Antoine Manessis
Boualem Sansal est un écrivain franco-algérien islamophobe et de droite extrême identitaire.
Par exemple, il accusait le gouvernement français de participer "au plan de conquête de la planète par la soumission de ses habitants à l’islam."
De passage à Alger il a été arrêté par les autorités algériennes.
Une émission de télévision (C Politique France 5) a débattue de cette situation.
Pour avoir simplement expliqué, contextualisé, certains invités sont accusés de justifier l’arrestation de Sansal qu'ils ont pourtant tous désapprouvé...
En particulier le docteur en science politique Nedjib Sidi Moussa est la cible d'une vague de haine qui n'a aucun fondement autre qu'il s'agit d'une énième campagne politique contre "l'islamo-gauchisme", "l'ennemi de l'intérieur" qu'il faut débusquer. Les propos et les accusations sont insensées.
Ce sont le Printemps républicain et le néofascisme ( y-a-t-il vraiment une différence ? ) qui mènent cette offensive médiatique. L'avocat fasciste Gilles Goldnadel, le journal Marianne, se sont distingués mais aussi toute la presse de droite. Le dessinateur du Point, Xavier Gorce, évoque à propos de Nedjib Sidi Moussa, un "égorgeur en puissance"...Le journaliste de Libération, Jean Quatremer, renchérit en écrivant "qu’égorgeur est le bon mot"... Le délire atteint des sommets. L'abjection aussi.
En fait, un front raciste et anti-France Insoumise se constitue à la moindre occasion visant à criminaliser la gauche en l'accusant "d'antisémitisme", de faire "l'apologie de terrorisme islamiste". Comme vient de le faire la crapule qui prétend succéder à Anne Hidalgo comme maire de Paris, un "socialiste" tenant le même discours que Retailleau et Bardella.
Des historiens parmi les quels Alain Ruscio, Mathilde Larrère, Thomas Vescovi, ont immédiatement répliqué aux divagations calomnieuses et haineuses par une tribune dans Médiapart :
https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/271124/soutien-nedjib-sidi-moussa
Bien évidemment, à aucun moment, de quelque façon que ce soit, il ne fut question pour Nedjib Sidi Moussa d'approuver l'arrestation de Sansal. Il avait même précisé "rien ne justifie cette arrestation". On voudrait croire que le fait que Nedjib Sidi Moussa s'appelle comme il s'appelle n'est pour rien dans le lynchage médiatique auquel il est soumis. Mais nous savons toutes et tous que justement c'est le cas. C'est bien le visage hideux du racisme qui suinte dans les insultes des Xavier Gorse, Jean Quatremer et autres. Un racisme digne du Der Stürmer de Julius Streicher.
En fait la seule chose étonnante c'est que Jean-Luc Mélenchon n'est pas été nommément mis en cause.
Quant au gouvernement français et aux défenseurs de Sansal, nous voudrions rappeler que se trouve depuis 40 ans dans les geôles françaises, un homme, George Ibrahim Abdallah, qu'il est un prisonnier politique libanais qui aurait du être relâché depuis des années. L'acharnement sadique des autorités françaises n'autorise guère à celles-ci de se poser en donneuses de leçon à l'Algérie, même si le vice des uns n'excuse évidemment pas celui des autres.
Rappelons aussi que se trouve en prison en France, à Mulhouse, loin de sa patrie, Christian Teint, président du FNLKS (Front de libération nationale kanak et socialiste). Eloigné odieusement de Kanaky et des siens.
La meilleure réponse à cette racaille est une réponse de masse. Dans la rue, dans les grèves, dans les occupations d'usines, dans les universités, dans les urnes, soyons unis et forts.
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