Comme je n’attends rien
de précis dans la vie, que je me suis détaché de toute envie de
réussite sociale, professionnelle, je ne suis jamais déçu. Le bonheur
est quelque part par là...
Se mettre sur le côté, c’est éviter les
rythmes qui te colleront un jour une dépression, un cancer ou un AVC :
je veux mourir en bonne santé, ce qui est de plus en plus rare dans
notre monde ; moi, je me suis mis de côté, en faisant en sorte que ma
vie ne nuise ni à mon voisin ni à la terre. Je ne suis que sur le chemin
et l’aboutissement est encore loin, car c’est dur de se débarrasser de certains besoins inutiles.
Se mettre de côté
c’est arrêter la lutte. Parce que je pense que la seule solution est la
résistance passive, et notamment résister aux besoins que la société
nous crée pour mieux nous asservir. Je pense également que consommer des
choses inutiles est non seulement inutile mais dangereux à long terme
puisque consommer signifie puiser dans des ressources souvent non
renouvelables, et j’espère que l’homme disparaitra avant d’aller polluer
tout l’univers. À mon avis, l’homme n’a pour seule mission que de se
développer en phase avec la nature (développement spirituel, physique et
non économique).
Je peux imaginer
facilement un monde, sans économie au sens moderne du terme, ou avec
une économie planifiée, dans le sens qui anticipe sur le futur, mais je
sens que je vais passer pour un empêcheur de tourner son égo en rond,
voire pour un rétrograde. Tant que les citoyens seront plus intéressés
par « face de plouc » et les tablettes que par ce que font les décideurs
(politiques, économiques, religieux) ça sera la fête pour les puissants
qui doivent bien se fendre la gueule en regardant tout cela de leurs
jets privés. D’ailleurs, les milliardaires vous remercient (voir ici) !
Quant au winner
qui se déclare libéral pragmatique et met en avant la
méritocratie, c’est à dire que son intérêt passe avant celui du groupe :
c’est très bien, très égoïste et en plus il pense pouvoir se la
« péter » parce qu’il croit que sa réussite n’est due qu’à son propre
travail, ce qui me fait doucement rigoler car s’il était né dans un
bidonville de Calcutta, il aurait pu bosser comme un dératé, il serait
resté en bas de l’échelle sociale.
J’ai bien peur que notre addiction au confort ait balayé les belles idées du conseil national de la résistance… Il est bien plus important de se payer une tablette,
j’en conviens. Tu penses avoir un max d’amis sur les réseaux et tu y
passes un max de temps, mais le jour où EDF te coupera le jus, tu
pourras compter sur qui ? Si tu veux tuer les rapports humains, invente
la télé, si ça ne suffit pas, fait croire aux gens que la vraie
communication c’est internet et les téléphones portables. Combien de
milliers d’amis as-tu ? Sur combien peut-tu compter si tu es dans le
pétrin ? Je crois que sous couvert d’ouverture au monde et de
communication à outrance, on a définitivement réussi à isoler les
individus.
Comme des millions d’humains l’ont fait avant moi, je construis ma vie sans penser à la retraite,
aidé en cela par l’observation des vieux de ma montagne qui n’ont
besoin de quasi rien pour vivre et mourront le jour où ils seront trop
faibles pour cultiver leur potager. Soit vous courrez après le travail
pour accumuler des biens matériels qui n’entreront pas dans la boite où,
de toute façon vous finirez, soit vous courrez après le travail pour
survivre et là, ce n’est pas la retraite à quoi il faut penser, mais à
la révolution. Si vous ne comprenez pas que travailler dans un système
capitaliste, c’est se faire avoir, je ne peux qu’exprimer ma compassion à
vos souffrances…. ; les inégalités, ce ne sont pas les patrons qui les
créent, ce sont les citoyens qui les laissent apparaitre, souvent par
égocentrisme et égoïsme.
Solidarité, égalité sont des mots que j’ai
rarement vus dans le monde du travail, ni même dans notre monde tout
court.
Moi, ça me fait bien rigoler,
un écroulement de tout le système financier international… c’est peut
être parce que je sais faire pousser mes légumes et poser des collets…
et je suis heureux malgré le bordel ambiant ….
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