lundi 22 août 2011

Euthanasie : Sujet qui ne veut pas disparaître…

Jean Dornac

L’euthanasie revient en force dans la préoccupation de nombreux Français après l’affaire Bonnemaison, ce médecin qui a aidé à mourir quatre personnes, à Bayonne.

Chimulus, dont j’adore les dessins, vous l’aurez déjà compris, avait produit ce dessin au mois de janvier 2011, moment où les députés, essentiellement UMP, avaient rejeté la légalisation de l’euthanasie active…



© Chimulus

http://blabladezinc.20minutes-blogs.fr/index-7.html

Que vient faire ce sujet dans un blog politique ? Il a sa place, toute sa place puisque, autoriser, ou non, l’euthanasie est une décision éminemment politique. Certains ne voudraient voir ce sujet et ne le considérer que sur le plan de la morale. Ils oublient, cependant, que leur morale n’est pas universelle et pas même nationale. Cette morale est celle des religions et d’un certain nombre de conservateurs qui préfèrent fermer les yeux sur la souffrance des malheureux malades qui n’attendent plus que la mort, plutôt que d’aider à réduire la durée de cette souffrance. Où donc est la réalité de leur morale ?...

Il vaut donc mieux être un animal dans la France UMP de ce début de troisième millénaire. D’une bête, tout le monde ou presque, a pitié. On l’achève lorsqu’elle souffre trop et qu’on ne peut plus rien faire pour elle. Mais l’humain, que l’on dit « supérieur », il mérite, selon les esprits rigides, d’être torturé au-delà de ce que l’on peut imaginer tant que l’on est en bonne santé. Crever de souffrance, jusqu’à la folie, serait donc sa grandeur… C’est à méditer, il me semble…

J’ai entendu, très récemment, qu’avec la loi permettant de pratiquer une euthanasie dite «passive», à condition que l’équipe des médecins parvienne à se mettre d’accord, on se contentait de « débrancher » le malade qui se trouve sur le chemin de non-retour. Les plus chanceux, passent « l’arme à gauche » au bout de deux ou trois heures. Mais certains, et c’est à retenir, ne parviennent à mourir qu’au bout de deux à trois semaines… de faim et de soif…

Il paraît que cette pratique autorisée par la loi est humaine… Je hais la morale et les moralistes…

Jean Dornac
Paris, le 20 août 2011

État Critique

Aucun commentaire: