IMPROMPTU A SEGUIN

par Geneviève Gaillard-Vanté


IMPROMPTU A SEGUIN


Ou es-tu et ou vas-tu, parti si tôt ?
Peine à croire, un an déja et bientôt !
Défunt, détiens-tu vraiment pouvoirs
Et sais-tu qu’avons nous à y voir ?
Reviens, reviens, près des nôtres
Conter qu’avec les cieux, les autres
Tu as bien le regard sur l’éréthisme
Le chaos, l’abandon, l’anarchisme
Te souviens-tu ? Te souviens-tu ?
La brise, les étoiles, l’impromptu…
Sous la lune, époux, femmes et enfants
Bonheur illusoire loin des méchants
Dans la forêt dense sous les tentes
En ce jour de fête, ronde et détente
Avec le vin et le vent dans les pins
Douce sérénade du flot non loin
Assouvis, quand soudain, soudain…
Des ombres, des cris provocateurs,
De rôdeurs à foulard, des meneurs
Effrayants, malfaiteurs, accusateurs
Et nous, ahuris, hallucinés sous les voix
Nous traitant de ‘’Sales bourgeois !’’
Dans l’écho, tam-tam pour un Chef d’état
a mille lieues, s’abreuvant, plus bas…
‘’Tounin, jann vini, nap sevi nou ! »
Ta voix, le tir puis la frousse en nous
Dans cette nuit horrifiante a Seguin
Epiant menaces, aube et lendemain
L’ironie de ton sort, une autre histoire…
Sombre destin d’un peuple, jours et soirs…
Belligérance abolissant tout espoir !

Geneviève Gaillard-Vanté
9 Mars 2009

Source photo : http://www.flickr.com/