
Le US National Security Agency (NSA) a recueilli des données sensibles sur
les câbles sous-marins de télécommunications à fibres optiques reliant l’Europe
à l’Afrique du Nord et l’Asie.
Citant des documents classifiés portant la mention «top secret» et "pas pour
les étrangers", le magazine de presse allemand Der Spiegel a rapporté dimanche
que la NSA a espionné la South East Asia-Middle East-West Europe 4 connue
également sous le nom de système de câble sous-marin SEA-ME-WE 4.
Selon le magazine allemand les spécialistes de la NSA avaient piraté un site
Web interne appartenant au consortium d’opérateurs de télécommunication afin de
récupérer des informations concernant l’infrastructure technique, avec la
cartographie du réseau et des informations sur la gestion du réseau.
"Plusieurs opérations sont prévues dans le futur pour recueillir de plus
amples informations à ce sujet et à partir d’autres systèmes de câbles." A
précisé Spiegel a en citant les documents de la NSA, datant de Février.
Selon le site Web du projet ( http://www.seamewe4.com ) "le SEA-ME-WE 4 est un
système de câble sous-marin de nouvelle génération reliant l’Asie du Sud-Est à
l’Europe via le sous-continent indien et le Moyen-Orient. Le projet vise à
porter ces régions à l’avant-garde de la communication mondiale en augmentant de
manière significative la bande passante et la connectivité mondiale des
utilisateurs tout au long de son parcours entre Singapour et la France
".
Spiegel rapporte que «Parmi les sociétés qui détiennent des participations
dans le consortium il y a France Télécom, c’est-à-dire Orange, appartenant
encore en partie à l’état français, et Telecom Italia Sparkle."

Le système de câblR sous-marin mesure environ 20.000 km de long. Il constitue
l’épine dorsale du réseau entre le monde oriental et l’occident avec des
extensions dans divers pays. Le projet vise à couvrir la téléphonie, l’internet,
le multimédia et diverses applications de données à large bande.
Il semble que la méthode employée par l’unité d’élite de piratage de la NSA
(TAO) a été de relier des routeurs et des serveurs de réseaux non-NSA à des
réseaux de couverture, et infecter ces réseaux par des virus qui permettent
ensuite aux pirates gouvernementaux de contrôler les ordinateurs à distance.
Le document divulgué par Der Spiegel affirme fièrement
que, le 13 février 2013, le TAO « a réussi à collecter des informations de
gestion de réseau du système de câbles sous-marins SEA-ME-WE (SMW-4) ». Avec
l’aide d’une «opération avec un faux site », l’agence a réussi à
« avoir accès au site de gestion du consortium et recueillir des informations
de couche 2 du réseau qui montre la cartographie d’une grande partie du
réseau ».
Le gouvernement américain affirme que ses opérations d’espionnage qui se
déroulent à la fois aux Etats-Unis et à l’étranger sont essentielles pour lutter
contre le terrorisme.
Un juge fédéral a statué vendredi que le recueil de données téléphoniques et
d’internet de millions d’américains par la NSA était légal. Le juge de district
américain William Pauley a également conclu que l’opération est une partie
importante de l’effort de l’Amérique pour lutter contre la menace du
terrorisme.
La NSA espionne des millions d’enregistrements téléphoniques et Internet qui
sont acheminés à travers les réseaux américains de manière quotidienne. Selon
certaines estimations, les espions de la NSA espionne 380 millions de téléphones
portables aux États-Unis.
Avant la décision de Pauley, un autre juge de district américain, Richard
Leon, a décrit le gigantesque programme d’espionnage de la NSA comme "Presque
orwellien".
«Je ne peux pas imaginer invasion plus ‘’arbitraire’’ et plus ‘’aveugle’’
que cette collecte et cette conservation de données personnelles systématiques
et High-Tech sur pratiquement chaque citoyen », a écrit le juge Leon.
DB / DB
Traduction : Avic
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