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Rapport semestriel de l’Institution Internationale al-Qods - (QII)
Rapport semestriel de l’Institution Internationale al-Qods - (QII)
Janvier – juin
2012-07-25
Les agressions israéliennes
contre la mosquée al-Aqsa ne se sont pas arrêtées, que ce soit par le biais des
excavations souterraines, des violations de la mosquée ou des agressions contre
les fidèles, tout au long des six mois couverts par le rapport. Les autorités
sionistes ont planté des caméras de surveillance supplémentaires qui dévoilent
les places intérieures de la mosquée et ses alentours, tout comme elles ont
renouvelé les autorisations aux soldats d’y entrer et de se déplacer dans la
mosquée, en tenue militaire.
Elles ont également approuvé un budget de près de
deux millions de dollats pour mettre en place un nouveau centre juif dans le
sous-sol, au sud de la mosquée al-Aqsa. Ce centre ferait partie d’un ensemble de
7 bâtiments juifs talmudiques autour de la mosquée, « les appendices du
temple », où se mènent de larges excavations, et à proximité du « musée juif ».
Au même moment, les appels israéliens se sont succédés demandant la destruction
de la mosquée al-Aqsa pour construire le prétendu temple qui aurait existé, sans
tenir compte des réactions politiques et internationales.
La période couverte par le
rapport a assisté à l’augmentation de la construction d’unités coloniales, afin
d’imposer un état de fait sur le terrain, avant les élections législatives
sionistes, comme l’a signalé l’observatoire de la colonisation du mouvement « la
Paix maintenant ». Les autorités israéliennes ont approuvé la construction de
nouvelles unités coloniales et l’élargissement des deux colonies « Gilo » et
« Neve Tzion ». Par ailleurs, le comité ministérieur israélien pour
l’organisation et la construction dans al-Quds a approuvé la construction de
1100 unités de logement et hôtelières dans la colonie « Gi’fat Hamatous » située
au-delà de « la ligne verte » entre Beit Safafa et la route d’al-Khalil, et la
colonie « Gilo » au sud de la ville d’al-Quds.
Il faut noter que le conseil des
droits de l’homme dépendant de l’ONU a adopté au mois de mars la formation d’une
commission pour examiner la situation, concernant les violations israéliennes
des droits des Palestiniens, notamment en matière de colonisation et son impact
sur la vie des Palestiniens. Quelle que soit la position israélienne de refus de
collaborer avec la commission, celle-ci, composée de trois membres, devra
présenter son rapport sur la colonisation, pour être discuté au mois de mars
2013.
Dans le cadre de la judaïsation
religieuse et culturelle, plusieurs mesures ont été prises par l’occupant pour
entériner ce qu’il appelle « le bassin sacré » consistant à dominer la mosquée
al-Aqsa et la vieille ville. Les autorités de l’occupation ont planté des
milliers de tombes fictives autour de la mosquée al-Aqsa et de la vieille ville,
falsifiant l’histoire en prétendant que ces tombes seraient les sépultures de
juifs ayant vécu dans al-Quds, avant des milliers d’années. De plus, le comité
ministériel du gouvernement de l’occupation a discuté un projet présenté par 20
députés appartenant aux partis de droite, consistant à considérer le Mont des
Oliviers (Jabal al-Zaytoun) comme le « premier cimetière juif » dans le monde et
« un lieu historique et national pour les juifs ». Le tribunal israélien a, de
son côté, décidé d’expulser plusieurs familles palestiniennes d’un ancien
immeuble dans Selwan pour le transformer en synagogue.
Le projet du « bassin sacré » est
l’un des plus graves projets de judaïsation de la ville d’al-Quds, car il ne
s’agit pas seulement de confisquer des terres, mais de confisquer l’identité
arabo-islamique de la vieille ville, de poursuivre les plans de colonisation, en
vue de lier les points de colonisation dans la vieille ville aux colonies
israéliennes situées autour de la ville.
Dans le cadre des festivités en
commémoration de « l’unification d’al-Quds », un festival d’une semaine a été
organisé, du 6 au 14 juin, « la semaine de la lumière ». Parmi les phénomènes de
ce festival, un dôme semblable au dôme du Rocher a été planté à l’entrée de la
porte al-Khalil, avec des lumières et des couleurs. A l’intérieur, de la musique
et des danses effctuées par les juifs. Ce festival est l’un des moyens utilisé
par l’occupation pour judaïser la ville, par le biais de la culture et de
l’art.
