HK et les Saltimbanks : on lâche rien !...

HK & Les Saltimbanks        

"On lâche rien ! ". La formule est devenu le slogan du Front de gauche. La chanson dont elle est le titre fait même figure d'hymne de la gauche de la gauche. Elle est de tous les meeting de Jean-Luc Mélenchon et de Philippe Poutou du NPA.

Cette chanson est l'oeuvre des Roubaisiens Hk & les Saltimbanks, émanation du MAP, le Ministère des Affaires Populaires, et de son leader, Hadadi Kaddour, alias Hk.

 

Ecrit en 2009, le morceau a fait son apparition sur les pavés lors de manifestations contre la réforme des retraites à l'automne 2010. Depuis, il est de toutes les manifs, de toutes luttes.

En 1888 déjà, c'était un Lillois, Pierre Degeyter, qui avait composé la musique de l'Internationale, hymne incontournable de la gauche depuis plus d'un siècle. Hk & les Saltimbanks prennent la relève.

Le succès de "On lâche rien !" les ravit. Résolument ancrés à gauche, et "citoyens du monde", ils restent cependant libres de toute appartenance partisane.

Questions à Kaddour Hadadi, alias Hk.

Alors, ça fait quoi d'être l'auteur du nouvel hymne de la gauche ?

Le pouvoir de la musique est au dessus des partis politiques. Nous sommes des saltimbanques, des ouvriers de la musique. Ce qui est important pour nous, avec ce morceau, c'est d'accompagner les combats d'une époque, de transmettre des valeurs, des idées, un combat.

La campagne présidentielle n'est qu'un temps parmi d'autres. Depuis deux ans, "On lâche rien !" est repris dans les manifs, en France, en Europe chez les Indignés, mais aussi à Montréal dans des mouvements étudiants. Les paroles ont été traduites au Japon, nous avons été contactés par un mouvement de contestation au Maroc. De tout ça, nous sommes fiers.

Et entre le Front de gauche et le NPA, vous penchez vers qui ?

Nous ne sommes encartés dans aucun parti. Mais cela ne nous empêche pas de nous sentir en convergence. Nous avons des choses à nous dire. Ce qui est important, c'est d'être dans des rapports sains qui permettent d'avancer, d'être constructifs. Les dirigeants passent, le peuple reste.

 On vous a quand même vus sur scène, à la Bastille en mars dernier, lors du grand rassemblement ogranisé par Jean-Luc Mélenchon...

C'était pour nous une exception car il s'agissait d'un grand rassemblement du peuple de gauche, auquel nous appartenons. Nous sommes tous issus de quartiers populaires. Quand on est sur scène, on est en prise directe avec les gens. C'est notre chance de saltimbanques.

Et si votre chanson était reprise dans un meeting de Marine Le Pen ?

(rire). Ça ne risque pas d'arriver, ni dans un meeting de l'UMP d'ailleurs. Notre chanson est claire, il n'y a pas de flou, elle est explicite, pas conciliante. Si quelqu'un s'en revendique, c'est qu'il adhère à ce qu'elle dit.

Vidéo : Hk & les Saltimbanks à la Bastille le 18 mars  ici

Paroles de : On lâche rien ! ICI

À  voir aussi : le site d'Hk & les Saltimbanks