Cette photo a été publiée vendredi par le journaliste de l’Agence
Télégraphique Juive (JTA, Jewish Telegraphic Agency) Canaan Lipshiz, envoyé
spécial à Kiev, en Ukraine.
Elle lui a été offerte par l’homme masqué lui-même, qui répond au pseudonyme
de « Delta », indique Lipshiz.
Mais qui est ce « Delta » ? Tout simplement, un ancien soldat de l’armée
israélienne, qui a entrepris de former un commando de 40 hommes et femmes
engagés dans les émeutes ayant conduit au renversement du président Viktor
Ianoukovitch (allié de la Russie), et à l’instauration d’un gouvernement salué
par l’OTAN (USA, France, etc..)
Ancien de la brigade israélienne Givati, Monsieur « Delta », sous ses dehors
belliqueux, n’en serait pas moins un juif orthodoxe, n’oubliant pas de porter sa
kippa sous le casque. Il s’exprime « en hébreu, mâtiné de jargon militaire »,
précise Lipshiz.
Voilà pour la partie tragi-comique de l’affaire, si l’on peut dire, qui cache
une réalité plus grave encore.
Au service des néo-nazis
En réponse aux questions du journaliste, « Delta » confesse en effet qu’il
« travaille » sous les ordres du parti Svoboda « (« Liberté »), une formation
d’extrême-droite qui a joué un rôle-clé dans les événements ayant conduit au
renversement de Ianoukovitch.
Le parti Svoboda, et son avatar Praviy Sektor (Secteur droit), sont des
formations ouvertement nostalgiques du nazisme. Ils sont implantés
principalement dans l’ouest de l’Ukraine, épicentre du génocide des Juifs
pendant la 2ème guerre mondiale, et région où les préjugés anti-juifs sont de
l’avis de beaucoup d’observateurs très virulents (quand bien même la population
d’origine juive y est très peu nombreuse).
Avant de changer de nom, Svoboda s’appelait d’ailleurs, « en toute
transparence » pourrait-on dire, le Parti Social-National Ukrainien, dont
l’emblème (sur le brassard des miliciens,ci-contre), était celui de la division
SS Das Reich (à qui l’on doit d’effroyables crimes de guerre en Ukraine et en
Russie, et même en France où elle perpétra le tristement célèbre massacre
d’Oradour-sur-Glane).
Ce que la presse et les dirigeants occidentaux (Fabius, Merkel, BHL, Merkel)
décrivent avec euphémisme comme des partis « nationalistes », sans autre
mention, sont en réalité des bandes de miliciens fascistes, dont l’antisémitisme
ne le dispute qu’à la xénophobie anti-russe.
Qu’on ne vienne pas dire non plus que Svoboda et Praviy Sektor ont été mis
sur la touche, après avoir dirigé les violences sur la Place de l’Indépendance
(« Maïdan ») de Kiev.
Dans le gouvernement intérimaire qui vient d’être désigné à Kiev, aux
applaudissements de l’OTAN, Svoboda compte pas moins de 6 portefeuilles, dont
ceux de la Défense, de l’Economie et de l’Education.
Et c’est au service de tels individus que le brave « vétéran de Tsahal » a
décidé de se mettre.
Des voix juives, notamment rabbiniques, lancent des cris d’alarmes sur les
développements de la situation en Ukraine. Mais pas le gouvernement israélien,
même s’il n’y pas d’éléments permettant de soupçonner que « Delta » et les cinq
anciens de l’armée israélienne qu’il aurait recrutés à Kiev, selon ses propres
dires, agissent sur instructions de l’Etat israélien.
Indiquons enfin que l’agence de presse JTA , qui se fixe pour objectif de
couvrir toutes questions relatives au « monde juif », n’est pas une courroie de
transmission de la propagande gouvernementale israélienne, à la différence des
médias dits « juifs » que nous avons en France (type Actualités Juives, Tribune
Juive, etc.)
Sources :
- sur « le combattant juif masqué » :
- sur l’extrême-droite ukrainienne
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