
Ce que l’on appelle un fonctionnement démocratique n’est qu’un
lent va et vient des rapports de
forces entre classes sociales. Le mythe démocratique, largement entretenu par
les véritables détenteurs du pouvoir, les classes possédantes, est de faire
croire que ce qui a été acquis par la lutte l’est définitivement… endormant le bon peuple dans une torpeur qui lui fait
abandonner sa vigilance et son désir de défendre ses acquis.
Le culte de la loi est une véritable
escroquerie. La loi n’est que la formalisation, à un moment donné, d’un droit accordé sous la pression ou à la
suite d’une lutte. Dés que cette pression, ou la menace de la lutte,
s’estompe… le droit est remis en
question.
Or, justement, le mythe démocratique – et
tout le discours pseudo républicain qui le fonde, l’entoure et moralement le
justifie - permet d’entretenir cette illusion de l’acquis définitif. C’est la
fonction essentielle des politiciens d’entretenir parmi le bon peuple cette
illusion. Dès que celui-ci baisse les bras ou tourne le dos… les droits
disparaissent.
Qui aurait osé imaginer il y a seulement
vingt ans les reculs inouïs que connaissent les conditions de travail, la durée
du travail, les droits à la santé, à la retraite, la liquidation des services
publics,…. Personne ! Celle ou celui qui aurait prédit ces reculs serait passé
pour un liquidateur ou un fou !... Et pourtant ! Tous les acquis depuis la
Libération sont en train de disparaître, et le discours officiel, de droite
comme de gauche justifie ce recul au nom d’une soi-disante obligation
économique, dont on sait qu’elle ne profite qu’aux plus riches.
Hier c’était au nom de Dieu qu’il fallait
faire des sacrifices, les prêtres le répétaient à satiété au bon peuple.
Aujourd’hui c’est au nom d’impératifs économiques (définis par qui ? au service
de qui ?) que les nouveaux prêtres, les experts économiques, font la leçon à ce
même bon peuple. Et celui-ci intègre ces nouvelles « valeurs » érigées en
impératifs moraux démocratiques par les politiciens.
Quand la situation devient insupportable,
les anges « gardiens du système » nous inventent des boucs émissaires sur lesquels nous pouvons
éructer toute notre rancœur,… et c’est ainsi que naît le fascisme car au nom de
l’ordre – forcément troublé – on instaure un état fort propice aux affaires.
La perte des acquis est un indicateur de la
pente dangereuse sur laquelle nous sommes.
Soyons vigilants !
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