jeudi 5 décembre 2013

Pauvreté...la spirale sans fin.

Patrick Mignard        

Il y a cinq ans exactement, j’écrivais un article : « DOIT-ON AIDER LES PAUVRES ? » ? 

Nous étions alors en décembre 2008, au début de la crise financière. Notons que la pauvreté n’a pas attendu la crise pour se développer, et entre 1985 et 2013 les politiciens, toutes couleurs confondues, ont eu largement le temps de développer tous leurs talents de gestionnaires et de nous prouver qu’ils n’avaient aucune intention de résoudre le problème des inégalités et des l’appauvrissement général.

En 1985-1986, les Restos du Cœur ont distribué 8,5 millions de repas.
En 1987-1988… 22 millions
En 1991-1992 ... 29 millions
En 1994-1995… 50 millions
En 1996-1997… 61 millions
En 2005-2006… 70 millions
En 2006-2007… 81,7 millions
En 2007-2008… 91 millions...

Je posais alors la question : Combien l’an prochain, et l’année suivante...

Nous avons aujourd’hui la réponse :

En 2008-2009… 100 millions
En 2009-2010… 105 millions
En 2010-2011… 110 millions...
En 2011-2012… 115 millions
 
La question de l’aide aux pauvres,… aussi provocatrice soit-elle, se pose et est réelle. Au niveau individuel, bien sûr cette aide à un sens, mais au niveau social, elle n’en a plus, ou, tout au moins, elle n’est qu’une manière de maintenir les pauvres dans la pauvreté, les faire patienter et faire en sorte que le système mortifère qui engendre cette pauvreté se pérennise.

En 2012-2013… 130 millions

Doit-on poser à nouveau la question : Combien l’an prochain, et l’année suivante ?...

Combien de temps cette sinistre comptabilité peut-elle durer ?


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