
Par appât du gain, Johansson est devenue depuis le début de l’année l’icône
publicitaire de la firme israélienne de gaz carbonique Sodastream, implantée
dans la colonie de Maa’le Adumim en Cisjordanie occupée.
Aussitôt, de nombreuses voix se sont élevées dans le monde, pour constater
que Johansson ne pouvait pas à la fois empocher les dollars de Sodastream et
continuer de représenter Oxfam, dont les prises de position contre l’occupation
de la Palestine avaient jusqu’à présent été tout à fait claires.
La direction de la branche américaine d’Oxfam avait hypocritement hésité,
dans un premier temps, se refusant à sanctionner la propagandiste
israélienne.
Un vaste mouvement de protestation s’est alors rapidement développé,
notamment au Royaume-Uni, berceau de l’association caritative. Mercredi en
milieu de journée, un sondage en temps réel organisé par le journal The Guardian
montrait que plus de 80 % des lecteurs souhaitaient le départ de Johansson.
Sentant le vent du boulet, l’actrice a pris les devants, et a annoncé son
départ.
Pour Sodastream, la contre-publicité suscitée par cette affaire pourrait
bien, et on ne s’en plaindra pas, saper les bénéfices attendus de sa campagne de
promotion avec Johansson.
Entreprise de taille moyenne, Sodastream dépense en effet beaucoup pour
vendre ses appareils à fabriquer des bulles : le spot publicitaire avec
Johansson, qui doit passer dimanche à la télévision américaine à l’occasion de
la finale du championnat de football, lui coûterait ainsi 4 millions de dollars
(3 millions d’euros) les 30 secondes. Pas sûr qu’il y ait retour sur
investissement !
CAPJPO-EuroPalestine
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