Georges Stanechy
Obama et Hollande, avec leur bande de fanatisés et de vendus, ont dû battre en retraite. Une vraie Bérézina !...
Pourtant, ils en rêvaient de jouer les « libérateurs-démocrates », drapés dans leur habitus colonial. "Socialistes" et "écolos" français vociférant en tête de meute (1), comme au bon vieux temps, chevauchant mensonges et cyniques combinaisons préparées depuis des décennies.
Il est vrai qu’il y avait urgence pour voler au secours de leurs mercenaires, réduits dans leur déroute à pratiquer la tactique de la terre brûlée et des massacres aveugles (même les hôpitaux, reconnaît l’ONU dans un rapport...), sous la raclée des troupes syriennes, hommes du contingent et volontaires toutes ethnies et religions confondues, défendant leur nation. Dans un même élan patriotique.
Nos "va-t-en-guerre" avaient cru pouvoir contourner le veto de la Russie et de la Chine au Conseil de Sécurité, en attaquant de leur propre initiative la Syrie dans une orgie de bombardements.
Bien que contraints au fil du temps, face à la détermination russo-chinoise, à rétrécir leurs ambitions guerrières comme peau de chagrin. D’une invasion avec débarquement de régiments, ils en étaient passés aux bombardements des infrastructures civiles et militaires sans envoi de troupes, puis au pilonnage de palais officiels et autres édifices publics symboles de l’Etat Syrien sans envoi d’avions… Pour finir par s’abriter prudemment derrière un rideau de "missiles de croisière"…
Le "Front du Refus de l’Agression"
Toutefois, nos « dispensateurs de la démocratie et des droits de l’homme » répétant sans cesse que "toutes les options sont sur la table", en avaient oublié une. Majeure : les 2/3 de la planète en ont plus qu’assez de leur arrogance mégalomaniaque et dévastatrice !... Inhumaine. Après avoir écrasé et spolié la Palestine, rasé l’Irak, l’Afghanistan, la Libye ; éclaté le Soudan ; plongé Pakistan et Somalie dans l’anarchie, l’Egypte dans la guerre civile ; prétendre, à présent, s’emparer de la Syrie pour la "rayer de la carte" dans une poussière de micro-Etats…
Tout cela pour renforcer leur hégémonie de la prédation ?... À cette cadence ravageuse, où vont-ils s’arrêter ?...
Trop c’est trop. "Inacceptable".
Ce qui leur fut patiemment et diplomatiquement notifié par un solide "Front du Refus de l’Agression" regroupant tous les pays hostiles aux visées hégémoniques de l’OTAN, et animé par Russie, Chine et Iran.
Se refusant à l’entendre, malgré vetos et mises en garde. Pourquoi s’en étonner : les prédateurs, qu’ils soient traîneurs de sabre, marchands de canons, pétrochimistes ou banksters, partagent la même surdité. Ne comprenant, comme tout voyou, que le langage de la détermination. Celui qui est l’expression de l’absence de peur.
Alors, les points furent mis sur les "i"…
En cas d’attaque des occidentaux, la Syrie serait non seulement "soutenue", mais encore plus : "défendue". L’accent étant mis sur la défense d’un Etat souverain agressé par d’autres. Quatre volets à remarquer, dans ce "plan dissuasif" :
1. Mise à disposition de la Syrie de l’ensemble de l’appareil de renseignement de la Russie et des pays du « Front » dans la région, à la milliseconde près : satellites, stations d’écoute, radars de repérage, de suivi et d’évaluation des moyens militaires adverses. Jusqu’au départ des tirs occidentaux. Comme la Russie l’a récemment démontré lors du tir de deux missiles d’essai de l’OTAN à partir d’un sous-marin au centre de la méditerranée, aussitôt repéré, aussitôt annoncé. (2)
Notons que le bâtiment Russe qui inquiète le plus les occidentaux est le CCB-201. Puissant navire, bourré de systèmes d’écoute et de décryptage filtrant toutes les communications de l’OTAN, (navales, aériennes et terrestres). Repérant, depuis le 15 juin dernier, le positionnement de tous les avions (combat et transport), navires et sous-marins occidentaux en méditerranée. Disposant aussi, cerise sur le gâteau, d’une autonome et impressionnante défense antiaérienne. (3)
Le tout, complété par l’exceptionnelle qualité des services de renseignement Iraniens, électroniques et humains, dans le Golfe Persique. Les occidentaux ne peuvent y déplacer un tournevis sans qu’ils n’en soient instantanément informés.
