vendredi 30 mai 2014

Déclin de la France ? Parlons-en !

Jean-Jacques Rey     

Nicolas Sarkozy, président de la République Française, fut le parfait révélateur d'un déclin, mais dans le cadre d'une vaste tromperie.
 
Cet homme cédait souvent à la facilité : péremptoire, ivre d’exercer le « pouvoir suprême », il a voulu flétrir le corps social et ceci l'a brûlé. Voilà l’erreur fondamentale des gens de la Droite en général (quelle que soit leur position sociale) ils cherchent à se faire obéir : par principe, plus qu’à convaincre ; au moins de la nécessité de le faire ; d’autant qu’ils ont le mépris facile. Ce qui explique que, d’ordinaire, ils ne cherchent guère à louvoyer mais respectent les rapports de force (comme un fait acquis).
Il y a un paquet de gens qui aiment cela : se faire commander et exécuter…et en général (aussi !) ils cherchent à être du « bon côté », c’est plus confortable et cultivent les apparences plus que le fond…  Sauf qu'il y a de moins en moins de places du bon côté !
Voilà, illustrés, deux traits de personnalité qui font la différence, se repèrent aisément et font les repères rapidement. Ils s’inscrivent en plein dans le débat Droite-Gauche depuis des lustres. C’est un exercice particulièrement périlleux pour un Pouvoir de dépasser ce débat, au-delà du discours ; mais c’est à cela que l’on reconnaît un Pouvoir fort mais efficient, et l’autoritarisme n’y parvient pas longtemps ; précisons : à l’échelle du temps historique des nations, car pour l’existence d’un individu, l’expérience peut être longue. Cependant nous n’avons vu cela qu’en de rares occasions, et en France, je crois bien qu’il a fallu de grandes souffrances dans la société pour en arriver là… C’est ce qui explique la nostalgie de beaucoup de nos concitoyens qui devient matière à être exploitée par des forces réactionnaires, mais condamnent à terme l’idéologie des marchés et de ce qu’on appelle « la mondialisation » (néolibérale !) plus sûrement qu’un savoir partagé sur les causes de la régression et du déclin national.
 
Pourtant il serait temps d'en parler explicitement des causes de ce déclin, brandi à la face du monde, en premier lieu par quelques uns de nos "intelligents" commentateurs et compatriotes...
Les logiques d’appareils (en particulier politiques) me répugnent, c’est pour cela que je me tiens en dehors – d'autant que je ne cours pas après le pouvoir, ses outils et ses artifices – et qui explique pourquoi je sois placé en marge, bien obligé de faire avec, considéré avec méfiance, un peu comme un franc-tireur... même si ceux-là ont pu parfois contribuer à sauver l'honneur de la France, n'est-ce pas !
Mais je dois dire, je pense être : je suis un peu dans l’état d’esprit de beaucoup de jeunes gens. Car, si par conformisme, on ne m’a pas réellement donné ma chance (comme je viens de l'évoquer, il faut aussi assumer ses choix) je pense que je dois ma situation d'abord à un contexte défavorable et à l'archaïsme des mentalités que l'on peut assimiler à un déclin, et la cause première en est la faillite de nos soi-disant élites, formées aux mêmes modes de pensée : seule, l’étiquette change !
Ensuite nous subissons toutes sortes d'atteintes à notre identité  culturelle et notre modèle social comme le colonialisme, mercantiliste, des Anglo-Saxons par exemple. Le phénomène empire, et ceci inquiète à juste titre une part très importante des Français-e-s. Mais cela génère aussi des comportements très négatifs de leur part, et, dans les faits, les gens intelligents, s'ils refusent de se fondre dans le décor (qui devient une friche !) on les force à partir, c’est même devenu un « sport national » maintenant en France !
 
La  surenchère nationaliste n’est pas une réponse au déclin perçu, raisonnablement, mais si le corps social reste inerte (ou juste capable de sauts d'humeur), nous allons au-devant de grandes difficultés. Personne ne s’en sortira, chacun dans son coin…et l’individualisme a déjà fait des ravages dans notre société. Si, en France, nous arrivions à un stade de régression sociale, avancée, je me demande si le peuple pourrait faire aussi bien que les Grecs par exemple  (nonobstant leurs nazillons) pour y répondre, au moins dans la solidarité transversale entre citoyens, j’en doute… Parce qu’à force d’entendre vociférer contre toutes sortes de boucs émissaires, avec une complaisance évidente pour certains qui se croient plus « français » que les autres, à force d’évacuer leurs propres responsabilités et leurs insuffisances, etc. beaucoup de nos concitoyens, de moyens esprits, se transforment en malheureux aigris. C’est un autre symptôme du déclin de civilisation et celui-là parmi les plus évidents ! La crise morale, elle est d’abord en chacun d’entre nous, broyé par la « Société » débile de Con-sommation. Le jour où on met cela à bas, nous reprendrons le droit de disposer de nous-même, en tant que peuple, pas avant ! …
Déjà, un des premiers progrès à réaliser, c'est la redistribution des gains de productivité et les économies en coût de main d’œuvre et d’installations, à tout le monde et plus justement, pour effet durable, à travers tous les pays du monde, particulièrement pour ce qui concerne les effets de la "Révolution Numérique" : Internet au premier chef. Cela devrait d’ailleurs être une logique du profit si on dépassait les égoïsmes suicidaires… Ainsi le progrès technologique aurait un sens et l’évolution en qualité de vie s’en ressentirait, directement et rapidement : ce qui devrait être le cas pour toute civilisation.
 
Et puis il y a bien d'autres choses à faire, pendant que le "compteur" de Mère Nature tourne, mais le temps est long à la manœuvre pour les vieux routiers de la politique, dirait-on, et certains qui ont dans l'idée de l'accélérer ont beaucoup de peine à se faire entendre, nos jeunes vont avoir du boulot, c'est sûr, tôt ou tard, et ils ont intérêt à choisir le bon cap ! ...
 
 

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