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À cette place je vous donne une information qui peut intéresser
quelques-uns de mes lecteurs. Sachez que le dimanche 3 juin
prochain j’organise une marche « l’Humain d’abord »
dans le Pas-de-Calais. Nous partirons de la commune de Montigny en Gohelle dans
la très disputée 11ème circonscription du Pas-de-Calais. On démarre à 15h30 du
Puits Dahomey, rue de la Libération. En chemin, il y a deux haltes. Puis on
arrive à 17h aux Grands bureaux des mines sur la commune de Billy-Montigny. D’où
vient l’idée ? D’un fait historique. En 1941, en pleine occupation nazie,
Emilienne Mopty organise des marches de femmes en soutien aux mineurs grévistes
qui défient les nazis. Les femmes du bassin minier, épouses, mères, filles,
travailleuses, résisteront aux côtés des 100.000 mineurs qui refusent
l’exploitation barbare de l’envahisseur. A l’image de cet esprit de résistance
et de fraternité, nous marcherons ce dimanche 3 juin pour nos revendications et
pour montrer notre détermination à faire vivre la fraternité et la solidarité
entre tous. Vu ? Vient qui veut. Seul ou en cortège. Couleur rouge de rigueur en
drapeau ou en habit. Fanfares et instruments appréciés.
Je peux dire que c’était un événement. Un vrai. La place
Broglie à Strasbourg pleine de monde et de drapeaux rouges ce mardi soir! Quel
moment ! Strasbourg ! Ma candidature y a recueilli 11 % des suffrages,
à la moyenne nationale. Et nous avons obtenu plus de sept pour cent dans le
département. Convoqué en cinq jours, le rassemblement du Front de Gauche a été
un succès total. Et, disons-le, aussi un peu imprévu. En effet personne n’a
jamais fait cela depuis De Gaulle en 1947 ! Et le football en 1979. Ce mardi,
notre rassemblement fut donc davantage qu’une réunion réussie dans une campagne
électorale. C’est un évènement en soi. Notre Front de Gauche est passé, ici
aussi, à une autre échelle. Il est devenu un fait de la société alsacienne,
intimement lié à sa nouvelle réalité, bigarrée et socialement plus avancée que
ne le pensaient maints observateurs. Le jeune Parti de Gauche y joue un rôle
central et moteur que personne ne pense à discuter. Si j’en parle c’est parce
que j’ai pu ensuite faire la connaissance des cadres de cette organisation. J’ai
été frappé par leur jeunesse et par leur mixité. Ages, métiers, origines
géographiques, la diversité des recrutements saute aux yeux. Le lien des
générations aussi. De même que les traditions naissantes d’organisation très
méthodique que je constate avec bonheur. A mes yeux, les amis qui s’organisent
méthodiquement et pratiquent entre eux cette discipline d’action qui les unit
librement, font preuve d’un haut niveau de conscience politique. Car c’est la
façon la plus nette et la plus claire de prendre au sérieux nos propres
diagnostics historiques. Comment peut-on autrement se dire conscient de
l’arrivée de la saison des tempêtes et agir à la va comme je te pousse sans
ordre dans le travail à accomplir ni méthode. Un camarade qui travaille de nuit
m’a dit « j’ai trop peu de temps libre pour le gaspiller ». Je pense de
même. Je vais plus loin. Je crois que la liberté individuelle est le plus
puissant moteur d’action et d’implication personnelle. C’est pourquoi il est si
important de ne jamais attendre les consignes pour agir. Et pour prendre
l’initiative par petits groupes d’affinités où que l’on se trouve. Cette façon
de faire est toujours économe de moyens, de temps et d’énergie, je l’ai constaté
maintes fois. De plus elle enracine notre mouvement. Je veux dire qu’elle le
libère du poids toujours nivelant que donne la personnalisation de la politique
médiatisée. Le rassemblement de Strasbourg a été une magnifique confirmation du
meilleur de ce que nous sommes capables de faire avec ces méthodes simples
mais si efficaces lorsqu’elles combinent la motivation individuelle et l’action
collective.
Autre rendez-vous
extraordinaire lundi à Paris ! À l’initiative du Parti de la Gauche
Européenne et de son président Pierre Laurent, nous recevions Alexis Tsipras. Je
ne le présente pas. Bon, si. Il le faut bien, pour respecter les conventions
d’écriture. Celles-ci imposent qu’on définisse et situe tout ce dont on parle
par respect pour le lecteur. Alors faisons juste quelques mots. Alexis Tsipras
est le premier de cordée de la coalition Syriza. Syriza peut être comparée au
Front de Gauche. À ceci près, entre autre chose, qu’un parti communiste sur deux
que compte le pays n’en est pas membre et qu’une scission a eu lieu qui en a vu
partir un groupe qui penchait pour un accord avec le Pasok. Le Pasok est le
parti socialiste grec. Personne ne parle du Pasok en Grèce comme d’un parti de
gauche. Ni même lui. Même si son chef est bien le président en exercice de
l’internationale socialiste. Ce parti-là est plutôt tribal et propriété
personnelle de quelques familles où l’on se succède de père en fils. C’est le
cas de Georges Papandréou, fils de Andréas Papandréou et petit-fils de Georges
Papandréou, trois générations de Papandréou ayant été Premiers ministres de leur
pays. Sexy, n’est-ce pas ? En Grèce, la gauche c’est Syriza. Hors des frontières
grecques Syriza devient « d’extrême-gauche », de « gauche radicale » et même
« d’ultra gauche » selon le degré de malveillance ou d’ignorance du
commentateur. La coalition Syriza recueillait 4,6% des voix en 2009. Aux
dernières élections elle a recueilli 18% des suffrages. Aux prochaines en juin
prochain elle est créditée de 28% des intentions de vote. Donc elle est annoncée
comme la première force politique en Grèce. Alexis devrait donc gouverner son
pays dans un
mois. Cette nouvelle est un cauchemar pour les gouvernements autoritaires. Toute
l’Europe du fric est tétanisée. Mais que va faire cet homme qui refuse
absolument le mémorandum ? Croit-il réellement ce qu’il dit ?
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