Un sujet qui enchaîne bien sur les commentaires suite aux articles
précédents sur la désobéissance civile et les infos de Leuren Moret : celui des
moutons, ceux qui ne veulent pas voir ce qui se passe autour d’eux pour
conserver leur minable sécurité.
Le troupeau se porte bien, grâce aux efforts de qui vous savez. On
appelle aussi cette population les mougeons (mouton-pigeon) ou les moutruches
(mouton-autruche). Voici une description qui vous permettra de bien cerner les
membres de ce troupeau. Faut-il en avoir pitié ?
Les moutons : pourquoi vous devriez les prendre en pitié
On dit souvent qu’il existe deux sortes de gens dans ce monde : ceux qui savent, et ceux qui ne savent pas. J’étendrais cette notion en disant qu’il y a en fait trois sortes de gens : ceux qui savent, ceux qui ne savent pas et ceux qui se fichent de savoir. Les membres du dernier groupe appartiennent au type de gens que j’appelle les "moutons".
Les moutons font partie d’une culture ou d’une société pas nécessairement déconnectée de la réalité de leur environnement ; ils peuvent avoir été face à des vérités de valeur à de nombreuses occasions. Cependant, une fois confrontés à des faits contraires à leur point de vue conditionné, leur comportement devient agressif et hostile, cherchant à rejeter la vérité et à l’attaquer en critiquant le messager et en dépit de tout bon sens. On trouve les moutons parmi les deux bords du faux paradigme politique de l’Amérique et dans toutes les "classes" sociales. En fait, la "classe professionnelle" et la hiérarchie du monde universitaire sont des terrains propices aux moutons ; je les nomme parfois les "intellectuels idiots". Médecins, avocats, scientifiques et hommes politiques sont tout autant sujets à l’épidémie "moutonnière" que quiconque ; la seule différence est qu’ils ont derrière eux un appareil bureaucratique qui leur donne un sentiment trompeur d’importance. Tout ce qu’ils ont à faire est de suivre le sillage de l’establishment et d’encourager sa vision.
L’argument courant, bien sûr, trouvé par les moutons est que CHACUN pense que
tous les autres sont aveugles à la vérité, ce qui justifie quelque peu leur
comportement. Cependant la caractéristique qui définit dans l’absolu un mouton
n’est pas forcément un manque de connaissance, mais le refus d’envisager ou
d’accepter une logique ou une vérité évidente afin d’empêcher tout risque
préjudiciable à leur ego et à leur préjugés. La mentalité mouton est actionnée
par des motifs égotistes.
Les médias dominants font beaucoup d’efforts pour renforcer cette mentalité
agressive en créant l’illusion que les moutons sont une "majorité" et que la
perception de la majorité (fabriquée par les médias) est la seule perception
acceptable.
De nombreux activistes de mouvements pour la liberté ont récemment remarqué
qu’il y a eu un déferlement de propagande médiatique avec pour but de dépeindre
la culture de la survie, de la préparation aux événements et de la liberté comme
"marginale", "réactionnaire", "extrémiste", "conspirationniste", etc. L’émission
de télévision du National Geographic, "Survivalistes de la fin du monde" semble
avoir été spécifiquement conçue pour mettre en scène les pires représentants
possibles du mouvement et montrer leurs faiblesses comme si ce n’était qu’un
simple carnaval divertissant. Ils n’attirent que rarement l’attention sur les
arguments logiques en cherchant à savoir pourquoi les participants deviennent
des survivalistes, et ne choisissent pas non plus de participant pouvant donner
des explications cohérentes. C’est une tactique qui ressemble beaucoup à celle
utilisée par la sphère médiatique dominante pendant les manifestations à grande
échelle ; ils tentent en général d’interviewer la personne la moins éloquente et
la plus facile à ridiculiser et en font la mascotte passagère du groupe tout
entier et de sa philosophie chérie.
Le but est de conforter les moutons sur leur "normalité" et de qualifier
toute personne sautant par-dessus les limites du courant dominant "d’anormale"
et d’en faire une cible facile de la collectivité.
Il semble que la vie d’un mouton est une vie de relative béatitude.
L’ensemble de la machine de l’establishment semble construite pour le rendre
heureux et faire de nous autres des malheureux. Mais l’existence des moutons
est-elle idéale ? Vivent-ils heureux dans leur ignorance ? Sont-ils vraiment en
sécurité dans les limites du système ? Voici juste quelques raisons de les
prendre en pitié.
Les moutons ne sont rien sans la collectivité
Le mouton tire en totalité son identité du groupe. Il agit comme il croit que
le groupe veut qu’il agisse. Il pense comme il croit que le groupe veut qu’il
pense. Toutes ses "idées" sont des notions pré-approuvées par le courant
dominant. Tous ses arguments et points de discussion sont des positions
entendues dans les médias ou des universitaires et il n’a jamais formulé
d’opinion originale de toute sa vie. Sans le groupe pour lui dire quoi faire, le
mouton moyen est perdu et désorienté. Quand il se retrouve projeté dans une
situation de crise qui nécessite une initiative individuelle, il panique ou
devient apathique, attendant que le système vienne le sauver plutôt que de se
prendre en charge. Les moutons sont si dépendants des autres pour tout aspect de
leur personnalité et de leur survie que se trouvant face à une catastrophe, ils
sont les plus susceptibles de se recroqueviller et de mourir.