2. Mise à disposition de la Syrie de l’arsenal (non nucléaire) de la Russie et des pays du « Front » sous forme de remplacement pièce par pièce de tout armement ou matériel militaire détruit, avec accélération des livraisons des systèmes de lutte antiaérienne tout particulièrement.
3. Tout débarquement de troupes de l’OTAN, ou de franchissement des frontières de la Syrie (à partir de la Jordanie et de la Turquie), serait systématiquement contré par un débarquement ou expédition, en nombre équivalent, de troupes membres du « Front ». Dans un premier temps, du fait de leur proximité dans la région : Russes (présence des plus importants navires de débarquement de la flotte Russe au large de la Syrie) et troupes d’élite Iraniennes.
3. Tout débarquement de troupes de l’OTAN, ou de franchissement des frontières de la Syrie (à partir de la Jordanie et de la Turquie), serait systématiquement contré par un débarquement ou expédition, en nombre équivalent, de troupes membres du « Front ». Dans un premier temps, du fait de leur proximité dans la région : Russes (présence des plus importants navires de débarquement de la flotte Russe au large de la Syrie) et troupes d’élite Iraniennes.
4. Mise en place d’un "bouclier anti-missiles" pour protéger le territoire Syrien, dans une sorte de "no-fly zone" anti-OTAN. La marine Russe a concentré, au large des côtes syriennes, une dizaine de ses bâtiments les plus puissants, non compris ses sous-marins face au dispositif de l’OTAN. Dont le redoutable Moskva, surnommé le "tueur de porte-avions", pouvant lancer à lui seul, en moins de 30 secondes, une rafale de 16 missiles anti-navires de longue portée...
Ces bâtiments, tous équipés des systèmes de défense antiaérienne les plus performants au monde (version navale du S-400, par exemple) seraient chargés d’intercepter le maximum de missiles en tous genres. Les occidentaux dans leurs premières estimations, d’une généreuse humanité, envisageant un déluge de près de 700 missiles de croisière dans une salve initiale…
Deux points particuliers traités dans ce "plan de défense" :
=> Les menaces des USA d’expédier des missiles de croisière à partir de leur flotte dans la Mer Rouge.
Nécessitant le survol de l’Arabie saoudite et Jordanie, cette hypothèse équivaudrait de la part de ces deux voisins de la Syrie, à une déclaration de guerre. Ouvrant, en ce cas, la possibilité de ripostes balistiques.
Exemple : les Saoudiens verraient, leur grand port pétrolier de Yanbu (30 km de long sur 10 km de large) à 300 km au nord de Djeddah sur la Mer Rouge, avec ses gigantesques terminaux et complexes pétrochimiques, poumon économique de l’Arabie saoudite, inscrit en tête de liste des "dégâts collatéraux" pour missiles égarés… Occasion, pour les émirs féodaux saoudiens, de goûter la saveur de la destruction qu’ils financent dans d’autres pays, cette fois-ci sur leur propre territoire...
=> Les mêmes menaces d’envoi de missiles par la flotte occidentale à partir du Golfe Persique impliqueraient le survol de l’Irak qui, malgré son état de faiblesse actuel, a notifié son refus de servir de "transit" à toute agression contre la Syrie. "Renversement d'un dictateur", "intervention pour secourir une population opprimée", "instauration de la démocratie et des droits de l'Homme", par les occidentaux, ils connaissent la chanson : leur pays est en ruine... Alors, s'associer à une horde de salopards pour en détruire un autre : ça suffit.
