Greenpeace
“Parce que je le vaux bien“, c’est le slogan tellement connu et
accrocheur inventé il y a 40 ans par le leader français de la cosmétique
mondiale, L’Oréal.
Le groupe l’annonce sur son site internet : “Depuis plus d’un siècle,
nous consacrons notre énergie et nos compétences à un seul et unique métier : la
beauté.“. Cet engagement vaut aujourd’hui aussi pour la beauté des forêts.
En effet, cette promesse prend
aujourd’hui un nouveau sens, avec l’engagement pris par L’Oréal de contribuer à la préservation
des forêts tropicales en excluant l’huile de palme issue de la déforestation de
sa chaîne d’approvisionnement, d’ici 2020.
Une victoire pour les consommateurs
Convaincre L’Oréal n’a pas été simple, et les consommateurs qui se sont
mobilisés ne sont pas étrangers à cette victoire.
L’histoire a commencé il y a près d’un an, lorsque Greenpeace s’est penchée de près sur la société Wilmar International, le plus grand négociant d’huile de palme au monde, et sur ses pratiques de déforestation. Wilmar se fournissait auprès des producteurs peu scrupuleux, engagés dans les pires pratiques environnementales, avant de revendre l’huile à des marques de renom telles que Gillette, Ferrero, Cadbury, L’Oréal et Clearasil.
L’histoire a commencé il y a près d’un an, lorsque Greenpeace s’est penchée de près sur la société Wilmar International, le plus grand négociant d’huile de palme au monde, et sur ses pratiques de déforestation. Wilmar se fournissait auprès des producteurs peu scrupuleux, engagés dans les pires pratiques environnementales, avant de revendre l’huile à des marques de renom telles que Gillette, Ferrero, Cadbury, L’Oréal et Clearasil.
Puis quelque chose d’intéressant s’est produit
Greenpeace a braqué les projecteurs
sur les politiques d’approvisionnement de 8 grandes multinationales, toutes
clientes de Wilmar. La plupart de ces entreprises se retranchaient encore
derrière le label de durabilité RSPO, pourtant insuffisant à garantir des achats
d’huile responsable. (voir le billet : Huile de palme : cartes sur table avec les marques) 12
entreprises françaises, enseignes de la grande distribution, industriels de
l’agroalimentaire ou des cosmétiques ont été contactées.
Puis, les multinationales ont commencé à réagir : Unilever, puis Ferrero ont ainsi annoncé des plans ambitieux de déforestation zéro à horizon 2015.
Puis, les multinationales ont commencé à réagir : Unilever, puis Ferrero ont ainsi annoncé des plans ambitieux de déforestation zéro à horizon 2015.
Et le 5 décembre 2013, le groupe
Wilmar s’est engagé à ne plus aménager de plantations de palmiers à huile au
détriment des forêts et tourbières et à ne plus s’approvisionner auprès de
fournisseurs responsables de telles pratiques (voir notre billet : Wilmar s’engage à mettre un terme à la déforestation)
Aujourd’hui, grâce à la mobilisation de milliers de citoyens du monde,
L’Oréal rejoint Nestlé, Unilever et Ferrero , avec un engagement zéro
déforestation qui s’applique à toutes ses marques comme Maybelline, Garnier,
Kielh, ou The Body Shop pour n’en nommer que quelques-unes.
Grâce à vous, un poids lourd de la cosmétique a changé. C’est le
pouvoir qu’ont les consommateurs, les militants, les citoyens.
Nous avons hâte de pouvoir vous annoncer que ces engagements se sont
transformés en acquis concrets. Nous pourrons le faire le jour où L’Oréal sera
en mesure de démontrer que tous ses produits sont garantis huile de palme – zéro
déforestation. D’ici là, nous continuerons à demander à L’Oréal de rendre compte
de l’état d’avancement de ses engagements et d’anticiper l’échéance de 2020.
Ce positionnement de L’Oréal met encore un peu plus de pression sur
les firmes qui continuent de traîner les pieds. Ces entreprises qui fabriquent
et commercialisent des marques comme Heads & Shoulders, Colgate et Clearasil
ont de moins en moins le choix : elles vont devoir agir, comme le font leurs
concurrents !
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