Vous qui commencez à prendre l’habitude de lire sur ce blog, vous ne serez pas étonné de découvrir cet article de Cristina Castello juste après celui d’hier concernant Alberto Fujimori. Ces deux hommes sont liés dans les crimes odieux que seul le Pouvoir peut favoriser, surtout un pouvoir de « riches » fait pour les « riches », un pouvoir à l’aspect affable, mais monstrueux !
Il fallait, après le massacre des Indiens de Bagua, la semaine passée, montrer, crier même, ce que sont Alan Garcia et son complice d’avant, Alberto Fujimori : des êtres assoiffés de sang.
Ce qui est extraordinaire dans l’article de Cristina, texte écrit il y a tout juste un an, le 2 juin 2008, c’est de voir la force de la journaliste qui, à travers son texte, annonçait ce qu’est Garcia : une brute, un criminel qui dit à ses policiers et militaires « Tirez, ne pensez pas » !
Ces deux articles « Fujimori, le Dracula du Pérou » et « Alan « Cheval fou » García Pérez » sont des pages d’histoire, des pages écrites avec la mort des innocents ; ce sont deux témoignages puissants sur les tragédies du Pérou, et au-delà, de toute l’Amérique Latine (Jean Dornac)
* * *
Alan « Cheval fou » García Pérez :
« Tirez, ne pensez pas »
Par Cristina Castello« Tirez, ne pensez pas »

J'ai rêvé d'une fuite, d'un ‘à jamais',
soupirant à l'échelle d'une proue ;
j'ai rêvé d'une mère, de fraîches touffes de légumes
et du trousseau constellé de l'aurore
César Vallejo
soupirant à l'échelle d'une proue ;
j'ai rêvé d'une mère, de fraîches touffes de légumes
et du trousseau constellé de l'aurore
César Vallejo
Tandis que le monde célèbre la poésie de César Vallejo —poète maximum du Pérou et l'un des plus grands du monde, au 80º anniversaire de sa mort à Paris— l'actuel président emprisonne les poètes et chante « Vive la mort »
On le surnomme « Cheval fou », « Patadita » (petit coup de pied) et « Alan Baba ». Il chantait pour se faire plaisir dans les métros de Paris, il adore jouer de sa guitare en vareuse, et avec Lula da Silva au Sommet des Peuples du mois de mai passé, il a interprété le Tico Tico Non Fubá. Multiforme dans ses arts, en janvier il a chanté en public le Vive la Mort des phalangistes espagnols, de tout son cœur.
Sous sa première présidence, et dans la nuit, il revêtait des vêtements noirs, prenait son scooter et sortait à la recherche de la fille d'un puissant entrepreneur arabe : c'était « cet » amour. Avec son mètre 93, ce grassouillet, a inventé le Matrimonius interruptus et il a l'obsession de séduire. Il a été différent depuis presque bébé : à cinq ans, il a connu son papa qu'il a toujours appelé « monsieur » ; et, déjà à la Faculté, mallette bien en main, style James Bond, il portait une massue et un pistolet, avec dévotion.
C'est Alan García, président du Pérou. Diverti avec ses intimes et, dehors, bagarreur et féroce. Commando civil à l'université, affrontant les bâtons et les balles à toute action, idée ou rêve des gauches. Durant son premier mandat —de 85 à 90— l'inflation a grimpé à 7.500 %, et il a été accusé de corruption, crimes et trahison ; il fut l'enfant terrible pour le FMI, dans l'étape initiale, mais ensuite il a été son plus fidèle élève. Durant ce gouvernement, s'est organisé le Commando Rodrigo Franco qui a balayé des populations andines entières, les meurtres de paysans étaient habituels et de même les disparus. Homme de droite, en ‘88, il est cependant ébloui par le groupe de guérilleros « Sendero Luminoso » (« Sentier Lumineux ») : « Je ressens de l’admiration pour la mystique et l'ardeur de ces militants », dit-il alors.
Contradictoire, ce Monsieur « Cheval fou », appellation gagnée quand, étant député, il a agressé intempestivement, à coups de pied, le ministre de l'Économie de l'époque. Il admirait le « Sentier », oui. Mais en ‘85, il avait ordonné le Massacre d'Accomarca, où l'armée péruvienne a assassiné 45 personnes. Et deux ans auparavant, on a extrajudiciairement exécuté plus de 200 prisonniers du Fronton, de Lurigancho et Santa Bárbara. Parmi eux, il y avait des personnes arrêtées, qui appartenaient à « Sentier » ; mutinées, réclamant des conditions minimales de vie, contre la lenteur des processus judiciaires et contre les tortures. Dans le Massacre des Prisons, toutes les évidences remarquent que lui —« Le grand stratège du démon », comme il est aussi appelé— fut celui qui a donné l’ordre de tuer. Il y a quelques mois les investigations ont été rouvertes.
Cette tuerie fut ordonnée lorsque les rebelles s'étaient rendus et en dépit du fait que la majorité était inculpée, non accusée. Dans les jugements post mortem, plusieurs ont été déclarés innocents, faits prouvés par la Justice péruvienne et la Cour Internationale de Droits de l'homme. Certes, la vengeance des senderistas ne s’est pas fait attendre. Et pas plus la réponse du Pouvoir qui a suivi avec le Massacre de Cayara en mai ‘88, quand trente personnes ont été exterminées, et qu’il y a eu des dizaines de disparus.
ALAN GARCÍA y su paloma
Alan García et sa colombe
Alan García et sa colombe

Sous sa première présidence, et dans la nuit, il revêtait des vêtements noirs, prenait son scooter et sortait à la recherche de la fille d'un puissant entrepreneur arabe : c'était « cet » amour. Avec son mètre 93, ce grassouillet, a inventé le Matrimonius interruptus et il a l'obsession de séduire. Il a été différent depuis presque bébé : à cinq ans, il a connu son papa qu'il a toujours appelé « monsieur » ; et, déjà à la Faculté, mallette bien en main, style James Bond, il portait une massue et un pistolet, avec dévotion.
C'est Alan García, président du Pérou. Diverti avec ses intimes et, dehors, bagarreur et féroce. Commando civil à l'université, affrontant les bâtons et les balles à toute action, idée ou rêve des gauches. Durant son premier mandat —de 85 à 90— l'inflation a grimpé à 7.500 %, et il a été accusé de corruption, crimes et trahison ; il fut l'enfant terrible pour le FMI, dans l'étape initiale, mais ensuite il a été son plus fidèle élève. Durant ce gouvernement, s'est organisé le Commando Rodrigo Franco qui a balayé des populations andines entières, les meurtres de paysans étaient habituels et de même les disparus. Homme de droite, en ‘88, il est cependant ébloui par le groupe de guérilleros « Sendero Luminoso » (« Sentier Lumineux ») : « Je ressens de l’admiration pour la mystique et l'ardeur de ces militants », dit-il alors.