De plus, les excellentes forces antiaériennes Iraniennes se feraient un plaisir de tester en temps réel leur remarquable niveau opérationnel en abattant le maximum de missiles survolant les eaux internationales du Golfe Persique…
Changement d’ambiance…
Fini les "ballades de démolition" à la libyenne, sans riposte antiaérienne du fait de sa neutralisation préalable par des officiers "achetés" ou par commande à distance (4)… Fini les massacres aériens du conducteur de mobylette ou du chef de village Pakistanais, Afghan, Irakien, Somalien… Ou encore, la carbonisation au phosphore blanc du Palestinien affamé et sans défense de Gaza…
Il était annoncé, aux occidentaux, un festival de tir au pigeon d’argile…
Le Sommet de Bichkek
Ce changement de dimension dans le rapport de force, entre une majorité de pays dans le monde, parmi les plus puissants, partisans de la négociation et de La Paix, et la minorité ultra-belliqueuse du bloc occidental, s’est trouvé confirmé lors du sommet l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), qui vient de s’achever vendredi dernier à Bichkek (Kirghizstan).
Chine et Russie ont renouvelé la condamnation ferme, unanime et définitive de l’agression occidentale à l’encontre de la Syrie, insistant sur le caractère « inadmissible » d'une intervention militaire sans l'aval de l'ONU.
Prenant soin toutefois, comme l’exige toute bonne diplomatie, que leurs adversaires ne perdent pas "la face". D’où l’habile montage de la mise sous contrôle de l’ONU des armes chimiques de la Syrie. Coupant, du même coup, l’herbe sous les pieds des services spéciaux des pays de l'OTAN qui pensaient renouveler l’opération de "diabolisation" anti-Syrienne par épandage de gaz toxique, en particulier vers Israël…
À cet important sommet (occulté évidemment par nos médias analphabètes du monde…), était invité l’Iran qui bénéficie, depuis 2005, du statut « d’observateur » auprès de cette organisation. Représenté par son nouveau président, Rohani. Ce dernier a été cordialement accueilli par les présidents de la Russie et de la Chine, qui se sont individuellement, et longuement, entretenus avec lui.
Ici, s’annonce un spectaculaire tournant dans l’équilibre planétaire. Si le coup d’arrêt à l’expansionnisme militaire vient d’être signifié aux occidentaux, c’est pour bien faire comprendre que l’invasion, l’agression de l’Iran, avec la prédation de ses ressources et richesses, qui est l’objectif caché derrière la destruction de la Syrie sera implacablement bloqué. Par les armes, si nécessaire.
Parmi les déclarations, retenons-en deux, prononcées par le président Poutine. Sur des points clés, en termes de prospective :
=> La coopération économique va être renforcée avec l’Iran. Sous-entendu, les sanctions unilatérales édictées par le Congrès des USA, relayées par leurs supplétifs européens, sont considérées non acceptables, et de ce fait : nulles.
=> L’Iran a tous les droits, notamment internationaux, de procéder à l’enrichissement de l’uranium pour ses besoins pacifiques. Ses termes repris en anglais sont limpides de clarté :
« Nous considérons que l’Iran, comme tout autre Etat, a le droit d’accéder à l’énergie atomique dans un but pacifique, y compris celui d’enrichir l’uranium… » (5)
Restons lucides, les "va-t-en-guerre" ne vont pas renoncer à leur paranoïa sanguinaire et spoliatrice. Obama, en ce samedi, le rappelle (6) :
« Nous continuerons à menacer la Syrie et à maintenir notre dispositif militaire dans la région ».
Accessoirement, ces voyous persévèreront dans le mensonge à leurs peuples et le mépris face à leur volonté de paix…
Notes
Ce changement de dimension dans le rapport de force, entre une majorité de pays dans le monde, parmi les plus puissants, partisans de la négociation et de La Paix, et la minorité ultra-belliqueuse du bloc occidental, s’est trouvé confirmé lors du sommet l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), qui vient de s’achever vendredi dernier à Bichkek (Kirghizstan).
Chine et Russie ont renouvelé la condamnation ferme, unanime et définitive de l’agression occidentale à l’encontre de la Syrie, insistant sur le caractère « inadmissible » d'une intervention militaire sans l'aval de l'ONU.
