Gilles Devers
« En France, lorsque l’on appartient à un milieu défavorisé, on a clairement aujourd’hui moins de chances de réussir qu’en 2003 » : ce n’est pas un tract gaucho (La Gauche ??? Où çà ???), mais un rapport de l’OCDE, le rapport PISA (Program for International Student Assessment ; Programme international pour le suivi des acquis des élèves) établi tous les trois ans. C’est un gros travail d’étude et d’analyse effectué sur 65 pays, partiel comme toute forme de classement, mais les résultats et les évolutions parlent.
En synthèse, le niveau est correct, sans plus, mais le constat majeur, cruel, est l’inégalité : notre système éducatif est le plus inégalitaire du monde.
Du côté du gouvernement, c’est le sourire aux lèvres qu’on a commenté ce rapport catastrophique, trop heureux de trouver un motif pour taper sur la Droite, et vanter les mérites des projets en cours.
Ce plan de com’ focalise sur l’école, comme si on pouvait extraire l’école de la société, et demander à l’école de résoudre tous les maux sociaux. Or, le mal est plus profond. Nous sommes sur une période longue de structuration de l’inégalité sociale, et l’école n’est qu’un des éléments de cette fabrique de l’inégalité.
Nos gouvernants - Droite et Gauche - et toute une petite classe dirigeante qui va avec, invoquent à tout moment le grand péril que serait le communautarisme, entendu comme le communautarisme arabe, africain ou musulman… que la loi « républicaine » cherche à contenir. Une thèse si bien défendue par un allumé de référence, comme Finkielkraut (La querelle de l'école, Stock). Or, le communautarisme est d'abord économique et social, et il est le résultat d’un ordre dominant, qui bloque la société pour assurer la sauvegarde de ses intérêts.
Combattre l’inégalité ? Oki. On commence par trois politiques publiques : l’urbanisme, en mettant fin aux cités reléguées, avec une vraie mixité sociale, dans tous les quartiers ; les transports, sur un principe d’égalité de réseaux, de fréquence et de qualité dans toutes les zones urbaines ; la santé, avec la même qualité d’accueil en établissement, pour les urgences et les soins lourds.
J’ajoute une petite action de politique pénale. On fait du testing de CV - double CV avec des noms et des adresses modifiées – et on convoque au commissariat dans le cadre de procédures de discrimination ceux qui répondent aux CV des blancos et pas à ceux des zarabes.
On commence demain ?
Article complet avec rapport ICI

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