Contradictoire, ce Monsieur « Cheval fou », appellation gagnée quand, étant député, il a agressé intempestivement, à coups de pied, le ministre de l'Économie de l'époque. Il admirait le « Sentier », oui. Mais en ‘85, il avait ordonné le Massacre d'Accomarca, où l'armée péruvienne a assassiné 45 personnes. Et deux ans auparavant, on a extrajudiciairement exécuté plus de 200 prisonniers du Fronton, de Lurigancho et Santa Bárbara. Parmi eux, il y avait des personnes arrêtées, qui appartenaient à « Sentier » ; mutinées, réclamant des conditions minimales de vie, contre la lenteur des processus judiciaires et contre les tortures. Dans le Massacre des Prisons, toutes les évidences remarquent que lui —« Le grand stratège du démon », comme il est aussi appelé— fut celui qui a donné l’ordre de tuer. Il y a quelques mois les investigations ont été rouvertes.
Cette tuerie fut ordonnée lorsque les rebelles s'étaient rendus et en dépit du fait que la majorité était inculpée, non accusée. Dans les jugements post mortem, plusieurs ont été déclarés innocents, faits prouvés par la Justice péruvienne et la Cour Internationale de Droits de l'homme. Certes, la vengeance des senderistas ne s’est pas fait attendre. Et pas plus la réponse du Pouvoir qui a suivi avec le Massacre de Cayara en mai ‘88, quand trente personnes ont été exterminées, et qu’il y a eu des dizaines de disparus.
Notre Père, sans Jésus
Mon Dieu, si tu avais été homme,
aujourd'hui, tu saurais être Dieu
(César Vallejo)
Il s'est cru « touché par la destinée » quand il a assumé son premier mandat à seulement 36 ans. Depuis 1930, l'APRA, son parti, n'accédait pas au Pouvoir : ce furent de grandes festivités et allégresses ; l'espérance déployait ses ailes sur ce jeune homme, avocat et sociologue, né le 23 mai 49, une date qu'aujourd'hui 78 % des Péruviens qui ont parié l’illusion voudraient biffer du calendrier. C'est le pourcentage des personnes qui refusent que García —pour ces choses éthiquement incompréhensibles—, occupe depuis le 28 juillet 2006, et pour la deuxième fois, le fauteuil présidentiel. Sa gestion doit expirer en 2011... Y arrivera-t-il ?
Il avait quitté le gouvernement en juillet, par une porte dérobée, sans pouvoir prononcer son dernier message, parce que,les cris des législateurs et du public ne le lui ont pas permis. Le Parlement l'a inculpé d'un nombre incalculable de délits. Meurtres et tortures, enrichissement illicite, pots de vins dans l'achat d'avions Mirage, vente irrégulière d'actions sur la dette externe, appel d'offres d'un train électrique qui a seulement avancé de cinq kilomètres … et la liste continue. « Alan Baba » —alias celui qui s'explique lui-même— a trompé la Justice. Il a éludé les accusations de crimes de lèse humanité, avec l'aide du président d’alors, Alberto Fujimori, maintenant inculpé pour vingt homicides et deux massacres ; et l’exil de Garcia —d'abord en Colombie puis à Paris— l'a sauvé de la prison pour corruption financière. Après, il est retourné au Pérou pour dire... Vive la liberté ! Les accusations. étaient prescrites.
À Paris, « Patadita » vivait dans un appartement qu'il a acheté en 1997, au 118 rue de la Faisanderie, dans le super chic 16ème arrondissement. Dans les 196 mètres carrés pour lesquels il a payé 2,6 des millions de francs —près de 2.500.000 d’euros—, sa taille y a fait son nid comme un corbeau glouton. « Patadita », c'est le surnom qu'il a reçu quand, au Pérou, il a donné un coup de pied furieux à un handicapé, devant la télé.
Ah, pauvre poète Doña Nytha Pérez Rojas ! C'est l'une des fondatrices de l'APRA, cultivée, lutteuse infatigable, et ... sa maman. D'elle, il a hérité son verbe, mais, du bon ... rien de plus. Mère amoureuse, elle l'a élevé seule jusqu'à ses cinq ans, puisque « Blanqui » était emprisonné, torturé et même déporté, durant cette étape. « Blanqui », de son vrai nom Don Charles Garcia Ronceros, était son père » ; homme politique et bonne personne, après les grilles, il gâtait son bébé. Mais dès que le papa eut quitté la prison, le bébé « a eu peur en le voyant », il n’a jamais cessé de l’appeler « Monsieur García », et a fait voler comme des Mirages les poèmes que Don Charles lui avait écrits dans Le Fronton.
Le quinquennat 1985-90 a signifié, pour le Pérou, l'une des crises les plus sévères subies jusqu'alors. Et son actuelle gestion se révèle encore pire. Pendant ce temps, et sur la télé officielle, il a dit un Notre Père dont le copyright n'est pas à Jésus. « Notre Père Pérou / Pérou que tu es dans le monde/ une patrie, que ta volonté soit faite/sur la terre comme au ciel », a-t-il prié avec dévotion.
Il avait quitté le gouvernement en juillet, par une porte dérobée, sans pouvoir prononcer son dernier message, parce que,les cris des législateurs et du public ne le lui ont pas permis. Le Parlement l'a inculpé d'un nombre incalculable de délits. Meurtres et tortures, enrichissement illicite, pots de vins dans l'achat d'avions Mirage, vente irrégulière d'actions sur la dette externe, appel d'offres d'un train électrique qui a seulement avancé de cinq kilomètres … et la liste continue. « Alan Baba » —alias celui qui s'explique lui-même— a trompé la Justice. Il a éludé les accusations de crimes de lèse humanité, avec l'aide du président d’alors, Alberto Fujimori, maintenant inculpé pour vingt homicides et deux massacres ; et l’exil de Garcia —d'abord en Colombie puis à Paris— l'a sauvé de la prison pour corruption financière. Après, il est retourné au Pérou pour dire... Vive la liberté ! Les accusations. étaient prescrites.
À Paris, « Patadita » vivait dans un appartement qu'il a acheté en 1997, au 118 rue de la Faisanderie, dans le super chic 16ème arrondissement. Dans les 196 mètres carrés pour lesquels il a payé 2,6 des millions de francs —près de 2.500.000 d’euros—, sa taille y a fait son nid comme un corbeau glouton. « Patadita », c'est le surnom qu'il a reçu quand, au Pérou, il a donné un coup de pied furieux à un handicapé, devant la télé.
