Des détournements impliquant plusieurs personnalités françaises et un fameux groupe pétrolier ont-ils eu lieu en marge du programme « pétrole contre nourriture ». C’est la question à laquelle devra répondre la Cour de Justice de la République.
En effet contre toute attente, une ordonnance de renvoi est venue relancer cette affaire suivie depuis neuf ans par le juge d’instruction Serge Tournaire, alors que par deux fois le parquet avait prononcé un non-lieu.
Ce seraient des activités de Total et des mouvements de fonds suspects réalisés entre 1997 et 2001, entre des filiales du pétrolier et diverses sociétés basées à l’étranger, qui se trouveraient à l’origine de l’ouverture des investigations. Elles furent par la suite réorientées vers de possibles détournements en marge du programme « pétrole contre nourriture ».
Vous vous souviendrez peut-être que ce dispositif prévu par la résolution 986, dérogatoire à l’embargo décrété par l’ONU sur le pétrole irakien à la suite de la première guerre du Golfe, avait pour fin de permettre l’achat de vivres et de médicaments, sous contrôle onusien.
À rebours de cet objectif humanitaire, Total serait soupçonné d’avoir transgressé l’embargo et acheté des barils de brut irakien via des sociétés écrans, et ses dirigeants d’avoir développé un système de commissions occultes pour s’assurer d’emporter des marchés pétroliers, des faits s’ilsd étaient avérés correspondant aux qualifications pénales de corruption d’agents étrangers, et complicité et recel de trafic d’influence.
Outre le géant pétrolier, 19 personnes physiques seraient également visées par l’ordonnance, dont deux anciens diplomates (Jean Bernard Mérimée et Serge Boidevaix), ainsi que Christophe de Margerie, actuel président de Total (chargé de l’exploration / production au moment des faits), et « l’inusable » Charles Pasqua ; ces derniers respectivement pour abus de bien social et corruption et trafic d’influence.
M. Pasqua a déjà reçu de la part d’Anticor l’une de ses « Casseroles d’Or ». Nous réfléchissons à un prix spécial du Jury 2011.
« Une énième illustration de la quasi-impossibilité pour la justice de traiter les affaires politico-financières, à plus forte raison quand un fleuron du CAC 40 ou un homme d’État sont impliqués » déclare Médiapart, commentant le long délai ayant abouti à ce renvoi et les deux non lieux du parquet l’ayant précédé : s’il n’engage que le quotidien, voici un propos à méditer…
Anticor
En effet contre toute attente, une ordonnance de renvoi est venue relancer cette affaire suivie depuis neuf ans par le juge d’instruction Serge Tournaire, alors que par deux fois le parquet avait prononcé un non-lieu.
Ce seraient des activités de Total et des mouvements de fonds suspects réalisés entre 1997 et 2001, entre des filiales du pétrolier et diverses sociétés basées à l’étranger, qui se trouveraient à l’origine de l’ouverture des investigations. Elles furent par la suite réorientées vers de possibles détournements en marge du programme « pétrole contre nourriture ».
Vous vous souviendrez peut-être que ce dispositif prévu par la résolution 986, dérogatoire à l’embargo décrété par l’ONU sur le pétrole irakien à la suite de la première guerre du Golfe, avait pour fin de permettre l’achat de vivres et de médicaments, sous contrôle onusien.
À rebours de cet objectif humanitaire, Total serait soupçonné d’avoir transgressé l’embargo et acheté des barils de brut irakien via des sociétés écrans, et ses dirigeants d’avoir développé un système de commissions occultes pour s’assurer d’emporter des marchés pétroliers, des faits s’ilsd étaient avérés correspondant aux qualifications pénales de corruption d’agents étrangers, et complicité et recel de trafic d’influence.
Outre le géant pétrolier, 19 personnes physiques seraient également visées par l’ordonnance, dont deux anciens diplomates (Jean Bernard Mérimée et Serge Boidevaix), ainsi que Christophe de Margerie, actuel président de Total (chargé de l’exploration / production au moment des faits), et « l’inusable » Charles Pasqua ; ces derniers respectivement pour abus de bien social et corruption et trafic d’influence.
M. Pasqua a déjà reçu de la part d’Anticor l’une de ses « Casseroles d’Or ». Nous réfléchissons à un prix spécial du Jury 2011.
« Une énième illustration de la quasi-impossibilité pour la justice de traiter les affaires politico-financières, à plus forte raison quand un fleuron du CAC 40 ou un homme d’État sont impliqués » déclare Médiapart, commentant le long délai ayant abouti à ce renvoi et les deux non lieux du parquet l’ayant précédé : s’il n’engage que le quotidien, voici un propos à méditer…
Anticor
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