mercredi 6 février 2013

Un immense Monopoly...la guerre en plus

2CCR          

Un petit groupe de spéculateurs a volontairement coulé la Grèce afin de faire effondrer l’Europe par effet de dominos. Leur but est de pourrir l’euro pour sauver le dollar. Les fameuses agences de notations, qui ne sont que des instruments aux mains des spéculateurs américains, n’attaquent que la dette européenne.

L’euro a été attaqué pour l’empêcher de devenir la monnaie de référence dans le monde à la place du dollar. La guerre économique a été déclarée contre l’Europe pour sauver la suprématie américaine. 

Pour parfaire l’attaque sur les États Européens, les spéculateurs lancent un raid sur les banques européennes tout en interdisant à leurs propres banques d’aider les banques en Europe. La crise de l’euro permet aux Américains de maintenir leur taux d’intérêt à 2 %. Leur solvabilité dépend de l’aggravation de la crise en zone euro. La crise européenne ne pourra que s’aggraver, et c’est cela qui va soutenir le marché financier américain, car les investisseurs n’ont pas d’autre choix.

La sauvegarde des États-Unis dépend de l’échec de l’Europe. Leurs coûts de financement dépendent de l’aggravation de la crise en zone euro. La plus grande bulle spéculative se trouve actuellement dans les bons du Trésor Américain.

D’un coté, plus de 3000 Milliards de dollars spéculent contre l’Europe, mais de l’autre les investissements des Banques centrales et fonds souverains des pays émergents (Chine, japon, Russie…), se montent à près de 6000 milliards de dollars.

La guerre mondiale actuelle oppose les États-Unis et l’Europe. Deux blocs qui, dans le contexte de la montée en puissance de la Chine, se retrouvent dans un combat fatal pour trancher lequel sera le représentant de l’Occident dans le futur. Les États-Unis ont la puissance financière mais un dollar qui ne vaut plus grand-chose. C’est une guerre contre les paradis fiscaux d’Europe qui ont cédé la place aux paradis fiscaux anglo-saxons, une guerre monétaire contre l’euro qui a bien failli voler en éclats, une guerre spéculative généralisée contre la dette des États européens qui a fortement déstabilisé l’Europe. Le gagnant aurait fatalement dû être les États-Unis. La seule donne incontrôlable fut le soutien important et régulier apporté par la Chine à l’euro et aux obligations de la zone. Sinon, l’Europe aurait été enterrée en 2010. La banque centrale chinoise achète massivement de l’euro ce qui, pour le moment, empêche sa chute.

La solvabilité des États-Unis ne repose, aujourd’hui, que sur l’échec de l’Europe. Cette guerre a apporté de colossaux bénéfices à Washington. Les taux américains, c’est-à-dire le coût de financement du gouvernement, n’ont jamais été aussi bon marché, malgré l’explosion du risque lié à l’endettement excessif du pays. Et ce, grâce au report massif des investisseurs paniqués par la situation en Europe.

Cette guerre ne date pas d’aujourd’hui. Il y a quarante ans, des conflits entre groupes d’intérêts divergents, le Bilderberg et la Trilatérale, présageaient du pire qui est déjà arrivé. Peu importe qui va l’emporter, car, dans ce système, c’est toujours le peuple qui en paye les frais.

Ce système dégueulasse, construit sur la compétition permanente et la guerre généralisée, est le pire des systèmes : gagner coûte que coûte, écraser la concurrence, éliminer l’adversaire, exploiter à outrance tant qu’on le peut, tout rafler avant que d’autres ne le fassent, abandonner tous les pouvoirs aux accapareurs de richesses des mafias affairistes, piller le monde en intoxiquant toute forme de vie…



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