Ah, pauvre poète Doña Nytha Pérez Rojas ! C'est l'une des fondatrices de l'APRA, cultivée, lutteuse infatigable, et ... sa maman. D'elle, il a hérité son verbe, mais, du bon ... rien de plus. Mère amoureuse, elle l'a élevé seule jusqu'à ses cinq ans, puisque « Blanqui » était emprisonné, torturé et même déporté, durant cette étape. « Blanqui », de son vrai nom Don Charles Garcia Ronceros, était son père » ; homme politique et bonne personne, après les grilles, il gâtait son bébé. Mais dès que le papa eut quitté la prison, le bébé « a eu peur en le voyant », il n’a jamais cessé de l’appeler « Monsieur García », et a fait voler comme des Mirages les poèmes que Don Charles lui avait écrits dans Le Fronton.
Le quinquennat 1985-90 a signifié, pour le Pérou, l'une des crises les plus sévères subies jusqu'alors. Et son actuelle gestion se révèle encore pire. Pendant ce temps, et sur la télé officielle, il a dit un Notre Père dont le copyright n'est pas à Jésus. « Notre Père Pérou / Pérou que tu es dans le monde/ une patrie, que ta volonté soit faite/sur la terre comme au ciel », a-t-il prié avec dévotion.
Cinq fils et un autre bébé
Ah, cette lassitude m'étouffe, et le sang somnole
Comme un alcool paresseux dans mes veines.
(César Vallejo)
Alan García y su esposa Pilar Nores :También hay que rezar
Alan García et son épouse Pilar Nores - De plus, il faut prier
Alan García et son épouse Pilar Nores - De plus, il faut prier

Son addiction aux relations amoureuses est proverbiale. Il s’est marié à 22 ans, en Suisse, avec Carla Buscaglia, dont Carla García est née ; peu après, il a connu, en Espagne, l'argentine Pilar Nores Bodereau, et après et après l’impact amoureux, ils ont scellé un à jamais qui dure encore. En 1977, il est retourné au Pérou et, tout de suite, Pilar est arrivée avec Josefina —la première fille des García Nores— née à Madrid ; avec le temps, il a divorcé de sa première épouse.
Toujours impétueux, séducteur et Don Juan, il a eu des amours partout. Et la Première Dame, qui est intelligente, qui connaît bien son honorable époux et influence beaucoup ses décisions, elle supporte les infidélités. Les supporte-elle, ou est-elle son complice ? Ils avaient quatre fils, et Garcia en avait cinq. Mais la télévision est arrivée.
Le journaliste César Hildebrandt avait révélé que le président avait un fils d'un an et 8 mois, dont la mère était Roxanne « Cuqui » Cheesman Rajkovic. Un grand tapage. Deux jours après, une conférence de presse au Palais du Gouvernement. Là, García était debout, haut , un livret à la main et qu'il a lu. Pilar Nores regardait vers la pointe de ses chaussures, deux pas derrière, ses mains en croix. Il a menti, disant qu'ils avaient été séparés durant six mois, que dans ce laps de temps il a eu une relation avec l'autre « dame distinguée », de qui est né son sixième fils, Federico García Cheesman, celui qu'il avait reconnu comme tel ; mais que, quoiqu’il en soit, sa vie maritale avait été reconstruite. De là, l'expression Matrimonius interromptus que Hildebrandt a consacrée : aujourd'hui nous nous séparons, j’y vais, j’ai un fils ,je reviens, et, déjà, ça y est.
Violent. Une violence attribuée à sa maladie maniaco-dépressive pour laquelle il prend du lithium régulièrement, il s’obstine à imposer la peine de mort, dans le meilleur style du chef George W. Bush, qu’il sert au-delà de ses attentes. La doctrine Bush s'étend au Pérou.
Toujours impétueux, séducteur et Don Juan, il a eu des amours partout. Et la Première Dame, qui est intelligente, qui connaît bien son honorable époux et influence beaucoup ses décisions, elle supporte les infidélités. Les supporte-elle, ou est-elle son complice ? Ils avaient quatre fils, et Garcia en avait cinq. Mais la télévision est arrivée.
Le journaliste César Hildebrandt avait révélé que le président avait un fils d'un an et 8 mois, dont la mère était Roxanne « Cuqui » Cheesman Rajkovic. Un grand tapage. Deux jours après, une conférence de presse au Palais du Gouvernement. Là, García était debout, haut , un livret à la main et qu'il a lu. Pilar Nores regardait vers la pointe de ses chaussures, deux pas derrière, ses mains en croix. Il a menti, disant qu'ils avaient été séparés durant six mois, que dans ce laps de temps il a eu une relation avec l'autre « dame distinguée », de qui est né son sixième fils, Federico García Cheesman, celui qu'il avait reconnu comme tel ; mais que, quoiqu’il en soit, sa vie maritale avait été reconstruite. De là, l'expression Matrimonius interromptus que Hildebrandt a consacrée : aujourd'hui nous nous séparons, j’y vais, j’ai un fils ,je reviens, et, déjà, ça y est.
Violent. Une violence attribuée à sa maladie maniaco-dépressive pour laquelle il prend du lithium régulièrement, il s’obstine à imposer la peine de mort, dans le meilleur style du chef George W. Bush, qu’il sert au-delà de ses attentes. La doctrine Bush s'étend au Pérou.
Genoux serviles
Jamais, hommes humains,
Il y a eu tant de douleur dans la poitrine, dans le revers...
(César Vallejo)
« Voleur, génocide, amateur de cocaïne » et d'autres qualificatifs, c'est le minimum que le journal la « Nation », du Chili, dit de lui. Et servile.
En mai passé, García s'est mis aussi à genoux face au président chilien Michelle Bachelet, dont le gouvernement a réalisé d’énormes investissements au Pérou. Des investissements ou « une sorte d'occupation économique sans limites », selon le journaliste Carlos Angulo Rivas. Malgré cela, Bachelet a été agacé en face des genoux serviles : bien peu des personnes supportent certaines indignités ... bien qu'elles en fomentent d'autres.
Alan García Pérez y su cómplice George W Buch - Alan Garcia et son complice George W Bush
« Tirez, ne pensez pas », ordonne Alan García à la Police. Incapable de donner une réponse à la protestation sociale, « Patadita » la criminalise. Il suit l'exemple de la guerre préventive que proclame son chef de la Maison Blanche : il réprime et emprisonne. Obsédé, il voit des terroristes même dans les verres qu'il prend en abondance. De là, l'arrestation de Melissa Patiño, poète de 20 ans, et de six autres jeunes hommes, sans autre péché que d'être poètes. Melissa a été 70 jours dans la prison de sécurité maximale, de « Santa Mónica », à Chorrillos, Lima, prise comme otage. Le président a voulu l'associer au MRTA (le Mouvement Révolutionnaire Túpac Amaru), groupe avec lequel la petite fille n’a pas de liens ; mais il continue, déterminé, à dire que ce groupe est guérillero, malgré le fait que le Parlement Européen et le Département d'État des États-Unis —rien moins— l'ont exclu de leurs listes d'organisations terroristes, puisqu'il n'enregistre pas d'activités illégales depuis 8 ans.
