mardi 29 mars 2011

Ces policiers de la Bac adorateurs d'Hitler

Olivier Bonnet

Les policiers de la Brigade anti-criminalité (Bac) traînent une réputation, souvent à juste titre, de « cowboys ». Elle ne va certes pas s’arranger avec cette affaire.

« Durant cette soirée du 1er février 2008, dans le pub le Goodness d’Amiens, il y avait beaucoup de monde, relate Le courrier picard. De nombreux témoins ont parlé. Ils ont vu ce groupe de cinq personnes faire des saluts nazis, prononcer des «Heil Hitler» en trinquant, des «mort aux Juifs», «il faut rallumer les fours crématoires», ou encore cette phrase : «Je préfère briser ma carrière plutôt que de laisser mon pays colonisé par les bougnoules et les négros. Il faut les tuer, les tuer».

Le procès devant le tribunal correctionnel a débuté le 22 mars, qui a vu nos prévenus se moquer consciencieusement du monde : « Les trois policiers, dont l’ancien chef de la Bac de jour, se battent becs et ongles contre ces accusations. Soit ils nient, soit ils ont oublié. (…) Pourtant, face aux enquêteurs de l’inspection générale de la police nationale, connus sous le nom des «bœufs carottes», les langues se sont déliées. Aujourd’hui, ils se rétractent : ils disent avoir été contraints de faire ces déclarations sous la pression, lors de leur garde à vue. Tout juste un gardien de la paix admettra-t-il, au milieu de la journée : «Un ou deux propos ont peut-être été entendus, c’est tout à fait possible, mais à qui les attribuer ? Dans quelles circonstances ont-ils été tenus ?» «Sieg Heil», sauf que pour lui, il disait : «zig zag»… sans savoir pourquoi. Et les saluts hitlériens ? «Pour moi, comme il y avait beaucoup de monde, c’était plus des ouh ouh les gars, je suis là !», dira un gardien de la paix. Le plus gradé des policiers a contre lui un élément à charge important : deux photos, retrouvées dans ses archives personnelles, où on le voit effectuer, avec d’autres, ce qui ressemble au salut hitlérien. Pour lui, ce n’était pas le cas : «C’était lors d’une soirée arrosée où on chantait «maréchal nous voilà». Enorme : pour se défendre d’avoir exprimé son adoration d’Hitler, il prétend n’avoir que chanté à la gloire de Pétain !

Attendons le verdict qu’on espère exemplaire. « Les trois fonctionnaires le savent : leur carrière est en jeu », précise le Courrier. Il ne manquerait plus qu’ils restent dans la police !

Plume de Presse

Aucun commentaire: