Patrick Mignard
Il y a cinq ans exactement, j’écrivais un
article : « DOIT-ON AIDER LES PAUVRES ? » ?
Nous étions alors en décembre 2008, au début de la
crise financière. Notons que la pauvreté n’a pas attendu la crise pour se
développer, et entre 1985 et 2013 les politiciens, toutes couleurs confondues,
ont eu largement le temps de développer tous leurs talents de gestionnaires et
de nous prouver qu’ils n’avaient aucune intention de résoudre le problème des
inégalités et des l’appauvrissement général.
En 1985-1986, les Restos du Cœur ont
distribué 8,5 millions de
repas.
En 1987-1988… 22 millions
En 1991-1992 ... 29 millions
En 1994-1995… 50 millions
En 1996-1997… 61 millions
En 2005-2006… 70 millions
En 2006-2007… 81,7 millions
En 2007-2008… 91 millions...
En 1987-1988… 22 millions
En 1991-1992 ... 29 millions
En 1994-1995… 50 millions
En 1996-1997… 61 millions
En 2005-2006… 70 millions
En 2006-2007… 81,7 millions
En 2007-2008… 91 millions...
Je posais alors la question : Combien l’an prochain, et l’année
suivante...
Nous avons aujourd’hui la réponse :
En 2008-2009… 100 millions
En 2009-2010… 105 millions
En 2010-2011… 110 millions...
En 2009-2010… 105 millions
En 2010-2011… 110 millions...
En 2011-2012… 115 millions
La
question de l’aide aux pauvres,… aussi
provocatrice soit-elle, se pose et est réelle. Au niveau individuel, bien sûr
cette aide à un sens, mais au niveau social, elle n’en a plus, ou, tout au
moins, elle n’est qu’une manière de maintenir les pauvres dans la pauvreté, les
faire patienter et faire en sorte que le système mortifère qui engendre cette
pauvreté se pérennise.
En 2012-2013… 130 millions
Doit-on poser à nouveau la question : Combien l’an prochain, et l’année
suivante ?...
Combien de temps cette sinistre comptabilité
peut-elle durer ?
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