jeudi 2 août 2012

Le Rom, c'est Valls à mille temps

 Ruminances                         
L'année dernière, l'année d'avant et la précédente, nous avions droit aux discours frénétiques du Lider Mínimo sur le bougnoule, la burqa et l'incontournable Rom ! Croyant ainsi qu'en stigmatisant, il allait gagner sur le terrain des nauséabonderies les voix pour une resucée quinquennale. Mauvais calcul : son propre camp a fini par le désavouer...

Depuis, les choses ont changé. Pas sur le fond, je vous rassure. Si tant est que le verbe transitif « rassurer » soit le bon. À Guéant a succédé Manuel Valls. En ce qui me concerne, c'est un prêté pour un rendu, même si j'admets qu'entre lui et Guéant, photogéniquement parlant, il n'y a pas photo.

Après la prise de fonction du nouveau gouvernement socialiste et la mise en bouche labourée au symbole (Marie Curie, Jules Ferry, le Vél d'hiv) nous voici dans le dur. Dure est la réalité.

C'est de saison, le Rom se vend bien. C'est les soldes de l'été, on se dépêche pour faire ses emplettes. Soucieux de l'hygiène citoyenne, Manu Valls, n'a qu'un but, j'allais dire une obsession : le nettoyage. Il n'y a que par la propreté que le pays s'en sortira. Voici en substance ce qu'il a déclaré sur le sujet devant la bonnette d'Europe 1. Je cite ma pioche saisie dans le Libération du jour (cof. source image) :

« Les démantèlements de campements de Roms se poursuivront «chaque fois qu’il y a une décision de justice» en ce sens, a assuré mardi matin le ministre de l’Intérieur Manuel Valls.
Interrogé sur Europe 1, le ministre a déclaré : «Les préfets ont pour mission de démanteler les camps de Roms quand il y a eu une décision de justice. Les choses sont simples. Oui, quand il y a une décision de justice, il y aura démantèlement de ces campements».

« Je ne peux pas admettre (...) que dans ces campements, qui accueillent parfois des centaines de personnes dans la chaleur de l'été, il y ait des problèmes sanitaires insupportables», a-t-il ajouté.

«Chaque fois qu’il y a une décision de justice, chaque fois que les propriétaires de ces terrains, qui sont souvent des collectivités territoriales, en font la demande, il y aura ces démantèlements. C’est une politique à la fois ferme et respectueuse du droit», a conclu Manuel Valls ».

Comme l'écrivait Romain Gary, dans « La Danse de Gengis Cohn » : « La différence entre les allemands, héritiers d'une immense culture et les Simbas incultes, c'est que les Simbas mangeaient leurs victimes, tandis que les allemands les transformaient en savon. Ce besoin de propreté, c'est la culture. »

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