Quant aux discours politiques, le
premier ministre du gouvernement de l’occupation a déclaré que « Israël » sans
al-Quds est un corps sans tête, et que la division de la ville d’al-Quds serait
un cœur faible. Cette déclaration faite le jour de la commémoration de
l’occupation de la partie orientale d’al-Quds est une confirmation de plusieurs
autres déclarations d’autres personnalités israéliennes, comme le président du
parlement de l’occupation et le chef de l’opposition ainsi que le maire de la
ville occupée d’al-Quds. Mais Olmert fut le seul à déclarer que les dirigeants
d’Israël devaient faire « des concessions » et abandonner de larges parties de
la ville occupée d’al-Quds à l’Autorité palestinienne s’ils voulaient réaliser
la paix. Hormis Olmert, toute la classe politique israélienne refuse
d’abandonner la mosquée al-Aqsa et les quartiers arabes.
Dans la même optique,la
municipalité de l’occupation a annoncé au mois de mai sa volonté de mettre en
place un plan de construction d’un « centre commercial et d’un parking » sur les
terres appartenant au couvent des Arméniens dans la vieille ville d’al-Quds.
Elle a émis un ordre interdisant aux Arméniens d’utiliser l’ancien parking dont
le terrain appartient au couvent. Cette décision a suscité la colère des
habitants du couvent qui ont manifesté contre la décision de fermeture de
l’ancien parking et l’interdiction de l’utiliser pour leurs voitures. Ce plan,
ainsi que l’interdiction d’utiliser l’ancien parking, témoigne de la politique
de discrimination exécutée par les autorités de l’occupation envers les non
juifs et les tentatives de resserrer l’étau contre leur présence dans la ville,
pour les contraindre à partir.
Par ailleurs, les politiques
israéliennes visant à étouffer la vie des maqdisis et de rendre leur vie de plus
en plus difficile se poursuivent. Le parlement de l’occupation a approuvé au
mois de janvier l’augmentation de l’impôt « arnuna ». Selon cette décision,
l’augmentation de 35 sera appliquée au début de l’année 2012. Les impôts imposés
par l’occupation sur la population d’al-Quds rendent la vie difficile, d’autant
plus que le non-paiment de cet impôt les expose au retrait de leur carte de
résidence.
La municipalité de l’occupation a
décidé de remettre l’administration de plusieurs quartiers palestiniens, isolés
par le mur de la colonisation, à l’administration civile de l’armée sioniste,
qui gouverne la Cisjordanie occupée. Cette mesure prive les habitants des
quartiers isolés des services assurés par la municipalité, tout comme elle les
prive d’accès aux écoles, aux hôpitaux et à leur lieu de travail situés dans
al-Quds. Cette mesure, qui bouleverse la vie 100.000 Palestiniens, fait partie
du plan de judaïsation démographique de la ville et du nettoyage
ethnico-religieux mené par les autorités de l’occupation.
Dans ce cadre, les tentatives
d’expulsion des Maqdisis se poursuivent. Des ordres d’expulsion et de
destruction de maisons ont été émis, dans plusieurs quartiers, notamment à
Selwan et ‘Issawiya. Le tribunal de la municipalité a fixé la date de fin
septembre pour la destruction de 29 maisons des 88 menacées dans le quartier
al-Bustan, dans Selwan . Les autorités de l’occupation tentent de mettre la main
sur le quartier pour construire un « jardin biblique ». Elles détruisent les
maisons sous prétexte qu’elles ont été construites sans autorisation, alors
qu’elles n’en délivrent pas ou à peine, aux Palestiniens d’al-Quds.
Face à ces pratiques coloniales,
le soutien arabe et islamique de la ville d’al-Quds reste très limité. Un hôtel
a été construit au mois d’avril, pour activer le secteur touristique dans la
ville, mais sans plus.
Une polémique a éclaté, suite à
l’invitation adressée par le président Mahmoud Abbas, aux Arabes et musulmans de
vister al-Quds, pour soutenir sa population, affirmant que de telles visites ne
sont pas une normalisation des relations avec l’occupant. Il faut cependant
remarquer que les portes de la solidarité et du soutien sont ouvertes à tous
ceux qui sont se soucient de consolider la résistance des maqdisis et de la
ville d’al-Quds, en finançant les projets d’habitation et les secteurs scolaires
et hospitaliers, en soutenant la réfection de la mosquée al-Aqsa et en
participant activement aux campagnes de boycott de l’Etat sioniste, en
participant aux campagnes de pression pour faire cesser l’occupation,
l’expulsion et la confiscation des terres.
Le soutien populaire à la ville
d’al-Quds s’est manifesté le 30 mars dernier, lors de la journée de la terre,
lorsque plusieurs manifestations ont eu lieu dans les pays limitrophes de la
Palestine, ainsi qu’en Palestine, en Cisjordanie, à Gaza et dans les territoires
occupés en 48, pour réclamer la protection de la ville et des lieux saints en
Palestine.
La question des députés expulsés
de leur ville n’a toujours pas été adoptée par les organisations juridiques et
humanitaires internationales, qui prétendent lutter pour l’application et la
protection des droits de l’homme, alors que les mesures d’expulsion qui les ont
visés, et qui ont visé des centaines de maqdisis, sont une violation flagrante
des lois internationales.
ISM france
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