Prenant soin toutefois, comme l’exige toute bonne diplomatie, que leurs adversaires ne perdent pas "la face". D’où l’habile montage de la mise sous contrôle de l’ONU des armes chimiques de la Syrie. Coupant, du même coup, l’herbe sous les pieds des services spéciaux des pays de l'OTAN qui pensaient renouveler l’opération de "diabolisation" anti-Syrienne par épandage de gaz toxique, en particulier vers Israël…
À cet important sommet (occulté évidemment par nos médias analphabètes du monde…), était invité l’Iran qui bénéficie, depuis 2005, du statut « d’observateur » auprès de cette organisation. Représenté par son nouveau président, Rohani. Ce dernier a été cordialement accueilli par les présidents de la Russie et de la Chine, qui se sont individuellement, et longuement, entretenus avec lui.
Ici, s’annonce un spectaculaire tournant dans l’équilibre planétaire. Si le coup d’arrêt à l’expansionnisme militaire vient d’être signifié aux occidentaux, c’est pour bien faire comprendre que l’invasion, l’agression de l’Iran, avec la prédation de ses ressources et richesses, qui est l’objectif caché derrière la destruction de la Syrie sera implacablement bloqué. Par les armes, si nécessaire.
Parmi les déclarations, retenons-en deux, prononcées par le président Poutine. Sur des points clés, en termes de prospective :
=> La coopération économique va être renforcée avec l’Iran. Sous-entendu, les sanctions unilatérales édictées par le Congrès des USA, relayées par leurs supplétifs européens, sont considérées non acceptables, et de ce fait : nulles.
=> L’Iran a tous les droits, notamment internationaux, de procéder à l’enrichissement de l’uranium pour ses besoins pacifiques. Ses termes repris en anglais sont limpides de clarté :
« Nous considérons que l’Iran, comme tout autre Etat, a le droit d’accéder à l’énergie atomique dans un but pacifique, y compris celui d’enrichir l’uranium… » (5)
Restons lucides, les "va-t-en-guerre" ne vont pas renoncer à leur paranoïa sanguinaire et spoliatrice. Obama, en ce samedi, le rappelle (6) :
« Nous continuerons à menacer la Syrie et à maintenir notre dispositif militaire dans la région ».
Accessoirement, ces voyous persévèreront dans le mensonge à leurs peuples et le mépris face à leur volonté de paix…
Notes
1. Pathétique Noël Mamère… Voir son intervention à l’Assemblée Nationale, dans sa question au premier ministre concernant la Syrie, sur la chaîne LCP ou sur Youtube…
Ou encore, celle de la pitoyable Elizabeth Guigou, présidente de la Commission des Affaires Etrangères à l’Assemblée Nationale, lors de l’émission de Taddeï “Ce Soir ou Jamais” du 6/9/2013…
Anonnant l’un et l’autre, mot à mot, l’argumentaire belliciste de l’extrême-droite américaine !
Ou encore, celle de la pitoyable Elizabeth Guigou, présidente de la Commission des Affaires Etrangères à l’Assemblée Nationale, lors de l’émission de Taddeï “Ce Soir ou Jamais” du 6/9/2013…
Anonnant l’un et l’autre, mot à mot, l’argumentaire belliciste de l’extrême-droite américaine !
2. Israel claims joint US missile launch in Mediterranean for « target practice », RT, 3 septembre 2013, http://rt.com/news/ballistic-launch-eastern-mediterranean-343/
3. Syrie : Les Russes envoient leur navire espion pour connaître les intentions des Occidentaux, Israël-Flash, 23 juin 2013,
4. La défense antiaérienne de la Libye, organisée autour des plateformes de missiles de fabrication française Crotale, n’a pas été en mesure d’abattre un seul avion, hélicoptère ou missile ennemi…
5. “We presume that Iran, the same as any other state, has right to peaceful use of atomic energy, including enrichment operations…”
6. Obama : US will continue threatening Syria, samedi 14 septembre 2013, Press TV,
Photo : Le "Moskva" - surnommé "Le Tueur de Porte-Avions"


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