent le regard.

Malgré l’évidence de ces horreurs, il y en a qui ont choisi de concentrer le débat public sur les tentatives visant à délégitimer les déclarations sur Gaza faites par les jeunes du mouvement pour la justice climatique. Contrairement à ce que beaucoup ont affirmé, Fridays for Future n’a pas été « radicalisé » et n’est point « devenu politique ». Nous avons toujours été politiques parce que nous avons toujours été un mouvement pour la justice. Notre solidarité avec le peuple palestinien et avec tous les civils concernés n’a jamais été en question.

Plaider en faveur de la justice climatique vient fondamentalement du souci des personnes et de leurs droits humains. Cela implique s’exprimer lorsque des personnes souffrent, sont contraintes de fuir leur foyer ou sont tuées – quelle qu’en soit la cause. Cela procède de la même raison qui nous a amenés à organiser des grèves en solidarité avec des groupes marginalisés – ceux du Sápmi , du Kurdistan, d’Ukraine et de nombreux autres endroits – et avec leurs luttes pour la justice contre l’impérialisme et l’oppression. Notre solidarité avec la Palestine est du même ordre, et nous refusons de laisser l’attention du public se détourner des horribles souffrances humaines auxquelles le peuple palestinien est actuellement confrontée.

En raison de l’attention qui ne cesse de se river sur nous, comme du nombre de mauvaises interprétations proposées de notre position, nous souhaitons une fois de plus la clarifier. Tous les groupes Fridays for Future sont autonomes et cet article ne représente le point de vue que de la FFF Suède.

Les horribles meurtres de civils israéliens par le Hamas ne peuvent en aucun cas légitimer les crimes de guerre commis par Israël. Le génocide n’est pas une légitime défense et ne saurait en aucun cas représenter une réponse proportionnée.  L’on ne peut en outre ignorer que cela s’inscrit dans un contexte plus large – la population palestinienne vit sous une oppression suffocante depuis des décennies, soumise à ce qu’Amnesty International a défini comme un régime d’apartheid. Tout cela constituerait à lui seul une raison suffisante pour commenter la situation mais, en tant que mouvement suédois, nous nous devons également de nous exprimer en raison de la coopération militaire suédoise avec les sociétés d’armement israéliennes, ce qui rend la Suède complice de l’occupation et des massacres israéliens.

Nous assistons aujourd’hui à une forte augmentation des déclarations, actions et crimes haineux, antisémites et islamophobes, en Suède et dans le monde. Le chef du plus grand parti de la coalition gouvernementale suédoise parle de démolir les mosquées et le drapeau israélien a été brûlé devant une synagogue à Malmö. C’est inacceptable. Nous condamnons sans réserve toutes les formes de discrimination, y compris l’antisémitisme et l’islamophobie. Toutes celles et tous ceux qui s’expriment sur cette crise ont la responsabilité d’opérer une distinction entre le Hamas, les musulmans et le peuple palestinien d’un côté ; et entre l’État d’Israël, le peuple juif et les Israélien.ne.s d l’autre.

Nous déplorons les vies perdues au cours des dernières semaines et nous désolons de voir ces chiffres continuer de s’augmenter. Le taux de mortalité dans la bande de Gaza atteint un niveau historique, avec des milliers d’enfants tués en quelques semaines seulement. Une telle souffrance est incompréhensible et ne peut continuer. Lorsque les experts de l’ONU appellent le monde à agir pour prévenir un génocide, en tant qu’êtres humains, nous avons la responsabilité de nous exprimer.

Exiger la fin de cette violence inexcusable est une question d’humanité fondamentale, et nous appelons toutes celles et tous ceux qui le peuvent à le faire. Le silence est complicité.  Nul ne peut rester neutre face à un génocide en cours.

Greta Thunberg, la militante suédoise qui a inspiré un mouvement de grève scolaire contre l’inaction climatique mondiale.

Alde Nilsson, étudiant en développement mondial et militant pour la justice climatique avec Fridays for Future Suède.

Jamie Mater, chercheur et militant pour la justice climatique chez Fridays for Future Suède.

Raquel Frescia, écrivaine/chercheuse et militante pour la justice climatique avec Fridays for Future Suède.

Source : The Guardian

Traduction : BM pour l’Agence Média Palestine.

Agence Média Palestine

La fabrique de la Haine contre Cuba

Hernando Calvo Ospina

Un documentaire à voir et à partager ! 

À partir d'interviews et d'archives, le réalisateur montre la guerre que les Etats-Unis mènent contre la révolution cubaine depuis plus de 60 ans. Une guerre intégrale parce qu'elle a utilisé la propagande, la psychologie, le terrorisme, l'économie. La plus longue agression de l'histoire de l'humanité.

Jusqu’où la cruauté de Washington peut-elle aller contre la population de cette île des Caraïbes qui a décidé d’être souveraine et indomptable ? Jour après jour, après plus de soixante ans, les États-Unis ont utilisé l’inimaginable pour mettre fin à cette révolution. La méchanceté et la violence de Washington n’ont eu aucune limite pour tenter de mettre ce peuple à genoux par la faim ou de le faire se soulever contre ses dirigeants. Et pour cela, il a compté sur un groupe de mercenaires, antipatriotes, traîtres, qui, pour quelques pièces, font tout ce qu’on leur demande. 

Tout cela, et bien d’autres choses encore, est montré dans ce documentaire.

https://www.youtube.com/watch?v=4f-TgB1g1WA

Le Grand Soir

La voix de la France

fedetlib 

Citation d'Ursula Le Guin

 La liberté n'est jamais donnée : il faut la prendre.