NPA 29

Un
an de reniements
Des rares promesses du candidat
Hollande qui auraient pu un tant soit peu froisser le patronat et les plus
riches, rien n’est resté. La renégociation du TSCG, l’imposition à 75%, la loi
de « dissuasion » des licenciements, la fermeture de la centrale
nucléaire de Fessenheim, le droit de vote des étrangers, le non-cumul des
mandats, la révolution fiscale… tout est passé à la trappe, sauf la loi en
faveur du mariage pour tous, seule promesse tenue, qui ne peut cacher la forêt
des reniements.
Pire, en un an, aucune attaque majeure
de Sarkozy n’a été remise en cause. Sur certaines questions comme celle de la
réduction des déficits ou de l’immigration, il y a même une véritable
continuité avec le gouvernement précédent. 2012 a été l’année record des
expulsions des immigréEs… triste record sous un gouvernement dit de gauche.
Continuité aussi également de la politique de la françafrique avec
l’intervention au Mali.
Ils
gardent le cap !
La politique d’austérité menée
par le gouvernement Hollande-Ayrault dégrade les conditions de vie du plus grand nombre. Le taux de chômage bat
des records historiques, la précarité et la pauvreté s’installent durablement
et touchent de plus en plus de jeunes, de salariés, de chômeurs et de
retraités. Face à cette situation, la colère se fait entendre. Celle des
salariés qui luttent contre les licenciements et les fermetures d’usines ou les
suppressions d’emploi dans le secteur public ; celle qui s’exprime contre
l’Ayraultport à Notre-Dame- des-Landes ou encore celle des manifestants du 1er
et du 5 mai.
Malgré cela, Hollande et son
premier ministre ont décidé de garder le cap. L’austérité sera poursuivie au
nom de la croissance et de l’emploi. Nos retraites sont d’ores et déjà dans le
collimateur du gouvernement et du Medef et les privatisations vont s’accélérer.
Résister
et s’opposer
Cette politique prépare le retour
de la droite, si discrète sur les mesures économiques du gouvernement et nourrit la montée du Front national qui se renforce
grâce aux reculs sociaux et aux affaires qui touchent la gauche et la droite.
Il y a urgence à développer et à faire
converger les mobilisations afin de changer le rapport de force et construire
une alternative politique contre la droite et l’extrême droite dans la perspective
d’un gouvernement anti-austérité qui interdise les licenciements, augmente les
salaires et les retraites pour imposer une autre répartition des richesses,
développe les services publics, annulent
la dette et crée un monopole public bancaire.
Il y a urgence à mettre les
banques, le patronat et leurs serviteurs hors d’état de nuire.
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