De plus, ses leaders sont condamnés et ont exprimé leur désir de travailler pour la démocratie, à l'intérieur d'un parti politique. Ainsi, Víctor Polay —qui fut le leader du MRTA et a supporté 17 ans de prison, avec huit de tortures quotidiennes— a demandé pardon. Un comité de personnes irréprochables travaille pour sa liberté et sa réinsertion civique. Mais non : García a fait augmenter sa condamnation, de plus en plus. En réalité, il ne pardonne pas à Polay l’idylle qu’il a eue avec Pilar Nores, sa femme, des années auparavant. « Ce dont a besoin le Pérou, c’est d’ordre. Ils sont informés », c'est la consigne de l'homme qui, de nuit, s’habille de noir et d’un scooter ... revêtu pour tuer ?
Melissa —et puis les six autres jeunes détenus— est sortie de la prison grâce à l'action du PEN Club et son « Comité d'Écrivains en Prison » ; et surtout par la puissance des 1.700 signataires qui ont exigé... Liberté ! Entre autres, Noam Chomsky, Thiago de Mello et d'autres écrivains, éditeurs et artistes renommés de toute la planète. Contrarié, le gouvernement a accusé Chomsky et tous les signataires de « co-terroristes ». Si l’on n’a pas de réponse, la déraison peut être un recours.
Autoproclamé un homme de gauche— avec la moquerie mondiale résultante— l’homme de gauche poursuit des poètes et les idées. Il ravage les centres culturels et envoie des hommes armés comme pour opposer des assassins sériels. « Garcichet » —mix entre García et Pinochet — selon la plume du journaliste Javier Diez Canseco— poursuit sa persécution contre tous.
Pendant sa visite au Pérou, ce mois de mai, le sociologue français Alain Touraine a dit que le mandataire péruvien a dix ans de retard, puisque l'idée de libéralisation et de privatisation totale est déjà abandonnée. Mais « Cheval Fou » continue sa course effrénée : entre autres barbaries, il a imposé six projets de loi pour amputer des territoires aux paysans et vendre les bois amazoniens aux multinationales ... à perpétuité. Et en avril, il a dit à Madrid : « Je viens demander que les caravelles de Christophe Colon reviennent, maintenant en forme d’investissements ».
N'a-t-il pas de limites ? En février 2006, quarante jours avant les élections, son conseiller l'a incité à gagner les voix des jeunes : 30 % de l'électorat.
—Nous avons à les gagner— s’est enflammé le candidat—. Qu'est-ce qu'il faut faire ?
—Tu dois danser— lui a répondu son conseiller.
Et les photographies ont exhibé dans le monde tout entier le reggaetón dansé par la figure d’Alan Ludwig García Pérez, patapouf.
En mai passé, García s'est mis aussi à genoux face au président chilien Michelle Bachelet, dont le gouvernement a réalisé d’énormes investissements au Pérou. Des investissements ou « une sorte d'occupation économique sans limites », selon le journaliste Carlos Angulo Rivas. Malgré cela, Bachelet a été agacé en face des genoux serviles : bien peu des personnes supportent certaines indignités ... bien qu'elles en fomentent d'autres.
« Tirez, ne pensez pas », ordonne Alan García à la Police. Incapable de donner une réponse à la protestation sociale, « Patadita » la criminalise. Il suit l'exemple de la guerre préventive que proclame son chef de la Maison Blanche : il réprime et emprisonne. Obsédé, il voit des terroristes même dans les verres qu'il prend en abondance. De là, l'arrestation de Melissa Patiño, poète de 20 ans, et de six autres jeunes hommes, sans autre péché que d'être poètes. Melissa a été 70 jours dans la prison de sécurité maximale, de « Santa Mónica », à Chorrillos, Lima, prise comme otage. Le président a voulu l'associer au MRTA (le Mouvement Révolutionnaire Túpac Amaru), groupe avec lequel la petite fille n’a pas de liens ; mais il continue, déterminé, à dire que ce groupe est guérillero, malgré le fait que le Parlement Européen et le Département d'État des États-Unis —rien moins— l'ont exclu de leurs listes d'organisations terroristes, puisqu'il n'enregistre pas d'activités illégales depuis 8 ans.
De plus, ses leaders sont condamnés et ont exprimé leur désir de travailler pour la démocratie, à l'intérieur d'un parti politique. Ainsi, Víctor Polay —qui fut le leader du MRTA et a supporté 17 ans de prison, avec huit de tortures quotidiennes— a demandé pardon. Un comité de personnes irréprochables travaille pour sa liberté et sa réinsertion civique. Mais non : García a fait augmenter sa condamnation, de plus en plus. En réalité, il ne pardonne pas à Polay l’idylle qu’il a eue avec Pilar Nores, sa femme, des années auparavant. « Ce dont a besoin le Pérou, c’est d’ordre. Ils sont informés », c'est la consigne de l'homme qui, de nuit, s’habille de noir et d’un scooter ... revêtu pour tuer ?
Melissa —et puis les six autres jeunes détenus— est sortie de la prison grâce à l'action du PEN Club et son « Comité d'Écrivains en Prison » ; et surtout par la puissance des 1.700 signataires qui ont exigé... Liberté ! Entre autres, Noam Chomsky, Thiago de Mello et d'autres écrivains, éditeurs et artistes renommés de toute la planète. Contrarié, le gouvernement a accusé Chomsky et tous les signataires de « co-terroristes ». Si l’on n’a pas de réponse, la déraison peut être un recours.
Autoproclamé un homme de gauche— avec la moquerie mondiale résultante— l’homme de gauche poursuit des poètes et les idées. Il ravage les centres culturels et envoie des hommes armés comme pour opposer des assassins sériels. « Garcichet » —mix entre García et Pinochet — selon la plume du journaliste Javier Diez Canseco— poursuit sa persécution contre tous.
Alan García miente, disfrazado de indígena
Alan García ment, déguisé en indigène
Alan García ment, déguisé en indigène

N'a-t-il pas de limites ? En février 2006, quarante jours avant les élections, son conseiller l'a incité à gagner les voix des jeunes : 30 % de l'électorat.
—Nous avons à les gagner— s’est enflammé le candidat—. Qu'est-ce qu'il faut faire ?
—Tu dois danser— lui a répondu son conseiller.
Et les photographies ont exhibé dans le monde tout entier le reggaetón dansé par la figure d’Alan Ludwig García Pérez, patapouf.