Les moutons désirent une approbation constante des autres
Les moutons sont non seulement dépendants du collectif pour leur identité et
leur survie, mais ils ont aussi besoin d’un supplément régulier d’approbation
des autres pour fonctionner au jour le jour. Quand un mouton quitte sa maison,
il s’inquiète de ce que les autres perçoivent de son apparence, de son attitude,
de son mode de vie et de ses opinions. Tout ce qu’il accomplit dès le début de
sa journée consiste à s’assurer que la collectivité l’approuve. Même ses actes
de "rébellion" ne sont souvent que des formes approuvées malgré tout d’un
"individualisme" superficiel tributaire d’une mode plutôt que d’une réalité.
Cette approbation devient une sorte de drogue émotionnelle dont le mouton est
dépendant. Il ne déclenchera jamais de vagues au sein du troupeau ni ne
s’élèvera contre la vision du monde du troupeau, parce que son approbation est
le pilier et le ciment de son existence. Lui confisquer l’approbation collective
serait comme couper la fourniture d’héroïne à un drogué. Un bannissement du
groupe le détruirait psychologiquement.
Les moutons sont incapables d’une véritable créativité
Comme les moutons passent la majorité de leurs temps de veille à tenter de
rester en paix avec le collectif, ils n’ont que rarement, pour ne pas dire
jamais, l’énergie ou l’envie de créer quelque chose de personnel. Les moutons ne
font pas d’œuvres d’art étonnantes. Ils ne réalisent pas de découvertes
scientifiques. Ils ne font pas l’histoire par des innovations philosophiques ou
idéologiques. Ils régurgitent à la place les phrases des autres et détournent
les idées d’esprits supérieurs. Ils restent de constants spectateurs de leur
vie, observant le changement du haut des gradins, pris dans les marées du temps
et ballottés comme les déchets gélatineux dans l’océan Pacifique de l’après
Fukushima. La destinée du mouton classique est entièrement déterminée par les
conséquences des guerres et des restaurations accomplies par de petits groupes
d’individus conscients – certains bons, d’autres mauvais.
Les moutons ne vivent pas de passion
Quand on tire toutes ses croyances de ce que la collectivité estime
acceptable, il est ensuite difficile, sinon impossible, d’en devenir
légitimement passionné. Les moutons ne sont que peu ou pas connectés à leurs
idéaux ou principes ; ils deviennent donc des êtres mouvants, vides et sans
inspiration. Ils ont tendance à s’orienter vers le cynisme comme moyen de
compensation, tournant tout en dérision, surtout les gens qui SONT passionnés
par quelque chose. Le seul idéal pour lequel ils combattront est le collectif
lui-même, car leur existence est très intriquée avec la survie du système.
Menacer le concept du collectif, c’est menacer par extension l’existence du
mouton.
Les moutons sont inutiles
Le mouton moyen n’apprend pas comment être autonome parce que c’est considéré
comme "anormal" par le courant dominant. C’est la collectivité et l’état qui
subviennent à ses besoins. Ils sont son père et sa mère. Les moutons sont
totalement confiants dans le système qui les protégera de tout mal. Quand la
violence surgit, ils battent en retraite et se cachent au lieu de se défendre et
de défendre les autres. Quand une grande catastrophe frappe, soit ils restent
assis les bras croisés ou rejoignent encore une autre mobilisation
irrationnelle. Ils ne prennent pas de mesures préventives, parce qu’ils n’ont
jamais ressenti le besoin de se pencher dessus.
Réfléchissez à ceci : pourquoi le courant dominant et ceux qui y sont soumis
se fichent de ceux qui se préparent en vue d’une catastrophe ou qui mettent fin
à leur dépendance de l’establishment ? Pourquoi attaquent-ils si désespérément
ceux d’entre nous qui frayons notre propre chemin ? Si le système est si
efficace et le collectif si correct dans sa méthodologie, les individualistes ne
font donc du tort qu’à eux-mêmes en sortant des sentiers battus, d’accord ? Mais
pour les moutons, des individus auto-suffisants deviennent un rappel constant de
leurs propres faiblesses. Ils pensent que s’ils ne peuvent survivre sans le
système, PERSONNE ne peut survivre sans lui ; et ils s’assureront que les
individualistes ne prouvent jamais le contraire. "Ce n’est pas vous qui avez
fait ça" devient le leitmotiv des moutons, toutes leurs griffes sorties comme
des enfants gâtés, tentant de freiner par leur non-participation l’élan de
mouvements et d’aventures.
On oublie facilement les moutons
Vivre une vie d’ éternelle acceptation, c’est vivre une vie obscure dénuée de
sens. Quand quelqu’un se retrouve sur son lit de mort, souhaite-t-il réfléchir à
tous ses regrets ou à tous ses accomplissements ? La plupart d’entre nous
trouveraient plutôt de la joie que de la tristesse en regardant vers le passé.
Pour les moutons, en revanche, ce ne sera pas possible – car qu’ont-ils fait de
plus que de s’en tenir à la conformité ? Que laisseront-ils d’autre derrière eux
qu’un monde pire que celui où ils sont nés ? Qu’auront-ils accompli, à part
apporter plus de douleurs et de combats aux futures générations ? Finalement,
quelle valeur a eu réellement leur vie ?
Je ne peux imaginer de torture plus vicieuse et de plus terrifiante que de
réaliser à son dernier jour qu’on a gâché sa vie entière à essayer de plaire à
l’armée d’idiots autour de soi, au lieu de les éduquer et de s’éduquer soi-même
et de façonner des lendemains meilleurs. Je ne peux imaginer de punition plus
sévère que de passer la majorité de ses années de vie comme un esclave sans même
en prendre conscience. Je ne peux imaginer une existence méritant autant de
pitié et de remords que celle des moutons.
Source Traduit par le BBB.
Avic


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