La décision prise par la juge d’instruction Madame Xavière Simeoni de renvoyer Monsieur Jacques Chirac devant le tribunal correctionnel a entraîné une vague de réactions dont un certain nombre d’entre-elles interpelle..
Ces dernières sont le plus souvent en relation étroite avec l’inscription dans une famille politique ou une autre.
Me concernant et malgré les qualités de sympathie que l’on peut accorder à l’ancien président je défends l’idée que dans une République il doit y avoir égalité de droit devant la Justice. Elle en est un des piliers et l’on sait ce qu’il advient à force de saper sans discernement les fondements…
Beaucoup crient au scandale et dénoncent « la longueur de la procédure ». Ce que de nombreux justiciables, moins bien lotis subissent, moralement et financièrement, à leur corps défendant le plus souvent.
Il faut se souvenir que c’était déjà, en 2002, au lendemain d’une élection présidentielle difficile, un argument avancé par l’actuel député Michel Hunault, Nouveau Centre, rapporteur du projet de loi contre la corruption en octobre 2007, vice-président du conseil régional des Pays de Loire mais également et surtout avocat.
Cela lorsqu’il avait évoqué, de manière assez surprenante pour un professionnel du barreau, en principe au service de la Justice, peu après les élections de 2002, «l’éventualité d’une amnistie pour les délits «politico - financiers», cela en s’appuyant justement sur "la longueur de la procédure". Etait, particulièrement visée celle des affaires en cours… du président Chirac !
Sachant que l' Assemblée nationale détient le « pouvoir législatif» donc celui de voter les lois, l' on pouvait se féliciter de voir des professionnels appartenant au « pouvoir judiciaire » lui apporter la lumière de leurs compétences. La conjugaison de nouveaux talents avec ceux des non-initiés aux arcanes juridiques ne pouvant que profiter à la mise en place de lois permettant d'établir les règles pour créer une Société sereine, apaisée, plus juste.
Cela d’autant plus que les deux pouvoirs doivent être séparés. Ce qui reste aujourd’hui à vérifier dans la réalité.
De toutes manières les avocats qui défendront la cause de l’ancien maire de Paris auront un autre angle d’attaque, à savoir évoquer le nombre très importants d’autres élus qui devraient se retrouver à ses côtés au titre de la jouissance d’emplois fictifs. Il s’agit de tous ceux qui cumulent.
En effet, de nombreux élus ont pleinement conscience qu’ils n’ont pas le don d’ubiquité. Ils admettent ainsi que le fait de cumuler plusieurs mandats est impossible. Cet aveu sous-tend de facto, de leur part, la reconnaissance, dans ce cas, du bénéfice d’un emploi fictif.
Ainsi, Pierre-Joël Bonté Ancien président de la région Auvergne. Décédé en janvier 2006 ( L'Express du 31/01/2005) « La présidence d'une région, la direction d'une ville ou la responsabilité de député sont, selon moi, des occupations à plein temps. On ne peut pas mener correctement de front deux mandats importants. Ou alors on triche : on ne va pas au fond des dossiers, on fait surtout de la représentation. »
Claude Saunier qui était sénateur des Côtes d’Armor depuis 1989 ( Les Griffonnages -Le Télégramme 28 octobre 2006) déclarait à des personnes qui lui posaient la question « oui, sénateur, c’est un boulot à plein temps ! » (*)
Il a cumulé ce mandat avec celui de maire jusqu’en 2001 et sait donc de quoi il parle !
Charles Josselin, ancien ministre, ancien président du conseil général des Côtes d’Armor a lui « insisté, pour assurer sa défense dans une procédure qui était en cours « sur son activité "à temps plein, même pendant les vacances" au service du conseil général.
Allez, Jacques t’es pas tout seul !
Saint-Brieuc le 1 novembre 2009
Gérard GAUTIER
Ancien Conseiller Régional de Bretagne Président Mouvement « BLANC C’EST EXPRIME »
SITE : www.blanccestexprime.asso.fr
COURRIEL : blanccestexprime@wanadoo.fr

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