L’enquête initiale de l’armée israélienne sur l’attaque du jeudi 18 août contre un car transportant des soldats israéliens à proximité de la frontière avec l’Égypte dans la ville côtière d’Eilat, révèle que l’armée savait bien avant qu’une attaque était possible, mais qu’elle pensait plus à une tentative d’enlèvement qu’à des tirs.
Sept Palestiniens, dont plusieurs enfants, et 7 agents égyptiens ont été tués par les bombardements israéliens.
L’armée israélienne dit avoir eu des difficultés à traiter cette information en raison du grand nombre d’avertissements du même ordre, et que le commandement militaire avait cru que le meilleur moment pour une telle attaque serait la nuit, et non en plein jour. D’après cette enquête, les assaillants se seraient infiltrés en Israël en passant par un secteur proche d’une base militaire égyptienne, un passage jugé peu probable pour une infiltration en Israël.
Pour le quotidien israélien Ha’aretz, cette attaque a été planifiée par le Comité de la résistance populaire de la bande de Gaza, et les combattants ont réussi à s’infiltrer depuis la bande de Gaza dans le désert du Sinaï en passant par des tunnels, avant de parcourir près de 200 km dans un secteur protégé seulement par des clôtures de barbelés défectueuses, à 15 km au nord d’Eilat. Ils ont ensuite ouvert le feu sur un car transportant des soldats israéliens au nord du passage de Netafim.
Ha’aretz ajoute que les soldats ont réussi à tuer 5 des combattants pendant que les Forces de sécurité égyptiennes en tuaient 2 autres. Israël pense qu’au moins 15 à 20 combattants ont participé à l’attaque, et que la plupart ont réussi à s’échapper.
Toujours selon Ha’aretz, le conducteur du bus a dit que les attaquants portaient des uniformes de l’armée égyptienne, et qu’il a cru qu’ils étaient seulement en train de réparer la clôture qui fait frontière.
Ha’aretz ajoute encore que l’attaque a été lancée à midi, jeudi, et qu’environ 15 hommes armés de fusils, de grenades et d’explosifs se sont infiltrés en Israël depuis l’Égypte, puis se sont postés à 200 mètres les uns des autres, sur la route nationale d’Eilat, la Route 12, à proximité de la frontière.
Ils ont ensuite ouvert le feu sur le car vers midi et demi, blessant 7 passagers. Quelques minutes plus tard, un autre car, vide, et plusieurs voitures sont arrivés sur les lieux, sous le feu des combattants, pendant que l’un des hommes armés se dirigeait sur ce car avant d’activer sa ceinture d’explosifs, se tuant avec le conducteur du bus.
Ces hommes armés se seraient infiltrés dans le Sinaï par un tunnel avant de se diriger vers un secteur situé à 200 km et protégé seulement par une clôture de barbelés en lambeaux, juste à 15 km au nord d’Eilat.
L’armée israélienne a tué 5 hommes pendant que l’Égypte affirme que sa police des frontières en a tué 2 autres. Le restant semble avoir réussi à s’échapper sains et saufs.
Selon Israël, l’un des combattants a même lancé une RPG (Rocket Propelled Grenades - tirée par un lance-roquette) sur un hélicoptère militaire qui arrivait sur les lieux, mais qu’il l’avait manqué.
Après l’attaque, Israël a effectué plusieurs frappes aériennes sur un certain nombre de secteurs en différentes parties de la bande de Gaza, tuant 7 Palestiniens, dont un enfant de 2 ans, et un adolescent de 13 ans. Au moins 19 habitants, dont des enfants, ont été blessés.
Il faut noter que Le Caire a déclaré que 7 agents égyptiens avaient été tués par des tirs de l’armée israélienne qui les avait pris pour cible dans le Sinaï, et que plusieurs autres avaient ainsi été blessés.
Après l’attaque, un officier supérieur égyptien s’est rendu dans le Sinaï avec plusieurs soldats des brigades spéciales pour évaluer la situation, compte tenu surtout que l’armée égyptienne était en position, côté égyptien, sur la frontière, sans s’infiltrer en Israël.
L’Égypte affirme qu’un hélicoptère de l’armée de l’air israélienne a poursuivi des combattants jusque sur le territoire égyptien et tiré sur eux, blessant des soldats égyptiens.
Une manifestation massive est prévue devant l’ambassade israélienne au Caire ce vendredi, où des millions de personnes sont attendues.
Le lieutenant Al-Sayyed Abdul Wahab Mabrook, gouverneur du Sinaï Nord, a démenti les allégations israéliennes à propos de combattants palestiniens infiltrés en Égypte en traversant la frontière avant de se diriger vers Eilat. Il a déclaré qu’il était impossible de les croire car l’Égypte tenait fermement la frontière grâce à des pièges et à un déploiement militaire important.
Mabrook, qui a commandé la police des frontières égyptienne avant de devenir gouverneur du Sinaï Nord, a déclaré que l’Égypte avait le total contrôle sur la frontière avec Gaza, et que la présence importante égyptienne pour la sécurité n’était pas affectée par les évènements en Égypte.
Et d’ajouter aussi que la frontière, depuis Rafah au nord jusqu’à Taba au sud, était très longue, mais que la présence de la sécurité égyptienne empêchait toute personne suspecte de s’infiltrer à travers ce secteur.
Vendredi 19 août 2011 - 7 : 46 - IMEMC et agences - Traduction : Info-Palestine.net
Info Palestine
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