Le 9 de ce mois, il y a une grève nationale et la citoyenneté commence à réagir. « Tirez, ne pensez pas », insiste le danseur, tandis qu'il reste persécuté en pensant qu'il mourra comme John Kennedy. Et il s’acharne à adjuger /liquider l’État, sans modération : « Ah ! Malheureusement, hommes humains, Il y a, frères, énormément à faire » (César Vallejo)
2 juin 2008
* Cristina Castello est une poète et journaliste argentine bilingue (espagnol-français) qui vit entre Paris et Buenos Aires.
http://www.cristinacastello.com/
http://les-risques-du-journalisme.over-blog.com/
* Cet article est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur
pris de "Perú Rebelde"
Ustedes, que comienzan a habituarse a leer este blog, no se sorprenderán de descubrir este artículo de Cristina Castello, justo después del de ayer sobre Alberto Fujimori. Estos dos hombres están involucrados en crímenes detestables, que sólo el Poder puede impulsar; sobre todo un poder de «ricos» hecho para los «ricos», ¡un poder de aspecto afable, pero monstruoso!
Después de la masacre de los Indígenas de Bagua, la semana pasada, hacía falta mostrar, gritar incluso, quiénes son Alan García y su anterior cómplice, Alberto Fujimori: seres sedientos de sangre.
Lo que es extraordinario en el artículo de Cristina, escrito hace justo un año, el 2 de junio de 2008, es ver la fuerza de la periodista que, a través de su texto, anunciaba quién es García: una bestia, un criminal, que dice a sus policías y a sus militares: «Tiren, no piensen»
Estos dos artículos, «Fujimori, el Drácula del Perú» y «Alan ‘Caballo loco’ García Pérez» son páginas de historia, páginas escritas sobre la muerte de los inocentes; son dos testimonios potentes sobre las tragedias del Perú, y más allá, de toda América latina (Jean Dornac)
Después de la masacre de los Indígenas de Bagua, la semana pasada, hacía falta mostrar, gritar incluso, quiénes son Alan García y su anterior cómplice, Alberto Fujimori: seres sedientos de sangre.
Lo que es extraordinario en el artículo de Cristina, escrito hace justo un año, el 2 de junio de 2008, es ver la fuerza de la periodista que, a través de su texto, anunciaba quién es García: una bestia, un criminal, que dice a sus policías y a sus militares: «Tiren, no piensen»
Estos dos artículos, «Fujimori, el Drácula del Perú» y «Alan ‘Caballo loco’ García Pérez» son páginas de historia, páginas escritas sobre la muerte de los inocentes; son dos testimonios potentes sobre las tragedias del Perú, y más allá, de toda América latina (Jean Dornac)
* * *
Alan «Caballo loco» García Pérez: «Tiren, no piensen»
Por Cristina Castello
He soñado una fuga, un 'para siempre', suspirando en la escala de una
proa; he soñado una madre, unas frescas matitas de verdura, y el ajuar
constelado de la aurora César Vallejo
proa; he soñado una madre, unas frescas matitas de verdura, y el ajuar
constelado de la aurora César Vallejo
Mientras el mundo celebra la poesía de César Vallejo —vate máximo del Perú y uno de los más grandes del mundo, en el en el 80º aniversario de su muerte en París— el presidente actual encarcela poetas y canta «Viva la muerte».
Alan García Pérez
Le dicen «Caballo loco», «Patadita» y «Alan Babá». Cantaba por placer en los metros de París, adora tocar marineras en su guitarra, y con Lula da Silva en la Cumbre de los Pueblos del mayo que pasó, interpretó el Tico Tico Non Fubá. Multifacético en sus artes, en este enero entonó en público el Viva la Muerte de los falangistas españoles, de todo corazón. En su primera presidencia y por la noche se enfundaba en ropas negras, tomaba una motoneta y salía en busca de la hija de un poderoso empresario árabe: era «aquel» amor. Con su metro 93 y gordinflón, inventó el matrimonius interruptus y le obsesiona seducir. Fue diferente casi desde bebé: a los cinco años conoció a su papá y lo llamó siempre «señor»; y ya en la Facultad, maletín en ristre y al estilo James Bond, portaba cachiporra y pistola, con devoción.
Es Alan García, presidente del Perú. Divertido con sus íntimos, y afuera pendenciero y feroz. Comando civil en la universidad, enfrentaba a palos y balas toda acción, idea o sueño de las izquierdas. Durante su primer mandato —del ’85 al ‘90— la inflación trepó al 7.500%, y fue acusado de corrupción, crímenes y traición; había sido l’enfant terrible para el FMI, en la etapa inicial, pero después fue su alumno más fiel. Durante aquel gobierno, se organizó el Comando Rodrigo Franco, que barrió poblados andinos enteros, las matanzas de campesinos eran habituales y también los desaparecidos. Hombre de derechas, en el ’88, sin embargo, se deslumbró con el grupo guerrillero «Sendero luminoso»: «Siento admiración por la mística y entrega de sus militantes», dijo entonces.
Contradictorio este Monsieur «Caballo loco», apelativo que ganó cuando, siendo diputado, agredió intempestivamente a puntapiés al entonces ministro de Economía. Admiraba a Sendero, sí. Pero en el ’85 había ordenado la Masacre de Accomarca, donde el Ejército peruano asesinó 45 personas. Y dos años antes, el 19 de junio del ’86, se ejecutaron extrajudicialmente más de 200 prisioneros de El Frontón, Lurigancho y Santa Bárbara. Entre ellos había detenidos de Sendero Luminoso, quienes —amotinados—reclamaban por condiciones mínimas de vida, contra la lentitud de los procesos judiciales, y por el cese de las torturas sistemáticas. En aquella Masacre de las Prisiones, todas las evidencias señalan que fue él —«El gran estratega del demonio», como también lo llaman— quien dio la orden de matar. Hace unos meses se reabrió la investigación.
Aquella matanza se ordenó cuando los amotinados se habían rendido y a pesar de que la mayoría eran inculpados, no procesados. En juicios post-mortem, varios de ellos fueron declarados inocentes, hecho probado por la Justicia peruana y la Corte Internacional de Derechos Humanos. Por cierto que la venganza de los senderistas no se hizo esperar. Y tampoco la respuesta desde el Poder, que siguió con la Masacre de Cayara en mayo del '88, cuando treinta personas fueron exterminadas, y hubo decenas de desaparecidos.
Le dicen «Caballo loco», «Patadita» y «Alan Babá». Cantaba por placer en los metros de París, adora tocar marineras en su guitarra, y con Lula da Silva en la Cumbre de los Pueblos del mayo que pasó, interpretó el Tico Tico Non Fubá. Multifacético en sus artes, en este enero entonó en público el Viva la Muerte de los falangistas españoles, de todo corazón. En su primera presidencia y por la noche se enfundaba en ropas negras, tomaba una motoneta y salía en busca de la hija de un poderoso empresario árabe: era «aquel» amor. Con su metro 93 y gordinflón, inventó el matrimonius interruptus y le obsesiona seducir. Fue diferente casi desde bebé: a los cinco años conoció a su papá y lo llamó siempre «señor»; y ya en la Facultad, maletín en ristre y al estilo James Bond, portaba cachiporra y pistola, con devoción.
