vendredi 18 janvier 2013

La folle course aux profits

2CCR

La surexploitation des ressources naturelles met en danger l’autosuffisance des populations sur les divers territoires de la planète. Les industries, encouragées et subventionnées par les instances politiques, ne se soucient pas de l’environnement, ce qui a pour conséquence de détruire toutes les chaînes alimentaires des écosystèmes, et ceci de manière irréversible.

Dans les pays du sud on assiste à une destruction de l’artisanat local et une mise en danger des ressources alimentaires, ainsi qu’une destruction des ressources naturelles comme l’eau. La culture intensive des industries de l’agroalimentaire est responsable de l’épuisement des sols, qui ensuite ne sont plus exploitables par les paysans. L’utilisation exagérée des engrais et des pesticides chimiques posent également des problèmes de santé publique.
Les industriels, poussés par leurs actionnaires, ne recherchent que l’augmentation constante de leurs profits. Pour parvenir à leurs fins, les capacités de capture (d’espèces) d’extraction (minerais) ou de culture (défrichement des forêts équatoriales) sont revues à la hausse années après années. Ceci est rendu possible par le développement de nouvelles technologies mais aussi par la bienveillance des Etats, des subventions publiques au nord et souvent la corruption au sud. La spoliation des terres par les multinationales aboutit à une privatisation progressive et complète des lieux d’exploitation.
La surexploitation des ressources et l’hyper productivisme entraine d’importantes pollutions, et la destruction de biotopes cause de si lourds dégâts que de nombreux organismes sont détruits de manière irréversible. L’hyper productivisme et son utilisation massive de pétrole et de charbon, grande émettrice de taux de CO2, accentuent le réchauffement climatique et ne font qu’accroitre les tensions dans de nombreuses régions du globe. Ceci est une des causes de l’immigration, des guerres et du terrorisme.
En échange d’infrastructure ou d’un impôt dérisoire, les multinationales négocient leur accès aux ressources des pays en voie de développement. Les produits qu’elles importent ou qu’elles fabriquent sont mis en concurrence avec les productions locales de manières complètement déloyales, la destruction du tissu social et de l’économie locale est ensuite cachée par les mots de compétitivité, production de richesses et désendettement.
L’exemple de la surpêche est un exemple flagrant de ce système absurde de la course à la rentabilité et de la destruction de notre environnement. On estime que pour un poisson qui arrive à quai pour être vendu, deux sont rejetés sans vie ou agonisants à la mer. C’est à dire qu’un chalut, navire de pêche subventionné et exploité par l’industrie de la pêche, est responsable de 72% des rejets. Des filets de plusieurs kilomètres de long sont une véritable arme de destruction massive pour les dauphins et d’autres espèces soit disant protégées. D’autres filets rabotent le fonds des océans, détruisant toute une faune et une flore que l’on n’aura même pas eu le temps de connaitre. Ces gaspillages se retrouvent dans d’autres industries, avec pour seul objectif une rentabilité maximale, immédiate et implacable pour les hommes et la nature.

Le capitalisme continue dans sa logique de recherche effrénée de profits, améliorant ses capacités de production tout en optimisant l’exploitation de la main d’œuvre par la destruction des droits sociaux, et par une redistribution des revenus de plus en plus faible. Ceci alors que les seuils biologiques à respecter, pour permettre le renouvellement du cycle naturel, sont déjà complètement dépassés.

D’après Cassiopée


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