vendredi 6 septembre 2013

Le dîner de cons

tgb

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Déjà, ils lui avaient fait croire que le lanceur d’alerte Snowden se planquait dans l’avion du président souverain de Bolivie.
Ça les avaient bien fait marrer.

Marrer, jusqu’au moment où, d’extrême justesse, ils avaient du rattraper le coup avant que Flanby fasse donner la DCA et explose Evo Morales en plein vol.
De ce jour, ils avaient bien pigé, qu’ils pourraient lui vendre de l’eau en poudre et du grand marché transatlantique contre de l’exception culturelle dont ils n’avaient rien à foutre.
Le fait même que le Rantanplan de l’atlantisme et du libéralisme rose bonbon, suiviste et pas rancunier, s’excuse quasiment d’avoir malencontreusement découvert les micros de la NSA qui l’espionnaient leur avait vite mis la puce à l’oreille :
Ils avaient enfin trouvé leur François Pignon.
De ce genre de joyeux ahuri, qui allait égayer les réunions austères du G8.
De ce genre de non affranchi zélé qui en ferait des caisses pour intégrer la bande.
Pour la Syrie, c’est David qui avait eu l’idée. Faire croire à Pignon, qu’ils allaient monter une vaste coalition internationale pour « punir » Assad d’avoir franchi une sorte de ligne rouge. Barack qui n’y croyait qu’à moitié avait fini de crédibiliser l’affaire en affirmant que pour obtenir un prix Nobel de la paix mieux valait faire une bonne guerre.
Angela avait même soufflé à Pignon que la France universaliste et pays des lumières d’il y a longtemps, se devait d’épauler les exemplaires démocraties éclairées qu’étaient l’Arabie saoudite, le Qatar, le Bahrein…, dans ce juste combat d’émancipation humano-salafiste.
Ils savaient que pour monter ce canular, ils pourraient compter sur l’enthousiasme germanopratin du général Botul, toujours à peaufiner de la stratégie guerrière ‘Gangnam Style’ en son bunker Marrakchi.
Les paris étaient pris.
À peine le défi lancé que, déjà, le Cousteau de la politique amphibie, laissant tomber séance tenante son offensive sur la retraite (ou l'inverse), faisait armer son pédalo thermonucléaire et se lançait à l’assaut de Damas, implants au vent et sabre au clair.
C’est au moment précis où il allait passer à l’abordage que, se retournant, il constatait que l’armada internationale consistait en son seul pédalo, insubmersible certes, mais quand même.
Tout en pédalant mou, il rétropédala ferme, ce qui lui fit faire de très jolis ronds dans l’eau.
Sur la berge David, Barack et Angela l’observant aux jumelles, se gondolaient gaiement en lui faisant de petits signes de la main… houhou !!!

En plein potage, et puisque c’était comme ça, bravant héroïquement les interdits de Valérie, du bouillon, Flanby en reprit deux fois.


rue-affre

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