par Abderrahmane Zakad
Le baobab
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pousser un baobab
sur la terre arrosée
du sang des poilus
des nègres et des tabors
et du soldat inconnu
Un après-midi de dimanche
verrons-nous à tire d’ailes
les vierges en robes blanches
les dernières sentinelles
et l’odeur de leur hanche
Entendrons-nous le cri des cigales
les pétales essentiels
et la quiétude et l’arôme
des seins sous les ombrelles
Les chtimis filer le printemps
de linceul et de lin blanc
et à Bitche au ras des champs
des tombes de cotonnades
Verrons-nous enfin pousser
la blancheur fondamentale
l’appel des mares tranquilles
et dans un prés un baobab
sur la terre arrosée
du sang des poilus
des nègres et des tabors
et du soldat inconnu.
© Abderrahmane Zakad - Alger
Source photo : http://www.africapax.fr/philosophie.php
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