Es Alan García, presidente del Perú. Divertido con sus íntimos, y afuera pendenciero y feroz. Comando civil en la universidad, enfrentaba a palos y balas toda acción, idea o sueño de las izquierdas. Durante su primer mandato —del ’85 al ‘90— la inflación trepó al 7.500%, y fue acusado de corrupción, crímenes y traición; había sido l’enfant terrible para el FMI, en la etapa inicial, pero después fue su alumno más fiel. Durante aquel gobierno, se organizó el Comando Rodrigo Franco, que barrió poblados andinos enteros, las matanzas de campesinos eran habituales y también los desaparecidos. Hombre de derechas, en el ’88, sin embargo, se deslumbró con el grupo guerrillero «Sendero luminoso»: «Siento admiración por la mística y entrega de sus militantes», dijo entonces.
Contradictorio este Monsieur «Caballo loco», apelativo que ganó cuando, siendo diputado, agredió intempestivamente a puntapiés al entonces ministro de Economía. Admiraba a Sendero, sí. Pero en el ’85 había ordenado la Masacre de Accomarca, donde el Ejército peruano asesinó 45 personas. Y dos años antes, el 19 de junio del ’86, se ejecutaron extrajudicialmente más de 200 prisioneros de El Frontón, Lurigancho y Santa Bárbara. Entre ellos había detenidos de Sendero Luminoso, quienes —amotinados—reclamaban por condiciones mínimas de vida, contra la lentitud de los procesos judiciales, y por el cese de las torturas sistemáticas. En aquella Masacre de las Prisiones, todas las evidencias señalan que fue él —«El gran estratega del demonio», como también lo llaman— quien dio la orden de matar. Hace unos meses se reabrió la investigación.
Aquella matanza se ordenó cuando los amotinados se habían rendido y a pesar de que la mayoría eran inculpados, no procesados. En juicios post-mortem, varios de ellos fueron declarados inocentes, hecho probado por la Justicia peruana y la Corte Internacional de Derechos Humanos. Por cierto que la venganza de los senderistas no se hizo esperar. Y tampoco la respuesta desde el Poder, que siguió con la Masacre de Cayara en mayo del '88, cuando treinta personas fueron exterminadas, y hubo decenas de desaparecidos.
Padrenuestro sin Jesús
Dios mío, si tú hubieras sido hombre, hoy supieras ser Dios (César Vallejo)
Se creyó «tocado por el destino» cuando asumió su primer mandato con sólo 36 años. Desde 1930 el APRA, su partido, no llegaba al Poder: grandes festejos y júbilo; la esperanza desplegaba sus alas sobre aquel joven abogado y sociólogo, nacido el 23 de mayo del ’49, fecha que hoy el 78% de los peruanos que apostaron su ilusión quisieran borrar del calendario. Ése es el porcentaje de las personas que hoy se oponen a quien —por esas cosas éticamente incomprensibles— ocupa desde el 28 de julio del ’06, y por segunda vez, el sillón presidencial. Su gestión debe expirar en 2011... ¿Llegará?
Había dejado el gobierno en julio del ’90, por la puerta trasera, sin poder siquiera dar su último mensaje, porque los carpetazos y gritos de legisladores y público no se lo permitieron. El Parlamento lo procesó por un sinnúmero de delitos. Asesinatos y torturas, enriquecimiento ilícito, coimas en la compra de aviones Mirage, venta irregular de acciones de la deuda externa, licitación de un tren eléctrico que sólo avanzó cinco kilómetros… y la lista continúa. «Alan Babá» — alias éste que se explica en sí mismo—, burló a la Justicia. Eludió las causas por crímenes de lesa humanidad, con la ayuda del entonces presidente, ahora procesado por veinte homicidios y dos masacres, Alberto Fujimori; y su exilio —primero en Colombia y luego en París— lo salvó de la cárcel por corrupción financiera. Después volvió al Perú para decir... ¡Viva la libertad! Las causas habían prescripto.
Alan García disfrazado de Rey - Alan García déguisé en Roi
En París, «Patadita» vivía en un apartamento que en 1997 compró en el 118 de rue de la Faisanderie, en el súper chic 16ème arrondissement (distrito) de París. En los 196 metros cuadrados por los que pagó entonces 2,6 millones de francos —cerca de dos 2.500.000 euros—, su estatura hizo nido igual que un cuervo glotón. «Patadita» es el apodo que recibió cuando en el Perú dio un puntapié furioso a un discapacitado, frente a la tevé.
¡Ah, pobre la poeta Doña Nytha Pérez Rojas! Es una de las fundadoras del APRA, culta, incansable luchadora, y... su mamá. De ella heredó su verba, pero, de lo bueno... nada más. Madre amantísima, lo crió sola hasta que el niño cumplió sus cinco, pues «El Blanqui» estaba encarcelado, torturado y hasta fue deportado, justo en aquella etapa. «El Blanqui» era Don Carlos García Ronceros, su padre, político y buena persona, quien tras las rejas añoraba a su bebé. Pero una vez que el papá dejó la cárcel, el bebé se asustó al verlo, nunca dejó de llamarlo «Señor García», e hizo volar como a los Mirage los poemas que Don Carlos le había escrito en El Frontón.
El quinquenio 1985-90 significó para el Perú una de las crisis más severas sufridas hasta entonces. Y su gestión actual se revela peor aún. Mientras tanto, y por la tele oficial, rezó un Padrenuestro cuyo copyright no es del Jesús. «Padre nuestro Perú/Perú nuestro que estás en el mundo /hágase, patria, tu voluntad/así en la tierra como en el cielo», oró con devoción.
Había dejado el gobierno en julio del ’90, por la puerta trasera, sin poder siquiera dar su último mensaje, porque los carpetazos y gritos de legisladores y público no se lo permitieron. El Parlamento lo procesó por un sinnúmero de delitos. Asesinatos y torturas, enriquecimiento ilícito, coimas en la compra de aviones Mirage, venta irregular de acciones de la deuda externa, licitación de un tren eléctrico que sólo avanzó cinco kilómetros… y la lista continúa. «Alan Babá» — alias éste que se explica en sí mismo—, burló a la Justicia. Eludió las causas por crímenes de lesa humanidad, con la ayuda del entonces presidente, ahora procesado por veinte homicidios y dos masacres, Alberto Fujimori; y su exilio —primero en Colombia y luego en París— lo salvó de la cárcel por corrupción financiera. Después volvió al Perú para decir... ¡Viva la libertad! Las causas habían prescripto.

En París, «Patadita» vivía en un apartamento que en 1997 compró en el 118 de rue de la Faisanderie, en el súper chic 16ème arrondissement (distrito) de París. En los 196 metros cuadrados por los que pagó entonces 2,6 millones de francos —cerca de dos 2.500.000 euros—, su estatura hizo nido igual que un cuervo glotón. «Patadita» es el apodo que recibió cuando en el Perú dio un puntapié furioso a un discapacitado, frente a la tevé.
