jeudi 16 août 2012

Libye, Obama, Israël et la prise du sommeil

Gaëtan Pelletier

En français, la « prise du sommeil ». L’attaquant enroule le cou de l’adversaire avec son bras et utilise le 2e bras pour pousser le cou. Comme son nom le suggère, qui semble l’endormir, le faire tomber en légère léthargie... Catch, Wiki

Le représentant Avons 

Pendant que le représentant Avons (besoin de tout), M. Obama était en mission au Brésil, avec son discours savonneux, pour vendre des avions F-16, la mission cachée semble plutôt d’enjôler le Brésil pour ses immenses ressources : eau, minéraux, pétrole, gaz, biodiversité et culture alimentaires. L’Amazonie dans la mire des États-Unis.
Le Pinocchio noir, aux fils translucides, commence à rallonger du nez pendant qu’il parle.
Fidel Castro a bien cerné le personnage et son discours :
« La gageure du président Kennedy se maintient: “Bâtir un continent où tout le monde puisse aspirer à un niveau de vie viable, convenable, où tout le monde puisse vivre d’une manière digne et libre.” »
Il est incroyable qu’on vienne nous raconter de telles fadaises qui constituent une insulte à l’intelligence humaine.
Forcément, il n’a pas pu ne pas parler, entre autres grandes calamités, d’un problème causé par le colossal marché que représentent les USA en drogues et en armes :
« Les gangs de criminels et de trafiquants de drogues constituent une menace non seulement à la sécurité de nos citoyens, mais encore au développement, parce qu’ils font fuir les investissements dont les économies ont besoin pour prospérer ; et ils menacent directement la démocratie, parce qu’ils alimentent la corruption qui ronge les institutions de l’intérieur. » Les vraies visées de l’Alliance entre “égaux”, Fidel Castro
Notre représentant Avons s’est maquillé de rouge à lèvres qui ressemblent fort étrangement à des missiles bien cordés et pointés vers le ciel.





Les États-Unis ont une dette faramineuse et sont gourmands. Les voilà rendus avec un problème de taille dans les bus.
C’est officiel : les Américains sont de plus en plus gros. Et de plus en plus serrés dans les autobus qui n’ont pas été conçus pour des passagers aussi corpulents. Conséquence, les normes de sécurité en vigueur dans les autobus publics devront être revues dans tout le pays.
La Federal Transit Authority (l’équivalent américain de Transport Canada) propose ainsi de revoir à la hausse le poids moyen des passagers, qui passerait de 150 livres à 185 livres, de même que la superficie qu’ils occupent, ce qui limiterait du même coup le nombre de personnes admises dans chaque véhicule.
Les normes en vigueur sont basées sur des proportions des Américains mesurées au début des années 60. Cyberpresse
Le ciel de la Libye 

Assez surprenant que pour « gagner le ciel de la Libye » il faut autant d’avions dans un pays qui n’en en presque pas : sauf quelques Su-22, je crois, appareils russes désuets. Car la technique des vendeurs d’armes consiste à vendre ses vieux stocks à des pays plus pauvres ou ne désirant pas s’armer. De sorte que la concurrence (sic) n’existe pas.
L’OTAN, ou NATO, a une longue histoire de conflits qui perdurent, tuant femmes et enfants. À se demander si la prolongation n’est pas devenue une sorte d’Ebay des armes et conflits où chacun cherche à vendre ses broyeurs à chair.
Sarko y compris.
Et le Canada qui lui, envoie en « renfort » d’autres appareils.

L’Afghanistan 

Probablement le pays champion dans l’art du dommage collatéral.
On ne voit pas de photos souvent des enfants et des femmes assassinées.
Les étatsuniens, si ils peuvent lire ces lignes ou en avoir entendu parler, seraient choqués de l’indifférence des équipages de deux hélicoptères américains qui ont attaqué et tué neuf enfants sur un flanc de montagne dans la province afghane de Kunar, les tirant les uns après les autres, mardi le 1e mars 2011. Scannés d’un hélicoptère, celles-ci sont revenues dans un second tour pour les abattre. NYT 3 mars 2011.

Faites des recherches sur Google. Il y en a des centaines. Mais ce ne sont pas les nôtres…

Le « catch » Israëlien

La prise du sommeil peut maintenant être attribuée à Israël qui profite de l’attention des médias vers la Libye pour se faire un petit feu d’artifice sur Gaza.
Ces personnes ont été assassinées dans deux attaques séparées dans la partie orientale de la ville de Gaza ce mardi, ont indiqué des témoins.
Deux des morts étaient âgés de 11 et 16 ans, et quatre d’entre eux appartenaient aux Brigade Al-Qods, la branche armée du mouvement du Jihad islamique, a déclaré un porte-parole du groupe.
Quatre personnes sont mortes quand un obus a frappé une maison familiale à Shejaiya, ont déclaré des sources médicales à l’agence AFP. Quelques heures plus tard, les quatre autres personnes ont été tuées – tous des combattants de la résistance – dans un raid aérien dans le quartier de Zeitoun, à proximité.Lien

Mohammed Saber Harara, âgé de 19 ans, et Mohammed Jalal al-Helo ont immédiatement été tués et leurs corps ont été réduits en morceaux. Juste quelques instants après, le quatrième obus a atterri près de Yaser Hamed al-Helo, âgé de 51 ans, et de son petit-fils Yaser Ahed al-Helo, âgé de 15 ans, alors qu’ils étaient en train d’ouvrir la porte de leur garage et de sortir leur voiture pour secourir les blessés. Ils ont été tués sur le coup.
Onze autres civils, dont huit enfants, ont été blessés par des éclats d’obus. Trois des blessés sont considérés comme dans un état grave. Lien

C’est ça « la guerre ».

En arrière d’un écran de 50 pouces, avec des nouvelles un peu trafiquées ou silencieusement feutrées, on ne sait rien.
Mais ce qu’on sait c’est que ces enfants sont victimes de pays qui vendent des armes mais qui condamnent les vendeurs d’armes.
La vie est une lutte. Mais c’est celui qui a les plus gros bras qui peut endormir des Petits Princes… jusqu’au ciel.

Le Petit Prince de Saint-Exupéry

Le narrateur est un aviateur qui, à la suite d’une panne de moteur, a dû se poser en catastrophe dans le désert du Sahara et tente seul de réparer son avion.
Le lendemain de son atterrissage forcé, il est réveillé par une petite voix qui lui demande : « S’il vous plaît… dessine-moi un mouton ! »
Très surpris par cette « apparition miraculeuse », l’aviateur obéit, mais aucun de ses moutons ne convient au petit prince. Excédé, le narrateur dessine la caisse du mouton : « Ça, c’est la caisse. Le mouton que tu veux est dedans ». Le petit prince s’en montre cette fois-ci satisfait et remarque que le mouton « s’est endormi ».
« Il tomba doucement comme tombe un arbre. Ça ne fit même pas de bruit à cause du sable. »

Gaëtan Pelletier

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