¡Ah, pobre la poeta Doña Nytha Pérez Rojas! Es una de las fundadoras del APRA, culta, incansable luchadora, y... su mamá. De ella heredó su verba, pero, de lo bueno... nada más. Madre amantísima, lo crió sola hasta que el niño cumplió sus cinco, pues «El Blanqui» estaba encarcelado, torturado y hasta fue deportado, justo en aquella etapa. «El Blanqui» era Don Carlos García Ronceros, su padre, político y buena persona, quien tras las rejas añoraba a su bebé. Pero una vez que el papá dejó la cárcel, el bebé se asustó al verlo, nunca dejó de llamarlo «Señor García», e hizo volar como a los Mirage los poemas que Don Carlos le había escrito en El Frontón.
El quinquenio 1985-90 significó para el Perú una de las crisis más severas sufridas hasta entonces. Y su gestión actual se revela peor aún. Mientras tanto, y por la tele oficial, rezó un Padrenuestro cuyo copyright no es del Jesús. «Padre nuestro Perú/Perú nuestro que estás en el mundo /hágase, patria, tu voluntad/así en la tierra como en el cielo», oró con devoción.
Cinco hijos y otro bebé
Vámonos a beber lo ya bebido, vámonos, cuervo, a fecundar tu cuerva. (César Vallejo)
Vámonos a beber lo ya bebido, vámonos, cuervo, a fecundar tu cuerva. (César Vallejo)
Su adicción a las relaciones amorosas es proverbial. A los 22 se casó en Suiza con Carla Buscaglia, de quien nació Carla García; poco después conoció en España a la argentina Pilar Nores Bodereau, y el impacto los selló en un para siempre que dura hasta hoy. En 1977 volvió al Perú y enseguida llegó Pilar con Josefina —la primera hija de los García Nores—, nacida en Madrid; con el tiempo, se divorció de su primera esposa.
Siempre impetuoso, seductor y donjuán, tuvo amores por doquier. Y todo soporta la Primera Dama, que es inteligente, que bien conoce a su honorable esposo y mucho influye en sus decisiones. ¿Soporta entonces, o es su cómplice? Cuatro hijos tenían ellos, y cinco García. Pero llegó la televisión. El periodista César Hildebrnadt había revelado que el presidente tenía un hijo de un año y 8 meses, cuya madre era Roxanne «Cuqui» Cheesman Rajkovic. Gran alboroto. Y dos días después, conferencia de prensa en el Palacio de Gobierno. Allí estaba García, parado cuan alto es y libreto en mano, que leyó. Pilar Nores miraba hacia la punta de sus zapatos, dos pasos atrás, manos en cruz. Mintió que habían estado separados durante seis meses, que en ese lapso tuvo una relación con la otra «distinguida dama», de la cual nació su sexto hijo, Federico García Cheesman, al que había reconocido como tal, pero que su vida marital se había reconstruido. De allí, la expresión matrimonius interruptus, que acuñó Hildebrnadt: hoy nos separamos, voy, tengo un hijo, vuelvo, y ya está.
Violento. De una violencia atribuida a su enfermedad maniaco-depresiva, por la cual toma litio regularmente, está empecinado en imponer la pena de muerte, al mejor estilo del jefe George Bush, a quien sirve más allá de sus expectativas. La doctrina Bush se extiende a Perú.
Siempre impetuoso, seductor y donjuán, tuvo amores por doquier. Y todo soporta la Primera Dama, que es inteligente, que bien conoce a su honorable esposo y mucho influye en sus decisiones. ¿Soporta entonces, o es su cómplice? Cuatro hijos tenían ellos, y cinco García. Pero llegó la televisión. El periodista César Hildebrnadt había revelado que el presidente tenía un hijo de un año y 8 meses, cuya madre era Roxanne «Cuqui» Cheesman Rajkovic. Gran alboroto. Y dos días después, conferencia de prensa en el Palacio de Gobierno. Allí estaba García, parado cuan alto es y libreto en mano, que leyó. Pilar Nores miraba hacia la punta de sus zapatos, dos pasos atrás, manos en cruz. Mintió que habían estado separados durante seis meses, que en ese lapso tuvo una relación con la otra «distinguida dama», de la cual nació su sexto hijo, Federico García Cheesman, al que había reconocido como tal, pero que su vida marital se había reconstruido. De allí, la expresión matrimonius interruptus, que acuñó Hildebrnadt: hoy nos separamos, voy, tengo un hijo, vuelvo, y ya está.
Violento. De una violencia atribuida a su enfermedad maniaco-depresiva, por la cual toma litio regularmente, está empecinado en imponer la pena de muerte, al mejor estilo del jefe George Bush, a quien sirve más allá de sus expectativas. La doctrina Bush se extiende a Perú.
Rodillas obsecuentes
Jamás, hombres humanos, Hubo tanto dolor en el pecho, en la solapa... (César Vallejo)
«Ladrón, genocida, coquero» y otros calificativos es lo mínimo que el diario «La Nación», de Chile, dice de él. Y obsecuente. En mayo pasado, García se puso de rodillas también frente a la presidente chilena Michelle Bachelet, cuyo gobierno realizó inversiones enormes en el Perú. Inversiones o «una especie de ocupación económica sin límites», según el periodista Carlos Angulo Rivas. A pesar de ello, Bachelet se enfadó frente a las rodillas obsecuentes: pocos soportan ciertas indignidades... aunque fomenten otras.
«Tiren, no piensen», ordena Alan García a la Policía. Incapaz de dar respuesta a la protesta social, «Patadita» la criminaliza. Sigue el ejemplo de la guerra preventiva que proclama su jefe de la Casa Blanca: reprime y encarcela. Obsesionado, ve terroristas hasta en los tragos que toma, abundantes. De allí la detención de Melissa Patiño, poeta de 20 años, y de otros seis jóvenes, sin más pecado que el de ser poetas. Melissa estuvo 70 días en la prisión de máxima seguridad de «Santa Mónica», en Chorrillos, Lima, tomada como un rehén. El presidente quiso asociarla al MRTA (Movimiento Revolucionario Túpac Amaru), del cual la niña no tiene ni noticias; pero él sigue empeñado en que aquél es un grupo guerrillero, a pesar de que el Parlamento Europeo y el Departamento de Estado de los Estados Unidos —nada menos— lo excluyeron de sus listas de organizaciones terroristas, pues no registra actividades ilegales desde hace 8 años.
Además, sus líderes están condenados y han expresado su deseo de trabajar para la democracia, dentro de un partido político. Así, Víctor Polay —quien fue líder del MRTA y lleva 17 años en prisión, con ocho de torturas cotidianas— pidió perdón. Un comité de personas intachables trabaja por su libertad y su reinserción cívica. Pero no: García hizo aumentar su condena, más y más. En realidad, no perdona a Polay el romance que tuvo con Pilar Nores, su mujer, tantos años atrás. «El Perú lo que necesita es orden. Están notificados», es la consigna del hombre que de noche usa ropas negras y motoneta... ¿vestido para matar?
Melissa —y luego otras cinco jóvenes detenidas — salieron de la cárcel gracias a la acción del PEN Club y su «Comité de Escritores en Prisión»; y sobre todo por la potencia de los 1.700 firmantes que exigieron... ¡Libertad! Entre ellos, Noam Chomsky, Thiago de Mello y otros renombrados editores, escritores y artistas de todo el planeta. Contrariado el gobierno, acusó a Chomsky y a todos los signatarios de «co-terroristas». Si no hay respuesta, el disparate puede ser un recurso.
Autoproclamado —con la consiguiente burla mundial— un hombre de izquierdas, persigue poetas, persigue ideas. Arrasa centros culturales, y les envía hombres armados como para enfrentar a asesinos seriales. «Garcichet» —mix entre García y Pinochet—, según lo llamó el periodista Javier Diez Canseco, sigue su avanzada contra todos.
En su visita al Perú en este mes de mayo, el sociólogo francés Alain Touraine dijo que el mandatario peruano tiene diez años de atraso, pues la idea de liberalización y privatización total ya está abandonada. Pero «Caballo loco» sigue su carrera desenfrenada: entre otros desatinos, hizo seis proyectos de ley para cercenar territorios a los campesinos y vender los bosques amazónicos a las multinacionales... a perpetuidad. Y en abril dijo en Madrid: «Vengo a pedir que regresen las carabelas de Cristóbal Colón, ahora en forma de inversiones».
¿No tiene límites? En febrero de 2006, cuarenta días antes de las elecciones, su asesor lo incitó a ganar el voto de los jóvenes: el 30% del electorado.
—Tenemos que ganarlos como sea —se encendió el candidato—. ¿Qué hay que hacer?
—Tienes que bailar —le respondió su consejero.
Y Alan Ludwig García Pérez, gordinflón, exhibió su figura obesa que en fotografías por el
mundo lo mostraron, ridículo, bailando reggaetón.
El 9 de este mes hay un paro nacional y la ciudadanía comienza a reaccionar. «Tiren, no piensen», insiste el danzarín, mientras continúa perseguido con la idea de que morirá como John Kennedy. Y sigue rematando el Estado, sin moderación: «¡Ah! Desgraciadamente, hombres humanos, /Hay, hermanos, muchísimo que hacer» (César Vallejo).
* Este artículo es de libre de reproducción, a condición de respetar su integralidad y de mencionar a la autora y a la fuente.
«Tiren, no piensen», ordena Alan García a la Policía. Incapaz de dar respuesta a la protesta social, «Patadita» la criminaliza. Sigue el ejemplo de la guerra preventiva que proclama su jefe de la Casa Blanca: reprime y encarcela. Obsesionado, ve terroristas hasta en los tragos que toma, abundantes. De allí la detención de Melissa Patiño, poeta de 20 años, y de otros seis jóvenes, sin más pecado que el de ser poetas. Melissa estuvo 70 días en la prisión de máxima seguridad de «Santa Mónica», en Chorrillos, Lima, tomada como un rehén. El presidente quiso asociarla al MRTA (Movimiento Revolucionario Túpac Amaru), del cual la niña no tiene ni noticias; pero él sigue empeñado en que aquél es un grupo guerrillero, a pesar de que el Parlamento Europeo y el Departamento de Estado de los Estados Unidos —nada menos— lo excluyeron de sus listas de organizaciones terroristas, pues no registra actividades ilegales desde hace 8 años.
Además, sus líderes están condenados y han expresado su deseo de trabajar para la democracia, dentro de un partido político. Así, Víctor Polay —quien fue líder del MRTA y lleva 17 años en prisión, con ocho de torturas cotidianas— pidió perdón. Un comité de personas intachables trabaja por su libertad y su reinserción cívica. Pero no: García hizo aumentar su condena, más y más. En realidad, no perdona a Polay el romance que tuvo con Pilar Nores, su mujer, tantos años atrás. «El Perú lo que necesita es orden. Están notificados», es la consigna del hombre que de noche usa ropas negras y motoneta... ¿vestido para matar?
Melissa —y luego otras cinco jóvenes detenidas — salieron de la cárcel gracias a la acción del PEN Club y su «Comité de Escritores en Prisión»; y sobre todo por la potencia de los 1.700 firmantes que exigieron... ¡Libertad! Entre ellos, Noam Chomsky, Thiago de Mello y otros renombrados editores, escritores y artistas de todo el planeta. Contrariado el gobierno, acusó a Chomsky y a todos los signatarios de «co-terroristas». Si no hay respuesta, el disparate puede ser un recurso.
Autoproclamado —con la consiguiente burla mundial— un hombre de izquierdas, persigue poetas, persigue ideas. Arrasa centros culturales, y les envía hombres armados como para enfrentar a asesinos seriales. «Garcichet» —mix entre García y Pinochet—, según lo llamó el periodista Javier Diez Canseco, sigue su avanzada contra todos.
En su visita al Perú en este mes de mayo, el sociólogo francés Alain Touraine dijo que el mandatario peruano tiene diez años de atraso, pues la idea de liberalización y privatización total ya está abandonada. Pero «Caballo loco» sigue su carrera desenfrenada: entre otros desatinos, hizo seis proyectos de ley para cercenar territorios a los campesinos y vender los bosques amazónicos a las multinacionales... a perpetuidad. Y en abril dijo en Madrid: «Vengo a pedir que regresen las carabelas de Cristóbal Colón, ahora en forma de inversiones».
¿No tiene límites? En febrero de 2006, cuarenta días antes de las elecciones, su asesor lo incitó a ganar el voto de los jóvenes: el 30% del electorado.
—Tenemos que ganarlos como sea —se encendió el candidato—. ¿Qué hay que hacer?
—Tienes que bailar —le respondió su consejero.
Y Alan Ludwig García Pérez, gordinflón, exhibió su figura obesa que en fotografías por el

El 9 de este mes hay un paro nacional y la ciudadanía comienza a reaccionar. «Tiren, no piensen», insiste el danzarín, mientras continúa perseguido con la idea de que morirá como John Kennedy. Y sigue rematando el Estado, sin moderación: «¡Ah! Desgraciadamente, hombres humanos, /Hay, hermanos, muchísimo que hacer» (César Vallejo).
*Cristina Castello es poeta y periodista, bilingüe (español-francés) y vive entre Buenos Aires y París.
* Este artículo es de libre de reproducción, a condición de respetar su integralidad y de mencionar a la autora y a la fuente.
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